Afin de pouvoir retrouver le conducteur impuni, le policier avait pris une photo du compteur, et pris note du modèle et de la marque de la voiture ainsi que du prénom de l’expéditeur et de l’éclat apparaissant sur le pare-brise. Il a ensuite encodé ces indices dans la base de donnée de la police, ce qui a permis de découvrir l’identité de la personne. Il s’agissait d’un jeune homme de 26 ans, Loïc, habitant en Meurthe-et-Moselle.
Le conducteur avait été mis en examen pour « mise en danger de la vie d’autrui » et aurait du comparaître devant la justice déjà le 21 juin 2007, mais le jugement avait été repoussé une première fois à cause du fait que le juge n’avait pas visionné la vidéo et une autre car l’avocat du jeune homme n’avait pu se rendre au tribunal de par la grève de la SNCF.
Finalement le jugement a été rendu aujourd’hui même. Bien que le conducteur ait plaidé non coupable et ait affirmé ne pas se reconnaître sur la vidéo, le parquet a requis trois mois de prison avec sursis, l’annulation du permis de conduire avec interdiction de le repasser avant un an et 1.000 euros d’amende.
Quant à l'avocat de Loïc, il déclare, "Comment peut-on raisonnablement fonder une poursuite et a fortiori entrer en voie de condamnation sur la base d’une vidéo dont l’origine est inconnue ? Personne de la police n’a rien vu directement".
Pour lui cette affaire relève d’"un empilage plus ou moins hasardeux d’un faisceau d’indices qui relève du royaume du n’importe quoi".
La décision du Tribunal de Nancy sera connue le 1er février prochain.
