Tout a été dit, ou presque, sur les enseignements des dernières sénatoriales. Le désaveu pour Nicolas Sarkozy, la conséquence logique d’un parti présidentiel ayant perdu toutes les élections intermédiaires depuis 2007. Et pourtant reste une question : celle de l’incidence de ces sénatoriales sur la primaire PS à venir. Et là c’est avantage Hollande, assurément.

Tous les leaders socialistes ont prévenu : les sénatoriales 2011 ne sont qu’un tour de chauffe à la présidentielle de 2012. Comprenons : victoire en septembre égale victoire en mai.


A tel point que, poursuivant sur cette lancée, certains n’hésitent pas à croire que cette victoire pourra intéresser davantage de potentiels électeurs à la primaire à venir. Sentant le souffle de la victoire de la gauche d’éventuels abstentionnistes de la primaire s’impliqueraient davantage dans les jours à venir. Pourquoi pas !

Incitation à l’optimisme ? Oui à coup sûr. Excès d’optimisme pour un parti qui se croit vainqueur avec d’avoir combattu ? Ca le PS devra s’en méfier. Car un problème se pose au sortir de ces sénatoriales : celui de la spécificité du mode d’élection et du corps électorales ayant dessiné cette victoire de la gauche. Car les sénatoriales sont des élections où votent les grands électeurs et ce de façon obligatoire. Deux différences majeures avec la présidentielle.


 Un besoin d’unité au plein profit du leader des sondages pour la primaire PS 

 Mais qu’importe ou presque, là n’étant pas le plus important. L’intérêt, aujourd’hui, réside dans les risques qu’il y a pour le PS à ainsi lier sénatoriales et présidentielle. Car le faire revient, in fine,  à devoir lier les sénatoriales à la primaire du parti, biais par lequel ce dernier désignera son candidat pour la présidentielle.


Et à ce jeu c’est, sans conteste, la candidature Hollande qui a tout à y gagner.


Et ce à plusieurs titres :


Tout d’abord plus que d’une victoire actée du PS sur ces sénatoriales il faut, pour le moment, parler de victoire du gauche autour du PS. Le PS étant avec 127 sièges au sein de la haute Assemblée le parti majoritaire. Mais sa majorité reste à faire grâce à l’appoint des 21 sièges d’extrême gauche, des 10 venant de l’écologie, ainsi que des 17 du parti radical. Les centristes, surtout, forts de leurs 26 sièges seront encore les faiseurs de roi. Mais attention les 144 sièges UMP et divers droite plus certains centristes et quelques radicaux peuvent suffire à emporter la décision D’où, pour la gauche un impératif d’union qui irriguera, aussi, sur la primaire. Rendant tout attaque entre candidats difficile à justifier, surtout du coté de « l’agresseur ». Assurément on a, là, une situation favorisant Hollande qui a tout à gagner dans une neutralisation du débat. De même l’essentiel des réserves de Sièges et des risques de perte de majorité sont, pour le, au centre de la composition du Sénat. D’où la tentation d’un débat d’unité se faisant sur une ligne centriste. Encore un avantage pour Hollande. Bref deux avantages d’importance pour un candidat qui n’en avait pas forcément besoin. Ainsi s’affirme dès lors le paradoxe de ces sénatoriales : celui de rendre quasiment impossible la défaite de Hollande à la primaire. Il n’en demandait certainement pas tant.


 http://fr.news.yahoo.com/s%C3%A9natoriales-grogne-territoires-091500336.html

 

http://fr.news.yahoo.com/s%C3%A9nat-bascule-lopposition-041604281.html

 

http://fr.news.yahoo.com/premi%C3%A8re-fois-histoire-s%C3%A9nat-bascule-%C3%A0-gauche-044804335.html

 

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/09/26/au-palais-du-luxembourg-les-socialistes-fetent-la-fin-de-l-anomalie-democratique_1577726_823448.html#xtor=AL-32280184

 

http://www.lemonde.fr/politique/article/2011/09/26/presidence-du-senat-rien-n-est-joue-insiste-l-ump_1577669_823448.html#ens_id=1571650

 

Grégory VUIBOUT le 26-09-2011