Nul doute, il se passe quelque chose dans le domaine de l’énergie. Si ces dernières années ont été marquées par le développement spectaculaire (mais toujours trop limité) des énergies renouvelables, le nouvel étage de la fusée verte s’appelle les smart grids ou réseaux intelligents. Des économies d’énergie attendues par les consommateurs, mais aussi par tous les acteurs de la lutte en faveur de l’environnement.

 


Si les grands sommets sur le climat et l’environnement font grise mine depuis plusieurs années, les projets se multiplient en France et en Europe. La transition énergétique est vécue sur le terrain comme une grande chance écologique, mais aussi économique ! Les énergies vertes sont encore beaucoup subventionnées par les pouvoirs publics, mais leur coût va mécaniquement baisser avec la raréfaction des énergies fossiles. D’ailleurs, quelles que soient les énergies utilisées, les compteurs intelligents constituent les outils indispensables d’une transition énergétique réussie.

Qu’est-ce qu’un compteur intelligent ?

Ce terme est employé de plus en plus communément, mais les efforts pour le définir ne sont pas forcément assez soutenus pour rendre cette réalité bien compréhensible de tous. Pour paraphraser les propos de Christine Le Bihan Graf, ancienne Directrice générale de la Commission de Régulation de l’Energie, les compteurs sont intelligents parce qu’ils communiquent. Ils enregistrent les données, lesquelles sont accessibles à distance pour les seuls techniciens. Mais le plus, c’est aussi de pouvoir gérer sa consommation d’énergie de manière plus économe (dans toutes les acceptations du terme). A quoi bon chauffer son logement vide alors qu’une programmation raisonnée permet des économies et une utilisation optimale de l’énergie ? 

 

Linky, le réseau intelligent qui est en train d’être déployé à grande échelle par ErDF est symptomatique à bien des égards. Critiqué par certains pour des raisons de confidentialité des données, Linky est en fait le fer de lance de la révolution des compteurs intelligents en France. Si son coût global – estimé à environ 5 milliards d’euros – peut paraître élevé, les bénéfices seront bien supérieurs pour les ménages. Avec plusieurs dizaines d’euros en moins sur chaque facture, le succès devrait être complet et balayer les critiques initiales.

 

La vérité de Linky prévaut aussi pour l’autre grande star française des compteurs intelligents : Gazpar. Conçu par GrDF, Gazpar a pour objectif de modérer la consommation en gaz qui pèse de plus en plus sur le budget des ménages. Les hausses sont fréquentes et parfois fortes et à l’image des énergies fossiles, la courbe de prix à long terme ne sera que montante. Une gestion optimale est donc là aussi la bienvenue.

 

Même si cela n’est pas assez souligné, la transition énergétique doit se conjuguer avec les compteurs intelligents pour en tirer le meilleur. Faire des efforts pour développer de l’électricité issue des énergies vertes est bien, mais les utiliser à mauvais escient constitue un pas en arrière. C’est pourquoi les compteurs nouvelle génération sont un élément essentiel de la transition énergétique.