J’ai une copine, de longue date, qui avait fait une école de « finissage » suisse (post-baccalauréat français) puis des études supérieures.
Ce qui lui avait ouvert la voie d’une carrière d’attachée de presse et relations publiques chez un géant français de l’industrie cosmétique.
Tout plein de pognon en perspective, une boîte « sociale » comme on dit (et je connais ce qu’une cadre empoche au moment de prendre sa retraite, c’est largement mieux que ce les titulaires d’un doctorat peuvent généralement espérer).
Écœurée par le baratin qu’elle devait pondre et soutenir, très au fait de la réalité des produits, elle a préféré opter pour le journalisme. Plus jeune rédactrice en chef dans une presse spécialisée, elle n’en a pas moins fini comme presque tout le monde : plus de boulot, retraite largement amputée par les années d’études, &c. Mais, bon, chaque matin, elle se regarde sans gêne dans la glace.
C’est elle qui, voici un bon quart de siècle, m’avait dit que, finalement, elle était sûre que la Nivea ou l’Oil of Olaz, peu chères, valaient bien – et de très loin – les produits hautement vantés de la concurrence, y compris les plus chers.
Au Daily Mail, on a encore droit à des notes de frais. Or donc, Claire Cisotti a pu faire l’examen fenêtre (le fameux test d’Unilever et des lessiviers). Pendant un mois, elle s’est tartinée de la Crème de la Mer sur la joue droite (et le haut du front, le menton), et de la Nivea sur la joue gauche. Elle partait confiante : l’actrice Joan Collins, 80 printemps, n’utilise que de la Nivea, quand elle y pense, et reste pimpante.
Mais, sans doute, de toute évidence, en son for intérieur, elle espérait bien que la crème la plus chère soit plus efficace… spectaculairement supérieure… quitte, après avoir reçu deux-trois pots gracieusement concédés en remerciement et gage de fidélisation, devoir rogner sur son salaire le reste de son âge.
Nivea, narre-t-elle, produit allemand remontant à 1911, n’a guère changé de formule depuis. Tandis que Crème de la Mer, c’est la création d’un toubib, Max Huber, qui voulait se débarrasser de cicatrices. Il y a des algues, des vitamines, des minéraux et tout plein, tout plein de bonnes choses dedans. Des pas chères, mais, comme la publicité coûte très cher, c’est quand même vendu 105 livres. Pour pas des masses de produit.
Nivea, c’est généreusement 200 ml (généreusement, c’est très relatif). Mais beaucoup plus efficace. Aux dires des collègues, confrères et consœurs, des proches, des copines, des amis, des parents et enfants. Ce qui, franchement, est très, vraiment très subjectif.
Voui, mais il y a un juge de paix. Un dermatologue, un expert utilisant le procédé Visia, fait pour les astronautes (histoire de vérifier les effets sur la peau des séjours dans l’espace). C’est de la visualisation 2D-3D a fort facteurs d’agrandissement en vraiment hautes résolutions.
Non seulement Nivea préserve, mais améliore un poil. Remarquez, Crème de la Mer aussi, mais franchement nettement moins. Bon, ce « franchement nettement » est légèrement exagéré, vu que, pour mon compte, je n’ai rien constaté (chère Claire, si vous venez à Paris… ou si je passe à Londres…). Mais si un dermato équipé dernier cri le dit, eh !
Ce serait la première fois que je lis cela, je hausserai sans doute les épaules. Mais Which? (ou Que Choisir et d’autres) ont précédé le Daily Mail. Mon conseil conso : vous le valez bien, offrez-vous une fois un flacon de crème très chère, entamez, laissez vraiment en totale évidence dans la salle de bains. Dissimulez le pot de crème pas chère. Si les copines ou copains le découvrent, dites que c’est pour les mains, ou que la bonne l’a oublié (et vous de le lui signaler). Ni vue, ni connue, mais reconnue pour la snob que vous revendiquez, résolue, d’être.
En revanche, inutile de se ruiner. Enfin, si, mais en Prada, Gucci, Soldé et Chabada, Hermès ou, bon, vous savez quoi…
Jef : Et si les hommes s’en mettaient un peu sur le visage de la crème Nivéa, p’tet bien qu’il seraient moins ridés.
Bien dit, Sophy !
Et puis, côté gel douche : idem ! Rien de tel que le savon de Marseille… Ou le savon d’Alep….
Dans mes années lycée, à St Maur des Fossés, l’usine Nivea était juste en face de d’Arsonval. Un parfum discret chatouillait nos narines,lorsque le vent tournait, et depuis j’y suis resté fidèle comme à une madelaine de l’enfance.
lire : madeleine
Chuuut ! Ne criez pas trop fort que Nivea vaut une crème de luxe, sinon ils sont capables d’en augmenter le prix !
[b]Les deux produits roulent pour Beiersdorf, c’est dommage on aurait pu mettre en exergue [b]La qualité allemande versus la médiocrité française ![/b]
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