Voilà une semaine qu’un dépôt de munitions a explosé dans la vile de Brazzaville, en faisant de nombreuses victimes. Le dernier bilan fait état de près de 230 morts et de plusieurs milliers de blessés et de sans abris. D’après plusieurs organisations humanitaires sur place, le pire serait même à craindre dans les tous prochains jours.
Ce dimanche 11 mars, on a procédé à l’inhumation des morts, devant les plus hautes personnalités du pays, dont Denis Sassou Nguesso, le président de la république congolaise. Aussi, depuis la survenuE de cette hécatombe, on note une mobilisation sans pareille, tant sur le plan national qu’international. Et, pour une fois on a vu une sous-région CEMAC très rapidement au chevet de l’un des siens.
Cependant, malgré tout cela, et au regard de l’ampleur du sinistre, de nombreux problèmes se posent encore sur place, notamment celui des logements et de l’eau potable. Egalement, avant toute chose, il convient de condamner très fermement cette attitude pour le moins très irresponsable des autorités congolaises, qui ont pris sur eux de stoker une telle quantité d’armes et de munitions dans une ville comme Brazzaville ; et tout ceci dans un pays qui n’a jamais été en guerre avec aucun autre Etat. Et même, l’on sait que la guerre civile est terminée dans ce pays depuis plus d’une décennie aujourd’hui. La présence d’une telle quantité d’armes dans la capitale ne saurait donc pas trouver une justification valable.
Plus loin, certains sinistrés n’ont toujours jusqu’ici pas reçu d’assistance. Une situation très grave dans un pays grand producteur de pétrole comme le Congo, avec moins de cinq millions d’habitants. Un responsable d’une équipe médicale déplorait d’ailleurs hier le manque de matériel d’urgence auquel ils font face sur place. Une situation totalement paradoxale et même très curieuse, au regard des richesses dont regorge ce pays de l’Afrique centrale.
Plus grave encore, jusqu’à l’heure actuelle, aucun responsable n’a encore eu le courage de démissionner de ses fonctions. Même le chef de l’Etat n’a pas encore compris qu’il devrait sans plus attendre démettre de leurs fonctions certains responsables, afin qu’ils soient traduits devant la justice et que les responsabilités soient dégagées, notamment le chef de cette armée. Vivement que cela soit rapidement fait, en la mémoire de ces nombreux congolais qui ont payé de leur vie cette négligence de leurs autorités.