Comment les banques commerciales créent l’argent ?

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Comment est créé l’argent, ou plus exactement la monnaie ? 

Voilà une question qui, si elle était posée dans la rue, recueillerait plus de 99 % de mauvaises réponses… Certains répondraient "par l’Etat avec la planche à billet", d’autres "par la banque centrale", d’autres "par le Trésor"…

Pourtant peu de gens parlerait du principal mécanisme de création monétaire : l’offre de crédit par les banques commerciales comme Crédit Mutuel, BNP Paribas, Société Générale, Bank of America, Royal Bank of Scotland, Chase Manhattan Bank, etc…

En effet le pouvoir de création monétaire est détenu à 92 % par des organismes privés : les banques commerciales ! Cela en surprend sûrement plus d’un…

 

Comment procèdent-elles ?

 

Lorsqu’un particulier, une entreprise ou une collectivité publique a besoin d’une avance d’argent, elle vient réclamer un crédit à sa banque.

La banque, après examen de la capacité de remboursement du demandeur va accepter ou non d’avancer de l’argent qui devra être restitué petit à petit sur une période donnée avec un taux d’intérêt en faveur de la banque.

 

Si la banque accepte de faire crédit, elle va tout simplement rajouter la somme demandée sur le compte de l’emprunteur… MAIS CETTE SOMME N’EST RETIREE NULLE PART AILLEURS !

 


Aucun compte d’un autre client n’est réduit, les sommes dans les "coffres" de la banque ne sont pas réduits ! C’est de l’argent nouveau qui est créé et qui vient gonfler la masse monétaire globale.

 

Il existe bien sûr des limites à cette création monétaire par les banques commerciales. La banque doit disposer en Banque Centrale d’un pourcentage déterminé des dépôts de ses clients (les réserves obligatoires : 2 % en zone euro et 12,5 % en Chine par exemple).

 

De plus, les établissements de crédit sont tenus de respecter en permanence un ratio de solvabilité (ratio Cooke ou Bâle 2), rapport entre le montant de leurs fonds propres et celui de l’ensemble des risques qu’ils encourent du fait de leurs opérations, au moins égal à 8% en zone euro.

 

Ainsi si la banque possède 1000 euros en réserves, elle pourra créer théoriquement jusqu’à 920 euros en zone euro pour les proposer en crédit et ce sans toucher à ses 1000 euros de réserves. Autre limite, la banque doit aussi satisfaire à la demande d’espèce qui diminue ses fonds propres (les retraits des clients en billets) et est de l’ordre de 12 % des dépôts.

fractional_reserve_lending_at_20percent.gifPrenons l’exemple d’un ratio Cooke de 10 % pour faciliter les calculs :

A l’échelle du système bancaire, l’emprunteur A qui a emprunté 1000 euros à la banque 1 va acheter un produit à l’individu B qui va le déposer sur son compte à la banque 2. La banque 2 va ainsi voir le niveau de ses fonds propres augmenter de 1000 et pourra en proposer 90 % soit 900 euros à un client C qui va acheter un service à l’individu D qui va le déposer à sa banque 3 qui pourra offrir 90 % de 900 euros à un client E lors d’un crédit soit 810 euros et ainsi de suite…

C’est l’effet multiplicateur (de monnaie) du crédit. Pour un exemple de ratio Cooke de 10 %, un système bancaire pourra créer théoriquement jusqu’à 9 fois le dépôt initial. On se rend donc compte que l’argent est une dette par nature, si toutes les dettes étaient remboursées il n’y aurait plus d’argent. Mais l’offre de crédit étant largement supérieure aux remboursements, la masse monétaire globale croît très fortement (+ 10 % par an en zone euro).

La banque au fur et à mesure du remboursement du crédit va détruire la somme créée (en supprimant la créance à son actif et la monnaie à son passif sur son ordinateur) et va conserver les intérêts perçus sur cette création monétaire.

