La crise pousse les travailleurs dans les griffes du chômage, mais beaucoup n’en veulent pas.

Quand on vous conditionne toute votre vie à travailler, depuis l’école obligatoire, les formations et stages divers, les diplômes,  puis l’entrée dans la vie active, se retrouver sur une liste noire et être considéré par certains comme les parias de la société est intolérable.

Alors pourquoi ne pas se lancer, se mettre à son compte ?

Plus de patron dont la façon de travailler ne vous convient pas, plus de contraintes imposées par les autres. Travailler, presque jour et nuit, OUI ! Mais travailler pour soi !


Là commence le parcours du combattant !

 

Sans parler de l’idée de départ et des compétences requises pour l’activité envisagée, il faut être à la fois gestionnaire, comptable, DRH, ouvrier, commercial… Une sorte de VRP multicarte de l’entreprenariat !

 

Vous avez les compétences, connaissances et diplômes requis.

Etape suivante : l’étude de marché. Et oui, votre idée aura beau être un coup de géni, encore faut-il qu’elle accroche le public, la future clientèle. Le téléphone est une invention d’une utilité incontestable et incontestée aujourd’hui, mais en 1877, lors de sa mise en service, elle devait bien faire rire les native americans.

Donc votre étude de marché vous parlera du comportement de vos futurs clients, de vos concurrents, de l’état du marché, mais vous permettra aussi de fixer vos prix de vente et de déterminer un chiffre d’affaire et un budget prévisionnels (indispensables pour la suite).

Petites astuces : en dehors des professionnels de l’étude de marché qui coûtent cher, vous pouvez vous adresser aux écoles de commerces qui les réalisent pour très peu. De plus, certaines études de marché déjà réalisées sont en vente sur le net. Elles sont également moins chères.

 

Etape suivante : plan de financement et finances. Etape des plus cruciales, d’autant plus si votre projet demande des fonds importants. Un plan de financement est un document qui regroupera l’ensemble des dépenses à prévoir pour lancer votre projet, mais aussi pour établir sa rentabilité  (les recettes couvriront-elles les dépenses engagées ?). Il vous aidera à déterminer quels seront vos besoins financiers précis.

Une fois ces besoins déterminés, il faut trouver les fonds.

– vous avez des fonds propres qui couvrent l’intégralité de la mise de départ : vous êtes un petit veinard. Achetez un ticket de loto !

– vous n’avez pas les fonds nécessaires : il va falloir les trouver. Bon à savoir : les banques ne prêtes, en général, qu’à hauteur de 60 à 70 % de l’investissement global. Il vous faudra apporter les 30 à 40 % restant en apport personnel.

Bien évidemment, lorsque le montant de départ est faible, l’apport personnel nécessaire au débloquage des fonds auprès des banques est moindre, encore faut-il avoir cette mise de départ ! Vous pouvez alors faire appel aux diverses subventions, aides des régions, de l’état ou des assedics par exemple (cf : http://semaphore.cci.fr/cci.fr/). Sur ce site, vous pourrez retrouver un récapitulatif de toutes les aides en fonction de l’activité envisagée, avec les liens vers les sites des dites aides.

 

A ce stade, vous avez un projet, un plan de financement et les fonds : vous avez fait le plus dure.

 

Maintenant, à moins que vous ne soyez un fiscaliste comptable hors paire, (et même dans ce cas là, en ce moment, vous n’avez pas de temps en trop), il faut trouver une personne capable de s’occuper de la rédaction de vos statuts juridiques (et oui, même la forme la plus simple, l’entreprise individuelle, demande des démarches administratives à effectuer dans un ordre et dans un lapse de temps impartie pour ne pas perdre le bénéfice de ses aides), de l’immatriculation de votre activité… Penser aux CFE, qui s’occupent de regrouper l’ensemble des démarches administratives en un seul endroit !

 

Les centres de gestion agréés, qui s'adressent aux entreprises industrielles, commerciales, artisanales et agricoles, exerçant en entreprise individuelle ou en société quel que soit leur régime d'imposition, sont une aide précieuse. D’abord, adhéré à un CGA vous permet de ne pas être imposé à 125 % de votre bénéfice. Ensuite, l’adhésion à un centre de gestion est peu onéreuse (autour de 250 euros / an). Enfin, les conseils prodigués sont très utiles et émanent de professionnels : non négligeable quand on est novice en gestion !

 

Ca y est ! Vous avez vaincu l’administration et ses méandres, vous avez mis à vos pieds les banques de votre région, les prêts d’honneur et autres investissements régionaux à taux zéro vous sont accordés, vous avez un local commercial, recruté une équipe de choc ! Vous êtes le roi du monde, Léo n’a qu’à bien se tenir !

 

Après des mois de balades entre l’achat des fournitures de bureaux, le recrutement du personnel, les diverses démarches administratives, après deux douzaines de cartouches d’encre usées pour imprimer et photocopier les documents demandés à droite et à gauche, des litres d’essence évaporer dans la couche d’ozone et un dépassement de votre forfait téléphone à faire rougir les adolescentes de toute une région, vous avez bien sûre pensé à vous faire connaitre : cartes de visites, flyers, insert publicitaires dans les journaux locaux et pourquoi pas un petit encart de pub sur C4N…

 

Maintenant, il faut se lancer. Aujourd’hui, on ouvre les portes !

 

Vous pensez alors vous contenter de votre boulot de chef d’entreprise et ne travailler que 20 heures par jour ? Ce n’est pas la peine d’y penser ! Il faut penser au planning social et fiscal (et oui, les impôts vous aime déjà !), régler les problèmes de plantage de votre logiciel de gestion, payer votre comptable pour qu’il s’occupe des fiches de payes et des bilans…mais vous y êtes arrivé et si tout va bien, vous pourrez toucher votre premier salaire dans deux ans !

 

Bienvenue dans la grande famille des entrepreneurs !

 

petit liens très utile : http://www.apce.com/pid216/etapes-de-la-creation.html?espace=1