Dernier représentant français en coupe d'Europe cette année, l'OM fait une fois de plus la loi dans son stade Vélodrome et s'impose 3-1 face au Zénith St. Petersbourg, en match aller des huitièmes de finale de la coupe UEFA.

 

 

Il ne fait décidément pas bon venir défier l'Olympique de Marseille dans son fief par les temps qui courent, et les Auxerrois doivent sans doute s'estimer chanceux de n'avoir encaissé que deux buts lors de leur récent déplacement en Provence. Cette fois-ci, ce sont les russes du Zénith St. Petersbourg qui en ont fait l'amère expérience. Car pendant plus d'une heure et demi, ce fut un déferlement d'occasions marseillaises et un régal de maîtrise collective produits par des défenseurs intraitables, des milieux infatiguables et des attaquants insaisissables, se trouvant souvent les yeux fermés et faisant feu de tous bords.

Au fil d'une rencontre à sens unique, deux frappes sur la barre, un doublé de Djibril Cissé et un chef d'œuvre plein de sang froid de Mamadou Niang eurent inexorablement raison des espoirs de Dick Advocaat, l'entraineur du Zénith, dont la mine déconfite à 10 minutes de la fin du match traduisait l'impuissance et la résignation. Et c'est justement le moment que choisit le jeune et talentueux Arshavin pour s'enfoncer seul sur le flanc droit de la défense marseillaise, prendre Ronald Zubar de vitesse et décocher une superbe frappe enroulée dans la lucarne de Steve Mandanda, pour une réduction du score inespérée, côté russe… Et ce fut quasiment la seule occasion franche du Zénith de tout le match.

 

Un scénario étrangement semblable à celui d'OM-Auxerre, au cours duquel les marseillais avaient également concédé un but improbable à quelques minutes du coup de sifflet final, après s'être pourtant procuré suffisamment d'occasions pour s'imposer par un score fleuve. Mais c'est peut être là le plus rassurant de l'histoire, en fin de compte, car si l'Olympique de Marseille continue d'accumuler les victoires indiscutables tout en manquant à ce point de réussite et de réalisme, que peut-il bien leur arriver et où s'arrêteront-ils ?

Probablement pas à St. Petersbourg mercredi prochain, en tout cas, car on peut supposer qu'après la petite frayeur occasionnée par l'excès de confiance affiché au tour précédent par ses joueurs à Moscou, le sage Eric Gerets saura cette fois mobiliser tout son monde afin de préserver l'avance acquise et d'accéder sans heurts aux quarts de finale de cette coupe de l'UEFA.