Congo-Kinshasa: Ituri : des leaders de groupes armés intègrent les FARDC

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Des leaders de groupes armés encore actifs en Ituri (Province Orientale), ont intégré le mardi 31 octobre dernier, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Il s'agit de Peter Karim, Cobra Matata et Mathieu Ngudjolo respectivement, anciens leaders des groupes armés du Front nationaliste et intégrationniste (FNI), Forces de résistance patriotiques de l'Ituri (FRPI) et le Mouvement révolutionnaires congolais (MRC), indique radio okapi.

Certains d'entre eux ont accepté de poursuivre leur carrière militaire au sein des FARDC. Ils l'ont dit le mercredi 31 octobre 2007, à Bunia, à l'issue d'une rencontre à huis clos avec l'état-major opérationnel des FARDC basé à Bunia.

Ces anciens leaders étaient accompagnés d'une vingtaine d'officiers de leurs milices respectives.

Depuis mercredi, ils participent à une rencontre à huits clos avec les autorités de l'état-major des Forces armées de la République démocratique du Congo en Ituri. A laquelle Mathieu Ngudjolo du MRC a pris également part.

A l'issue de cette rencontre, les chefs des miliciens devraient se prononcer sur leur volonté de poursuivre la carrière militaire. De tous ces trois chefs miliciens, seul Cobra Matata s'est déclaré prêt d'aller en formation. Cependant, il s'est engagé à plaider auprès de la hiérarchie militaire des FARDC pour ses anciens collaborateurs, non reconnue jusque-là par l'armée nationale. Quant à Peter Karim, ancien leader du FNI, sa décision s'inscrit dans la logique de paix. A ce sujet, il a indiqué que désormais lui et ses anciens collaborateurs du FNI sont à la disposition de l'état-major général des FARDC.

De son côté, l'état-major opérationnel des FARDC en Ituri s'est engagé à prendre en charge le séjour de ces trois leaders des groupes armés à Bunia, en attendant leur départ vers d'autres coins du pays pour la formation militaire.

A noter que, depuis un certains temps, la province Orientale était devenue un théâtre d'affrontements par ces groupes armés.

La décision d'intégrer l'armée loyaliste est consécutive à l'ultimatum lancé mi-octobre, par le chef de l'Etat Joseph Kabila, lors de sa récente visite dans la province. Dans le but de ramener la paix sur toute l'étendue du territoire national.

Dans le même ordre d'idées, l'appel du président Joseph Kabila a été respecté par le colonel Kibambe Kasereka, réfractaire au brassage. Il s'est rendu aux Casques bleus de la Monuc avec son groupe estimé à 500 hommes.