Le fabriquant de guitares Gibson a été condamnée à payer une amende de 300 000 dollars pour avoir illégalement importé du bois d’ébène. Cette condamnation intervient à la suite d’un accord conclu entre la société Gibson et la justice américaine. Cet accord permet à Gibson d’échapper à des poursuites. En plus de cette amende, Gibson devra verser 50 000 dollars à une association de défense de l’environnement afin de participer à la protection des bois précieux. Enfin, elle devra renoncer à réclamer les stocks de bois qui avaient été saisis par la justice dont la valeur d’après les factures serait estimée à 260 000 dollars.
Gibson était soupçonnée de s’être procurée non seulement du bois d’ébène venu illégalement de Madagascar mais également de l’ébène et du palissandre venu d’Inde. Les faits remontent en 2008. En effet, au cours d’un voyage à Madagascar en 2008, un employé de Gibson avait appris qu’une loi adoptée à Madagascar en 2006 interdisait l’exportation de tout bois issu de forêt naturelle qui ne soit pas sous la forme de produit fini. Des pièces détachées pour instruments de musique pouvaient donc être considérées comme illégales. Les entrepôts de l’employeur malgache ont été visités par les participants au voyage. Ces participants ont appris que le bois entreposé a fait l’objet d’une saisie et ne pouvait être déplacé.
Après son voyage, l’employé de Gibson a communiqué cette information à sa hiérarchie. Par la suite, les dirigeants de la société Gibson n’ont pas pris en compte cette information puisque la société a continué à recevoir quatre expéditions de bois d’ébène en provenance de Madagascar entre Octobre 2008 et Septembre 2009.
Le fabriquant de guitares Gibson a reconnu avoir transgressé la loi Lacey. Cette loi Lacey a été votée par le Congrès américain le 22 mai 2008. Cette loi interdit le commerce de végétaux et de produits dérivés, récoltés de façon illégal y compris le bois et le produit à base de bois. Dans le cas présent, cette loi n’a pas été respectée par la société Gibson puisqu’elle n’a pas vérifiée que les bois d’origine malgache qu’elle achetait avait été obtenus légalement.
En transigeant avec la justice américaine, Gibson évite les coûts d’un procès pénal. Les coûts de ce procès auraient pu facilement dépassés le million de dollars.