Cette création monétaire est sans coût pour la banque qui n’a qu’une seule chose à faire : écrire le montant sur son ordinateur sur le compte de l’emprunteur, cela prend deux secondes, il n’y a aucun billets à imprimer, la monnaie étant scripturale à 92 % (8 % est sous forme de billets créés par la banque centrale et de pièces créées par le Trésor).

Les quelques frais de personnel pour examiner la situation du demandeur de crédit sont compris dans les frais de dossier et on peut donc se demander si les intérêts demandés lors des crédits sont légitimes ? En effet la somme des intérêts payés lors des remboursements de crédits est faramineuse : si vous demandez un prêt de 300 000 euros à votre banque pour acheter un logement à 4,80% sur 20 ans + 0,36% d’assurance, le coût total de votre crédit sera de 188 849 euros. Votre maison qui vaut 300 000 euros vous coûtera donc 488 849 euros ! Cela représente 250 euros de pouvoir d’achat PAR MOIS qui disparait pendant 63 ANS soit presque toute une vie…

 

Ces informations sont si peu répandues que la grande majorité des conseillers bancaires que vous rencontrez dans votre banque ignore tout simplement le mécanisme de création de l’argent et vous répondront qu’ils prêtent l’argent des autres déposants… Cette ignorance est aussi très présente dans le milieu politique…

 

A vous citoyens de propager la connaissance !

117 réflexions sur « Comment les banques commerciales créent l’argent ? »

  1. Et comment ferions nous pour offrir un pavillon à tous?

    la réalité rattrape vite l’idéologie

  2. « et alors? Si tu n’as pas d’argent pour payer cash, pourquoi faudrait-il te prêter sans rien en retour?
    un logement serait un troc ? »

    Tout simplement parce-que l’argent prêté est créé ! Et donc il n’y a aucune raison qu’on demande un intérêt sur quelque chose qui ne nous appartient pas…

  3. @pourquoi:
    « et alors? Si tu n’as pas d’argent pour payer cash, pourquoi faudrait-il te prêter sans rien en retour? »

    votre point de vue se tient, cependant vous faites abstraction d’un point: l’argent qui est prêté n’est pas la propriété du prêteur (banque) mais une création à la demande.

    A partir de là, présenter l’intérête comme compensation d’un service fourni ou de la mise à disposition de fonds appartenant au prêteur ne tient plus.

    Historiquement, le prêteur, l’usurier ne prêtait que ce qu’il possédait, et l’intérêt était un paiement du service fourni et de la prise de risque du prêteur.

    Le système actuel permet d’être rétribué alors que les fonds prêtés sont une création comptable, qui dans tout autre contexte que le système bancaire serait assimilé à de la falsification et à de la manipulation comptable. Donc les banques percoivent une rétribution pour des actes comptables qui en général sont considérs comme délictueux.

    Codrialement,

  4. Tout simplement parce-que l’argent prêté est créé ! Et donc il n’y a aucune raison qu’on demande un intérêt sur quelque chose qui ne nous appartient pas…

    et booum, on va prêter gratos parce que l’argent prêtée est créée et ne nous appartient pas 😮

    pourtant il y a bien physiquement un logement ou un pavillon qui est créé et qui appartient à quelau’un !!!!

  5. « Et comment ferions nous pour offrir un pavillon à tous? »
    @pourquoi:

    la question que vous évoquez est pertinente et effectivement, pour pouvoir remettre en cause ce système il faut être aussi à même de s’interroger dans la manière dont nous nous comportons. Car effectivement, c’est notre modèle de société qui permet et favorise un tel système bancaire. Nous devons donc nous questionner, plus largement, sur le type de société que nous voulons. Vous marquez un point en invoquant l’obssession de consommation de nos contemporains, et je vous donne raison: les banques ne sont pas les uniques responsables.

