Esclavage et calvaire dans le monde du jouet…

S’il est un univers qui se devrait de faire rêver, n’est-ce pas celui du jouet ?

Comment ne pas être sensible au regard émerveillé d’un enfant, qui maladroitement déchire le papier cadeau d’un présent trouvé sous le sapin de Noël ?

Pourtant derrière cette féerie se cache une toute autre réalité…

Le géant du jouet Mattel, société américaine fondée en 1945 par Harold Matson et Elliot Handler, leader mondial dans son secteur, à l’origine de la création des célèbres poupées Barbies entre autres, fait fabriquer l’essentiel de ses jouets en Chine.

Bien entendu en ces temps de crise, on pourrait comprendre les raisons de nombreuses délocalisations, permettant de diminuer les coûts de production…

Mais production et exploitation sont-elles synonymes ?

Un rapport de "China Labor Watch" montre du doigt les conditions de travail déplorables des employés des sous-traitants chinois.

Un homme dont le pseudonyme est Monsieur Cheng, ouvrier de Shenzhen s’est infiltré durant plusieurs semaines dans l’usine, pour rapporter des informations.

Il s’avère que rien de ce qui constitue normalement les droits du travail n’est respecté, que ce soit en matière de sécurité des employés, de l’hygiène, de la pollution ou encore du temps de travail. Je ne parle pas du sous-paiement des ouvriers.

 

Le rapport de 100 pages publié par cette ONG basée à New-York, épingle 6 des 100 sous-traitants travaillant pour Mattel en Chine.

"China Labor Watch" affirme que ces 6 sous-traitants, volent à eux seuls entre 6 et 8 millions de salaires à leurs employés.

Ces derniers sont considérés comme des animaux, obligés à des cadences infernales (de 12 à 13 heures par jour au lieu des 9 maxi autorisées), à dormir à même leurs tables de travail pour récupérer quelque peu., ils sont exposés à des produits toxiques, des vapeurs de colle, des diluants, sans la moindre protection et travaillent le plus souvent avec un linge devant la bouche en guise de masque.


                                                             

Le salaire mensuel d’un ouvrier dans ces usines de la honte, tourne autour des 1600 yuans soit environ 190€ (impossible de vivre décemment avec ça), alors que le salaire moyen en Chine est de 300€.

On leur fournit un "hébergement" sur place, qui est constitué de dortoirs sales et infestés par les rats et les parasites, dans lesquels il est impossible de dormir de toute manière, à cause du mouvement incessant des ouvriers qui travaillent de nuit, venant croiser ceux qui étaient de jour.

Dans ces dortoirs, il n’y a pas d’eau, ni de possibilité de cuisiner.

Cerise sur le gâteau, Monsieur Cheng faisait remarquer qu’il était formellement interdit de tomber malade, sous peine de suppression du salaire des jours manqués.

Mais en l’absence de syndicats, nul n’ose se plaindre de peur de perdre son travail.

 

"China Labor Watch" n’a de cesse d’alerter depuis 2000 la direction de Mattel, avec des rapports pourtant accablants, mais les responsables ne semblent pas s’en émouvoir outre mesure et auraient même nié l’évidence en déclarant, je cite : "qu’à quelques exceptions près, les accusations étaient infondées."

 

Toutefois, sous la pression médiatique et l’insistance de l’ONG, Mattel aurait assuré cette fois, diligenter des enquêtes dans les 6 usines incriminées.

 

Je ne veux pas détruire un mythe et moins encore des traditions, mais la prochaine fois que vous achèterez une poupée Barbie à votre petite dernière, songez au sang des misérables, qui à coulé sur sa matière plastique pour la construire.

 

(Les photographies montrées dans cet article ont été prises par des ouvriers infiltrés).

 

(Sources de l’article : "Télématin" sur Antenne 2 et divers sites web)

Auteur/autrice : Dyonisos

Ex-prof de physique-chimie, mais littéraire contrarié, un étrange problème de santé m'a permis de revenir à mes premières amours pour l'écriture de nouvelles et poésies au départ, puis, par extension d'articles journalistiques... Ainsi ai-je à présent l'opportunité de pouvoir allier : passions pour les sciences et l'actualité, avec l'information écrite...

9 réflexions sur « Esclavage et calvaire dans le monde du jouet… »

  1. j’espère que les ouvriers chinois achètent eux-même leur propre fouet pour pouvoir être battus 🙂 😉 😀

  2. Evitons d’acheter Chinois, un point c’est tout. Que ce soit dans le monde du jouet, du textile, ou autre, les conditions de travail sont bien connues de tous… Les grandes marques (sportives ou autres) se font un fric monstrueux en nous vendant des godasses à 150 €… faites par des chinois payés une misère…Cela fait des lustres que ça dure, et le phénomène s’amplifie. Achetons français.

  3. Et ce n’est pas que dans le monde du jouet que les enfants sont exploités, sans compter les enfants soldats…

  4. Le seul moyen d’enrayer ces esclavages en chine et ailleurs c’est de faire une pétition pour que l’état prenne conscience de ce qui se passe réellement dans ces pays!

  5. Cela devient de plus en plus difficile de ne pas acheter chinois.
    Même les grandes marques s’y mettent…
    Dans la mesure du possible, bien sûr, il faut acheter français, ou tout au moins fabriqué dans l’Union Européenne.
    À savoir que l’Inde, la Thailande, et autres pays d’Asie, n’ont aucun respect pour les Droits de l’enfant.
    Triste constat Dyonisos, mais bien bel article !!

  6. Je vous remercie [b]Zelectron[/b], [b]Fanfanville[/b], [b]Quidam[/b], [b]Mozarine[/b] et [b]Sophy[/b], pour l’intérêt que vous avez porté à mon article…
    Certes la pratique est scandaleuse…
    Mais quel homme politique, quel gouvernement comprendra donc un jour, que c’est en favorisant les entreprises françaises du point de vue des charges qu’on leur prend, en reconnaissant leur savoir faire, que nous pourrons réellement acheter français et éviter ainsi de le faire à l’étranger, pour enrichir des entreprises peu scrupuleuses?
    Je comprends également qu’en ces temps de crise, beaucoup de personnes sont tentées par les énormes différences de prix.
    Tous les secteurs sont hélas touchés !

    Amitiés.

  7. [i]quel homme politique, quel gouvernement comprendra donc un jour, que c’est en favorisant les entreprises françaises du point de vue des charges qu’on leur prend, en reconnaissant leur savoir faire, que nous pourrons réellement acheter français et éviter ainsi de le faire à l’étranger, pour enrichir des entreprises peu scrupuleuses? [/i]
    En d’autres termes quel est l’imbécile d’entrepreneur qui va accepter de tirer les marrons du feu pour ne récupérer que les épluchures que vont laisser les fonctionnaires-socialio-fascistes (« Tout par l’État, rien hors de l’État, rien contre l’État ! » Mussolini)

  8. Bonsoir les gens.

    Faire des pétitions,acheter Français,etc…Pfff,personne n’interviendra, c’est dans l’air du temps !!! En ce qui concerne l’exploitation dans ces pays,les pots de vin,les arrangements,la corruption ont tout gangrenés
    Les tarets de la finance s’en moquent éperdument !!!
    Le filon est en Asie,GERMINAL se déroule ailleurs !!!

    Le grand capital ne va pas renoncer ainsi pour quelques moralistes dont il se gausse et cela ne l’embarrasse point !!!

    Depuis quand que le grand capital fait dans l’humain,chez pas moi,je n’ai jamais rien vu de tel dans le monde des affaires,monde de requins ???

    Bye et bonne soirée les gens…

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