Copé, Buisson… chapeau, la cellule secrète de l’archi-nul locataire de l’Elysée

Après avoir vu un Copé-clinquant repartir écopé-clopant (comme dans clopin, clopant), voici donc que la fantastique estime teintée d’admiration, voire de dévotion, de Sarkozy aux égards de son mentor Buisson vient déstabiliser NKM et bien d’autres candidats de l’Union pour un mouvement populaire (UMP). Tout cela, dans la droite qui se voulait moins molle et même maousse costaude tutti Mussolini-Berlusconi, fait mauvaise effet. Mais l’imbécilité pousse à dénoncer une mystérieuse cellule officieuse élyséenne, chargée de l’agit-prop…  

Soit ils se ridiculisent eux-mêmes (Copé, Morano et alii), soit leurs proches les font passer pour ce qu’ils sont (Sarkozy et Besson). L’UMP attribue cela aux manigances d’une énigmatique cellule d’agitation-propagande de l’Élysée. Eh, bien, bravo, le capitaine de super-tanker ou de porte-avions nucléaire François Hollande ! Quel bel hommage rendu au locataire ayant repris le bail élyséen de Nicolas Sarkozy !

Quoi, nous aurions un bouffon archinul (dont les fonctionnaires, les subalternes de la Défense en particulier, ne se débrouillent pas trop mal au Mali, voire ailleurs en Afrique), mais il piloterait une cellule secrète archi-performante ? Cela ne colle pas. Flamby serait un dur à la Poutine, mais sachant, lui, encore plus duplice, donner le change ? C’est bien ce que colporte, en sa crasse maladresse, l’UMP, qui attribue tous ses malheurs à une cellule élyséenne. Fortiche, la cellule. Et forcément, même si l’intéressé n’a fait qu’en recruter les membres, et s’entourer de collaboratrices et hommes de main efficaces et talentueux, cela revient à reconnaître que François Hollande n’est pas ce qu’on dit, redit, rabâche, de lui.

Eh oui, il faut reconnaître qu’il est plus pervers qu’un Sarkozy faisant trafiquer les statistiques du ministère de l’Intérieur. Lui, ce serait un vrai tueur ?

Allons donc ! 

En fait, l’aura des « grands hommes » (genre Juppé, petit filou de l’immobilier locatif du temps de Chirac à la mairie de Paris), et on ne parle pas de celle des grandes MAM, en prend un sacré coup. Copé a certes réussi à bourrer les urnes, mais question burnes, comme dirait Tapie, c’est finalement des burettes de poupée : il s’est copieusement ridiculisé, et tout le monde à présent l’associe avec les autres clients de Bygmalion, les époux Balkany séides de Sarkozy.

Mais créditer François Hollande de la chute icarienne de Copé, alors, là, il ne faut pas pousser. Ce n’est pas Hollande qui a poussé le naturel de Copé au galop, quand même !

Et ce n’est pas Hollande qui a expédié Patrick Buisson dans l’intimité affairiste du couple Bruni-Sarkozy (soit la gagneuse et sa danseuse de mari).

Sarkozy adulait Buisson mais il paraîtrait, selon une source anonyme ad hoc du Figaro, que l’affaire fait de lui une « victime ». Quoi, le Lion libyen, un victimisé, sans chemise ni pantalon, en petit bourgeois planqué de la banlieue calésienne ? Celui qui arrache des infirmières bulgares d’entre les griffes de son pote Kadhafi qu’il trahit et fait exécuter en deux-trois passages de bombardiers au-dessus de son convoi ?

Cette droite est vraiment pitoyable : faire de son Naboléon une toute petite fragile et fébrile chose !

Guaino, qui aurait mendié l’accès à la transcription de ses enregistrements afin de rédiger une autobiographie laudative, trouve cela maladif et à gerber ? Nan, pas possible !

Hortefeux, le crétin utile, aurait dû se douter que Buisson n’était guère un Auvergnat (même pas de Paris, comme on dit Breton de Paris). Buisson, proche de l’OAS, des nervis des royalistes ultras, répugnerait à présent le barde du Poitou, Raffarin, tout comme l’inexistant hobereau sarthois Fillon.