  6. @pourquoi:
    « pourtant il y a bien physiquement un logement ou un pavillon qui est créé et qui appartient à quelau’un !!!! »

    effectivement, cher pourquoi: est là réside toute la différence: l’appartement, la voiture, l’écran géant,etc…existent physiquement, l’argent lui n’existe que virtuellement…

    voilà le paradoxe fondamental: le réel ne se fonde plus sur le physique et le sensible, mais sur le virtuel.

    La question est d’importance, et notre société témoigne à elle seule de cette « maladie », que l’on peut réellement assimiler à un délire collectif: nous acceptons que notre réalité soit conditionné à ce qui n’existe pas. Notre société moderne, bien que religeiusement sécularisée, a réussi là où les religions avaient échoué: donner une dimension réelle au virtuel (croyances)…

    A méditer.

  7. « et booum, on va prêter gratos parce que l’argent prêtée est créée et ne nous appartient pas  »

    En effet je trouve cela bien plus logique…
    A la rigueur on peut même laisser les intérêts si vous les aimez tant mais ces profits doivent alors être partagés par l’ensemble de la collectivité.

    Il n’y a aucune raison que les banques profitent seules de ce pactole !

  8. [b]Nous devons donc nous questionner, plus largement, sur le type de société que nous voulons.[/b]

    voilà, idéologie basée que sur l’argent, sans tenir compte de ce qu’il permet de faire, est incomplète

    sans repenser comment l’homme agit (des décennies de surconsommation, même quand tu en as pas le moyen financier = envie d’avoir comme ton voisin sans savoir si son budget dans son cas lui permet de faire) il est là le problème.

    les fabricants font tout pour faire rouler la consommation, prêts en versements 4 fois, 6 fois;
    faut-il restreindre l’innovation ?
    comment recycler cette surconsommation par le rejet de l’obsolète mais qui est encore en fonction ?

    bref, penser « argent » sans repenser ce qu’il permet de se procurer est illusion

  9. [b]Il n’y a aucune raison que les banques profitent seules de ce pactole ![/b]

    Et on en ferait quoi? Surconsommer encore plus ?
    Je ne favorise pas le prêt sans un minimum d’intérêt juste pour limiter les abus.
    D’un pavillon tout simple on passerait vite à plus gros, plus luxueux, plus de tout. Et pour quoi de plus ? RIEN autre que vanité et challenger son voisin moins friké.

  10. nous voilà donc d’accord…comme quoi un débat qui s’opère par la confrontation de vues divergentes a priori peut aboutir sur une convergence d’idées…

    le problème réside essentiellement dans la nature même de nos sociétés, et ne peut échapper à une analyse critique du facteur humain de ces dites sociétés.

    Fonder notre « richesse » ou notre progrés sur un standard « virtuel » est aberrant. D’autant plus, que notre société est fondée principalement sur les notions de « propriété » et de « valeur »…Si ce qui en est le « ciment » (argent, monnaie) n’existe qu’à l’état virtuel, tout ce qui relève de la propriété l’est aussi, et dés lors comment accorder une quelconque « valeur » à ce que nous possédons, si en définitive le système est fondé sur une assise « virtuelle ».

    Nous sommes bien plus religieux que nos ancêtres dans nos comportements, une religion « matérialiste » soit, mais une religion tout de même: puisque tout réside en la « croyance » et en la confiance-foi en ce qui en est « produit » ou non.

  11. « voilà, idéologie basée que sur l’argent, sans tenir compte de ce qu’il permet de faire, est incomplète  »

    Au contraire…

    En fait nous avons du mal à comprendre que :
    – si une collectivité a un besoin (hôpital, route, école…)
    – si on a la volonté de satisfaire ce besoin
    – si on en a les compétences -ingénieurs, maçons, architectes, etc…)
    Pourquoi renoncererions-nous à ce besoin ?
    Parce-qu’on n’a pas d’argent ?
    Mais il se crée !
    Et il est non générateur d’inflation s’il correspond à la valeur du besoin qui a justifié cette création monétaire…

    Si j’insiste tant ce n’est pas pour vous embêter, mais c’est parce-que je trouve cela tellement logique !

