Le conseil de sécurité des nations unies a voté le 17 Mars dernier une résolution autorisant un certain nombre de pays à intervenir en Libye, pour officiellement protéger les populations civiles contre les troupes loyales à Mouammar Kadhafi. Et juste 48 heures après, la mesure est  entrée en exécution,  à la grande satisfaction de ceux là qui réclamaient depuis  quelque temps   la chute du roi des rois d’Afrique. Aussi, afin de mieux crédibiliser leur intervention, la France, les Etats-Unis, la grande Bretagne, et les autres membres de la coalition ont jugé nécessaire d’agir sous la bannière de l’OTAN. Dès lors, l’OTAN a mené sur le terrain un certain nombre de frappes supposés fragiliser les troupes du guide libyen,  afin de le pousser à la démission. Certaines de ces frappes ont même été perpétrées contre la résidence de Kadhafi et ont d’ailleurs causé la mort d’un des enfants de ce dernier.

De son côté, dès le début des manifestations, l’union africaine s’est pour sa part dit favorable à une solution politique ; mais ne sera pas entendu. Aussi, face à de nombreux soutiens dont bénéficiaient les insurgés, ces derniers se sont montrés hostiles à toute négociation avec le pouvoir libyen. L’organisation panafricaine a même dans sa logique de dialogue dépêcher en Lybie un panel de plusieurs chefs d’Etat en vu de tenter de rapprocher les deux forces ennemis en vain.  Au jour d’aujourd’hui, la situation parait bloquée. Toutes choses qui ont poussé l’union africaine, l’organisation de la conférence islamique et la ligue arabe  à prendre leur responsabilité, afin de tenter de sortir la Libye de l’impasse actuelle. Réunies  vendredi dernier à Addis-Abeba, ces trois organisations internationales ont finalement opté pour une solution négociée. Par ailleurs, depuis quelques jours, des informations non confirmées font état d’un petit dialogue qui serait en construction  entre le CNT et le pouvoir libyen.

À l’heure actuelle, la proposition de l’union africaine semble la meilleure. Devant les journalistes, Arm Moussa et Jean Ping, ont souhaité voir les frappes de l’OTAN s’arrêter, pour cette fois laisser place au dialogue. Pour le président de la commission de l’union africaine, il est temps de trouver une solution « incluse et consensuelle » à cette crise libyenne.

Pour de nombreux africains, c’est une première victoire pour l’union africaine ; elle qui jusqu’ici n’était pas entendue. Et cela devrait sonner comme une interpellation aux oreilles de l’ensemble de la communauté internationale.  Car aux problèmes politiques les solutions politiques. Également, l’on devrait à chaque fois avoir en idée que l’Afrique a sa façon de résoudre ses différends. Reste alors au président Wade et tous ceux qui ont reconnu les rebelles libyens comme les seules autorités légitimes de Libye à revoir leur position ; car les tous prochains jours risquent bien de faire basculer les choses autrement !