Mieux que Le Hérisson, Le Figaro

Après Marius Le Hérisson (hebdo se prétendant satirique, disparu en 1997), nous en avons un digne héritier avec Le Figaro de Serge Dassault. Ce n’est pas du tout, après le flop de Copé que le quotidien estime trop indéniable pour être minimisé, un problème Buisson, ces enregistrements, mais un os Sarkozy (enfin, peut-être seulement, à l’image du Nain, du Petit, un cartilage qui se la joue au dur).

Tout le monde sait bien que l’UMP au pouvoir s’en mettrait sans doute (cela ne sera peut-être pas vérifié) dans les poches bien davantage qu’un chirurgien capilliculteur comme Cahuzac, mais aggraverait le chômage, sauf chez les footballeurs invités à trimer au Qatar.

Comme son financier (financé lui-même par le contribuable via les achats de Rafale) se craint en futur Masque de fer, Le Figaro semble à présent faire volte-face. Pour un peu, il camperait Hollande en Roi Soleil pour que Sergio obtienne sa mansuétude.

NKM va devoir faire une campagne municipale très locale, alors que c’est une parachutée qui abandonne sa bonne ville au profit de Paris. Pour les dernières législatives, pratiquement aucun UMP ne voulait plus être adoubé par Sarkozy. À présent, pour les municipales, Fillon, Copé, Sarkozy, n’importe qui venu de Paris, c’est kif-kif, du bourricot encombrant. Où lit-on cela ?
Dans les pages du Fig’. Si !

Attendez, se faire prendre en photo en compagnie de Copé, passe encore. Mais imaginez que ce soit le quotidien local qui publie ? De quoi faire en sorte que les abstentionnistes UMP soient aussi nombreux que ceux du PS.
Chacune, chacun comprend bien que l’UMP aurait exonéré les plus riches de l’imposition indispensable pour combler les libéralités de Sarkozy et ses manuficentes et ubuesques dépenses. Mais bref, il a sauvé la Géorgie (il faudrait l’expédier en Crimée avec BHL en treillis) et l’Europe, chaque lecteur du Fig‘ le sait bien.

Là, je copie-colle : «&nbps;Avec ses gars, Copé rappelle la secte Waco, dont les membres se sont suicidés collectivement, a-t-il confié à des proches selon Le Canard enchaîné. Mais il n’est pas question de se laisser entraîner par le fond. ».

Vous auriez imaginé Le Figaro citer Le Canard de la sorte alors que Sarkozy poussait Copé à bourrer les urnes ou au moins l’approuvait et l’adoubait ?

Vous imaginez aussi Le Figaro à la traîne du site Atlantico (qui a publié le verbatim de quatre enregistrements à se rouler par terre en se tenant les côtes) ? Je suis heureux d’avoir vécu aussi longtemps pour lire cela…

C’est de l’aussi « Soufflant » que les comptes-rendus judiciaires flagorneurs ou éreintants, selon le sens de son propre vent (et vesses), du chroniqueur judiciaire du Figaro.

Le réel est peut-être (pas du tout établi, soulignons-le) qu’un Buisson pas mis dans les bagages d’un Sarkozy se gavant de tribunes rétribuées par les consommateurs (quand les patrons des firmes payent, c’est sur qui que la facture se répercute, hein, Biloute ?), aurait pu en prendre ombrage. Mais, là, on nous fait croire que ce serait un coup fourré d’une cellule élyséenne. Grandiose, musclée, la cellule du « Mou » par excellence.

Mais revenons au Fig’. L’eussiez-vous cru ? Un lectorat totalement acquis aux policiers, fussent-ils véreux, énucléeurs, sadiques, pervers, &c., veut, à près de 84 %, sanctionner les policiers qui se sont trouvés une indicatrice russe pour « espionner la Manif pour tous ». C’est le coup de Tarnac à l’envers ! Les niais.  Même Sarkozy, à l’Intérieur, aurait approuvé ce type d’infiltration (on infiltre tant ses amis et proches que l’adversaire).
Mais ce minus s’est laissé, lui, infiltrer, avec son enthousiaste assentiment, par un Buisson. Glorieux, grandiose pour celui qui avait agenouillé Poutine devant lui en Géorgie, fait plier la Merkel, sauvé l’Europe !

À méditer en allant pêcher à la ligne lors des deux tours des municipales (sauf dans le dixième arrondissement de Paris où se présente Gaspard Delanoë, le vrai, soutenu par le Parti faire un tour, Pftt, et mon Parti de rien, revenu de tout, le PRoUt, parti wAReZ dE La mORt-kI-tUe).