  12. Christian Arnsperger, chercheur au Fonds national de la recherche scientifique de Belgique, professeur à l’université catholique de Louvain.
    Être vraiment de gauche, c’est être anticapitaliste,
    Politique, n° 50, juin 2007, pp. 12-13

    Pour une approche élargie de la justice sociale,
    dans L. Thiaw-Po-Une (dir.), Questions d’éthique contemporaine, Paris, Stock (2006), pp. 629-644

    Dépasser le consumérisme capitaliste,
    Cahiers de l’Atelier, n° 511, juillet-septembre 2006, pp. 16-27

  13. « Et on en ferait quoi? Surconsommer encore plus ?
    Je ne favorise pas le prêt sans un minimum d’intérêt juste pour limiter les abus. »

    Mais non pas plus d’abus qu’actuellement ! Les banquiers continueraient à contrôler la solvabilité des emprunteurs, la différence c’est que les prix seraient bien moins élevés donc on change d’échelle pour l’analyse de la capacité d’emprunt mais ça n’implique pas plus d’abus…

    Actuellement le pactole des intérêts sert à payer des jet privé, des yachts, etc… Suffit de voir la rémunération des traders par les banques et des dirigeants…
    Si on épargnait les citoyens d’intérêts ils l’utiliseraient pour des biens plus naturels… Beaucoup souffrent du pouvoir d’achat aujourd’hui… Voici une réponse !

  14. Et ces compétences seraient payer comment ? Tous au même salaire ? Tous égaux dans la conso ?

    La logique de votre argumentaire serait de dire qu’une téloche, un pavillon, une auto n’ont aucune valeur ou une valeur égalitaire ?

    Pourquoi le communisme est-il en si mauvais état ?

  15. [b]Actuellement le pactole des intérêts sert à payer des jet privé, des yachts, etc… Suffit de voir la rémunération des traders par les banques et des dirigeants…
    Si on épargnait les citoyens d’intérêts ils l’utiliseraient pour des biens plus naturels… Beaucoup souffrent du pouvoir d’achat aujourd’hui… Voici une réponse ![/b]

    Nous y voila. Envier ceux qui sont dans le système.
    Et si on régulait leurs salaires et leurs bonus à la place d’envier leurs jets !!!

    Et pourquoi paierait-on plus un chirurgien par rapport à un éboueur?

    Chacun son utilité en fonction des compétences.

    Abat le communisme

  16. [b]Si on épargnait les citoyens d’intérêts ils l’utiliseraient pour des biens plus naturels… Beaucoup souffrent du pouvoir d’achat aujourd’hui…[/b]

    Quoi par exemple ? Le pauvre ne peut emprunter et donc ne contribue pas au système bancaire.
    Le pouvoir d’achat ? Pour acheter quoi quand la période d’abondance qui a précédé fut faste même ridicule jusqu’à se devoir plus que le salaire mensuel

  17. @pourquoi:

    le communisme du pint de vue économique ne nie pas les notions proprité-valeur, seules leurs attributs ou connotations sont différentes: en devenant collective la propriété n’a de valeur qu’à l’aune de l’ensemble des individus. Donc le système communiste reste bien fondé sur le rapport entre propriété et valeur, ce qui change c’est que la création de « valeur » ou de profit est à l’échelle collective. Soit..il est évident que c’est cette problématique qui a été un des facteurs de l’échec économique du communisme.

    Mais notre système, lui aussi, fondé sur le rapport propriété-valeur risque de connaitre l’échec.

    En effet comment déterminer la « valeur économique » de la « propriété individuelle » si à la base du sytème, j’ai un acteur (les banques) qui sont capables de créer de la propriété (argent) ex nihilo.

