Une crise est-elle survenue dans votre vie personnelle, familiale, conjugale, professionnelle, au point de jeter par le fenêtre votre travail et tous vos efforts pour gérer votre temps ?
Comment gérer la prochaine crise calmement, en restant zen ?
Coment éviter un blocage de la communication ?

Si une nouvelle crise venait à survenir, je vous propose quelques axes d’amélioration concernant votre  approche des situations, votre adaptation, et l’enrichissement de votre communication.

Se détacher émotionnellement de la crise.

C’est le plus difficile mais le plus efficace : prendre suffisamment de recul pour ne pas se laisser envahir par la panique, la colère, l’exaspération ou la frustration. C’est difficile de ne pas se laisser envahir (inonder ?) par la crise mais vous avez peut-être remarqué que les choses deviennent plus évidentes lorsqu’on pense “factuel et objectif” ?

Quelques astuces aident à se détacher, à prendre du recul. Cela dépend des caractères mais personnellement lorsque cela m’arrive, je change complètement d’environnement et vais me promener, ou je défoule en pratiquant mon sport préféré. Le but est que le cerveau pense complètement à autre chose que la crise venant de survenir. Histoire de prendre de l’oxygène.
On se sent plus frais, voire froid, neutre, pour percevoir la crise sous de nouveaux angles et prendre des décisions.

Les décisions de crise prises à chaud sont souvent mauvaises parce qu’elles sont chargées en émotion !
Eviter de chercher des conclusions sur la “signification” de cette crise.
C’est terrible à dire, mais même en sécurisant un maximum d’éléments, il y en a toujours auxquels on ne pense pas.

Une façon de rendre les choses plus difficiles est de jeter l’éponge et se dire que cette crise est en fait un énorme désastre…. juste parce qu’un grain de sable s’est glissé dans la machine. On se fait et repasse des films, on se fait des conclusions hâtives juste parce qu’une crise a remis en cause l’ordre établi.
Le pire c’est se dire qu’on est personnellement responsable de grosses erreurs, ou même que l’entreprise est-elle même un échec.

Ne pas être interprétatif.

Il faut bien se dire que l’on ne peut pas tout contrôler, ni les événements, ni la vie. Ce cheminement défaitiste a pour conséquence d’accroître la crise, ses enjeux. La crise de l’entreprise devient intimidante parce que le grain de sable devient par construction mentale une véritable montagne à gravir… en chaussettes.
Pour éviter de transformer le grain de sable en montagne lors d’une crise personnelle ou en entreprise, une approche efficace et rationelle est de remettre cette crise à la place qui lui est due. C’est à dire un délai supplémentaire, une perte de temps, un obstacle sur la route du succès… et un nouveau challenge à surmonter.

Cette crise vous tombe dessus, et il faut bien s’en occuper. Mais si on prend du recul ce n’est pas plus difficile à faire qu’autre chose.
Lorsqu’une crise survient et que j’y repense après une pause, j’essaie de m’imaginer en haut d’une montagne surplombant la vallée. Si votre esprit prend cette crise comme un obstacle factuel à régler, vous évitez de passer du temps à chercher des explications ou avoir une mise en cause existentielle.

Dans ce même esprit, j’ai aboli depuis quelques années le mot “problème” de ma vie. J’utilise les termes “contre-temps”, “différend”, “désaccord”, etc. Et dans le pire des cas “souci”… c’est à dire tout mot plus précis et plus positif que le mot “problème”.
Ce mot “problème” reste à la fois vague et chargé négativement : tout peut-être un problème. Et en même temps, le mot problème ne porte pas en lui les germes de la solution !

Exemple sur une panne de voiture.
– La voiture a un problème : ah ben oui mais je ne sais pas quoi faire. Sentiment d’impasse, pas d’accroche solution. Problème est un concept fermé. Impression de ne pas en sortir, durable.
– La voiture rencontre un incident technique : enclenche directement sur solution technique. Incident technique est vecteur de solution, d’énergie de recherches, stimule. Incident= temporaire également. Energies plus concentrées. Concept ouvert.

Une situation de crise personnelle, familiale, conjugale ou professionelle entraine souvent des conflits ou pour le moins des blocages de communication.
L’analyse de la communication de crise permet de mieux comprendre les mécanismes de blocages, et propose des outils pour éviter d’entrer dans une impasse, sortir du conflit s’il est déjà engagé, éviter un ancrage négatif ultérieur.

C’est le sujet de mon prochain article.