L’impunité en cote d’ivoire a été l’un des facteurs de la fracture sociale du pays. Aujourd’hui avec le changement brutal de régime, alors que tous ont cru qu’on allait enfin bousculer les choses, on constate que la même donne continue. 15 proches de l’ancien président viennent d’être inculpés pour crime économique et atteinte à la sûreté de l’état, dans le souci dit-on de rendre justice au ivoiriens.
Une justice à deux vitesses qui ressemble plutôt à une vengeance des vainqueurs sur les vaincus accusés de tous les torts d’israel et à crucifier sans possibilité de résurrection. On connaît ce genre de pouvoir pour l’avoir déjà côtoyé pendant plus de 30 ans. Ce pouvoir qui se dit démocratique et qui exerce la dictature du plus fort sur les faibles. Le nouveau président veut faire tache d’huile dans l’histoire du pays en faisant de la lutte contre l’impunité une affaire personnelle. Il a même demandé à la CPI de venir enquêter sur les crimes commis en cote d’ivoire. C’est un acte louable que tous les ivoiriens saluent. Mais à bien y regarder, le président cherche à noyer le poisson en protégeant ceux qui l’ont aidé dans un bain de sang à prendre le pouvoir.
A commencer par son premier ministre, Soro Guillaume chef rebelle, dont la rébellion a endeuillé la cote d’ivoire depuis 2002 ; pillé, volé et violer en toute impunité. Divisant le pays en deux et exploitant une grande partie de ces richesses au vu et au su de tout le monde entier, via les pays frontaliers. Alassane Ouattara a pris soin de demander à la CPI d’enquêter sur les crimes commis seulement après les élections de novembre 2010, afin de protéger son poulain et ancien chef rebelle des mêmes crimes pour lesquels l’ancien président est écroué en résidence surveillée sans aucune justification légale. Cette manière de rendre la justice de façon expéditive n’est pas faite pour faciliter la réconciliation des ivoiriens. Le chef de l’état qui mène ainsi une politique de deux poids deux mesures, vient de confirmer qu’il ne peut pas incarner l’unité nationale. Car sa justice divise plus qu’elle ne rassemble. La guerre en cote d’ivoire a commencé depuis septembre 2002, et si on veut enquêter, on doit commencer à circonscrire les crimes commis par ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir ; crimes commis lorsqu’ils étaient des rebelles sans fois ni loi. Où alors on décide de taire tous les crimes y compris pour ceux contre lesquels on s’acharne aujourd’hui. C’est à cette seule condition qu’on réussira à ressouder le tissu social en cote d’ivoire. Sinon, cette réconciliation est inconciliable. Car, si les partisans de Laurent Gbagbo garde encore le silence, c’est parce qu’ils sont tétanisés par la rareté de la violence avec laquelle Alassane ouattara s’est emparé du pouvoir. Peur qui se dissipe au fur et à mesure que le temps fait son effet. Et très bientôt, des voix vont commencer à se lever pour contester cette dictature. Et on connaît la demonstrandum populaire de force dont les jeunes patriotes sont capables dans la revendication d’une cause légitime. On ne cache pas le soleil avec la main. On ne peut pas espérer réconcilier les ivoiriens en posant des actes qui pourraient de les diviser. Le président peut toujours rattraper les chose en graciant tous les prisonniers politiques ; ce qui du reste le ragaillardira, et il n’aura plus besoin de dire à tout bout de champ combien il est généreux, au risque d’agacer.
Le sentiment national est énorme là-bas: j’ai un ami ivoirien dont UN GRAND-PERE seulement est né dans un pays frontalier alors pour lui c’est l’horreur il est sans arrêt traité d’étranger et menacé par les autres car son nom de famille n’a pas une origine ivoirienne.