Quoiqu’en dise ses avocats ou ses partisans, l’ubiquité de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Clearstream est préjudiciable à la justice et à sa sincérité.

Hier soir, lors d’un entretien télévisé, le chef de l’Etat, président du Conseil supérieur de la magistrature et partie civile a déclaré qu’ « au bout de deux ans d’enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel ».

S’agit-il d’un lapsus ou de la négation volontaire du principe de la présomption d’innocence ? Nicolas Sarkozy est récidiviste. En 2003, alors ministre de l’intérieur, il avait déjà déclaré que « la police française vient d’arrêter Yvan Colonna l’assassin du préfet Érignac ».

S’il s’agissait de la première fois, on aurait pu prendre sa déclaration pour un lapsus d’un homme dont le nom a été sali. Mais, là, ça devient gênant pour un avocat de profession, et président de la République, constitutionnellement « garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire ».

Dominique de Villepin a annoncé son intention d’assigner Nicolas Sarkozy pour violation de la présomption d’innocence. Néanmoins, pendant la durée de son mandat, le chef de l’Etat bénéficie d’une immunité judiciaire, qui ne l’empêche pas d’être partie civile ou d’attaquer ses concitoyens.

Jérôme Charré

Quoiqu’en dise ses avocats ou ses partisans, l’ubiquité de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Clearstream est préjudiciable à la justice et à sa sincérité.

Hier soir, lors d’un entretien télévisé, le chef de l’Etat, président du Conseil supérieur de la magistrature et partie civile a déclaré qu’ « au bout de deux ans d’enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel ».

S’agit-il d’un lapsus ou de la négation volontaire du principe de la présomption d’innocence ? Nicolas Sarkozy est récidiviste. En 2003, alors ministre de l’intérieur, il avait déjà déclaré que « la police française vient d’arrêter Yvan Colonna l’assassin du préfet Érignac ».

S’il s’agissait de la première fois, on aurait pu prendre sa déclaration pour un lapsus d’un homme dont le nom a été sali. Mais, là, ça devient gênant pour un avocat de profession, et président de la République, constitutionnellement « garant de l’indépendance de l’autorité judiciaire ».

Dominique de Villepin a annoncé son intention d’assigner Nicolas Sarkozy pour violation de la présomption d’innocence. Néanmoins, pendant la durée de son mandat, le chef de l’Etat bénéficie d’une immunité judiciaire, qui ne l’empêche pas d’être partie civile ou d’attaquer ses concitoyens.

Jérôme Charré

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