    L’argent n’a pas de valeur en soi, il sert uniquement à valider le transfert de « propriété » entre deux acteurs: propriété qui peut être un objet matériel, un service, la mise à disposition d’une compéténce, d’un savoir-faire individuel, etc…La valeur réside donc dans la « propriété » et non dans l’argent qui n’est qu’un vecteur de transfert entre deux acteurs, deux individus, deux groupes,etc…

    Or les banques contreviennent à ce principe: puisqu’elle transfère de la « propriété » virtuellement créée et qui a pourtant une « valeur réelle ». Voilà le nodue du problème: ceci est une aberration dans un sytsème fondé sur propriété-valeur. Car si je peux créer virtuellement de la propriété, puis lui donner de la valeur réelle, comment dés lors définir propriété et valeur dans l’ensemble de la société, à moins de considérer que l’exception bancaire confirme la régle?

    vous conviendrez que je ne pourrai payer un maçon dont le travail se cantonnerait à déplacer des briques virtuelles et à construire des murs imaginaires, or c’est bel et bien cela que nous acceptons de nos banques…

    En mettant à disposition de la « propriété » virtuellement créée et en lui prêtant une valeur elle réelle, elles contreviennent à ce qui fonde nos sociétés: le rapport entre propriété et valeur…dés lors, comment définir la valeur réelle de telle ou telle propriété (télévision, voiture, maison, service,etc…) si à la base il y a création virtuel et mise en circulation d’une propriété virtuelle…

    cordialement,

  18. [b]dés lors, comment définir la valeur réelle de telle ou telle propriété (télévision, voiture, maison, service,etc…)

    si à la base il y a création virtuel et mise en circulation d’une propriété virtuelle… [/b]

    Si tout argent est virtuel, sur quelle base définit-on la valeur d’un bien réel?
    Le paiement des salaires, ses augmentations?
    1 litre de lait vaut un litre de bourgogne?

    Ce qui semble logique pour un peut se révéler illogique pour autre.

  19. vous n’avez pas répondu à ma question…

    Comment déterminer la valeur d’une propriété si à la base je peux créer de la propriété, de la valeur sans pour cela répondre à ce qui détermine habituellement la notion de valeur et de propriété…

    Si une banque peut « prêter » une propriété qu’elle a elle-même créée, que cette propriété a une valeur elle bien réelle dans un système tel que le notre, comment dés lors considérer les notions propriété-valeur?

  20. [b]Si une banque peut « prêter » une propriété qu’elle a elle-même créée, que cette propriété a une valeur elle bien réelle dans un système tel que le notre, [u]comment dés lors considérer les notions propriété-valeur[/u]?[/b]

    On ne peut pas, tout comme on ne peut justifier qu’un pavillon similaire à un autre vaille plus, si ce n’est que le lieu qui les distingue !

  21. Donc si j’achète à crédit un pavillon [u]sans payer les intérêts[/u], je ne pourrais le revendre à profit?

    Mais vous demandez l’impossible les mecs ! ;D

  22. @pourquoi : vous écrivez :
    « On ne peut pas, tout comme on ne peut justifier qu’un pavillon similaire à un autre vaille plus, si ce n’est que le lieu qui les distingue !…A qui appartient ce que j’achète ? A la banque ?…Donc si j’achète à crédit un pavillon sans payer les intérêts, je ne pourrais le revendre à profit?

