Diango Cissoko: L’homme de la Situation?

L’on a eu peur mardi passé après le coup de force des militaires de voir à nouveau le Mali sombrer dans l’anarchie. Que non ! Puisque juste 24 heures après, le président par intérim Dioccounda Traoré, a procédé à la nomination d’un nouveau premier ministre. Et, son choix s’est porté sur quelqu’un qui semble répondre à la quasi-totalité des  attentes des maliens.

S’il y’a une chose à reprocher au nouveau premier Ministre Diango Cissoko, c’est sans aucun doute son appartenance au parti de l’ancien dictateur Moussa Traoré. Sinon,  rien d’autre ! Car l’homme qui vient d’être choisi comme chef du gouvernement malien est un homme pétri d’une longue expérience au sein du sérail malien. Aussi, il a cette particularité d’avoir travaillé avec pas moins de trois régimes.

 Âgé de 62 ans et titulaire d’un doctorat de la faculté de droit de l’université de Rouen, Diango Cissoko a occupé de nombreux postes dans le régime de Moussa Traoré. Au coup d’Etat de Ahmadou Toumani Touré en 1991, il est Secrétaire général de la Présidence avec rang de ministre (1988-1991). Au lendemain du coup d’Etat, il est botté en touche. Ce n’est qu’en 2002 avec l’arrivée du président Alpha Omar Konaré qui retourne aux affaires,  et est cette fois nommé  directeur de cabinet du premier ministre. Un poste qu’il occupe pendant quatre années ; car en 2006, il est à  nouveau nommé Secrétaire général de la  Présidence avec l’arrivé d’ATT au pouvoir. Un poste qu’il a occupera cette fois pendant cinq ans,  jusqu’en mai 2011, période à laquelle il est fait médiateur de la République.

C’est donc un fin connaisseur de la vie politique malienne qui prend les rênes du gouvernement de transition malien. Egalement, sa nomination n’a jusqu’ici fait l’objet d’aucune contestation ; tant du côté des antis que du côté des pro-putschs.  Même du côté de la communauté internationale, l’on pense que l’oiseau rare a enfin été trouvé. Sur les antennes de la Radio France Internationale ce Matin, le médiateur de l’Union Africaine sur la crise malienne l’ancien président Pierre Buyoya du Burundi, a reconnu que Diango Cissoko n’a rien à envier chez son prédécesseur Cheik Modibo Diarra. Actuellement, la chose la plus difficile pour lui, serait de faire un bon casting, afin de mettre sur pied  un véritable gouvernement d’Union Nationale où toutes les sensibilités politiques seraient représentées.