    Tout d’abord, les notions d’intérêts et profit ne sont pas forcémment liées.
    Le profit résulte dans le cas d’un transfert de propriété, de l’augmentation de la valeur initiale de la dite propriété en raison de divers facteurs.
    Vous ne pourrez revendre votre pavillon et faire du profit que si ce dernier a gagné en valeur : parce que vous y avez-vous-même ajouté de la valeur (travaux, entretien) ou parce que l’environnement économique lui a fait gagner de la valeur (développement d’infrastructures (école, routes, centre commercial, etc..), enfin par le jeu de la spéculation immobilière…
    donc à part dans le dernier cas, il y a bien ajout de valeur qui permet profit lors du transfert de propriété entre deux acteurs , l’argent échangé n’ayant pas de valeur en soi, mais symbolisant matériellement la valeur de la dite propriété.
    Cette dite propriété (pavillon) n’a de valeur que parce qu’elle est la somme de divers transferts de propriété à valeur ajoutée : le terrain premièrement : il n’est constructible que parce que il y a eu un effort fourni, un service rendu pour le rendre constructible : drainage d’un marécage, déboisement d’une zone forestière, etc…il y a donc déjà de la valeur créée par la somme de divers transferts de propriété ( travail du forestier, du manœuvre, planification par le contremaitre ou la collectivité,etc…)
    Ensuite le pavillon n’apparaît pas ex nihilo : un architecte conçoit le plan, un maçon monte les murs, on coule les fondations, plombiers, électriciens, vitriers, etc..interviennent aussi…chacun opérant un transfert de « propriété » (compétence, savoir-faire, travail physique) avec valeur ajoutée.
    Donc à chaque stade précédant la mise sur le marché du pavillon (propriété) il y a un transfert de propriété « réelle» qui permet d’estimer la « valeur » finale du dit pavillon.
    Dans le cas de la création ex nihilo par les banques, le premier stade n’existe pas : à savoir que nulle propriété « réelle » de la banque n’est mise en jeu ou ne participe à un transfert réel entre deux acteurs indépendants. Il n’y a même pas « service » puisque la banque n’a besoin de rien pour créer cette monnaie virtuelle : pas de compétence nécessaire pour ajouter des zéros à un nombre du moment que l’on a un minimum de connaissances en algèbre (addition/soustraction)..Soit…
    Disons que nous acceptons le privilège des banques à créer de la monnaie ex nihilo sans que cela ne soit lié à un transfert de propriété réelle.
    Là où cela bloque avec les intérêts, c’est que l’on accepte que la banque fasse du profit alors que ce n’est pas elle qui contribue à donner ou à créer de la valeur autour de cette nouvelle propriété.
    L’argent que vous remboursez à la banque est bien réel alors que celui que vous avez emprunté n’existe pas. Cet argent vous l’avez gagné en créant de la valeur : par votre travail, vos compétences, etc…que vous avez mis à disposition d’autrui (transfert de propriété temporaire rétribué).
    En remboursant, vous donnez donc de la valeur à une propriété qui au début n’en avez pas, c’est donc bel et bien vous qui opérait cet ajout de valeur, cette création de valeur et non la banque. Pourtant c’est elle qui est rétribuée pour.
    De la même manière, c’est aussi vous qui prenez des risques et non la banque même si on veut vous le faire croire. Votre pavillon que vous ne pouvez remboursez, à qui revient-il dans ce cas-là ? A la banque qui se retrouve dés lors en possession d’une propriété après vous avoir prêté de l’argent virtuel devenu par votre action une propriété réel. Pour résumer c’est l’emprunteur qui rend cet argent « réel » et non la banque, pourtant c’est la banque qui est rétribuée pour cela, c’est aussi l’emprunteur qui prend les risques en engageant ce qui est sa propriété réelle et non la banque qui récupèrera cette propriété en cas d’insolvabilité.
    Donc quelque soit le stade de ce système particulier, nulle part la banque ne prend de risque, nulle part elle ne crée de valeur ou de propriété, c’est bel et bien le client qui crée la valeur et la propriété. Autant dire, que ce système fait payer à celui qui fournit l’effort le prix de cet effort.
    Voilà où est la problématique d’un système fondé sur l’intérêt. Il va à l’encontre du consensus sur le rapport entre propriété et valeur, sur le rapport entre service et rétribution de ce service.
    On a la une « infraction » au principe d’égalité qui voit accorder un privilège aux banques à l’encontre du consensus général sur des valeurs fondamentales.
    Les banques ont légitimement le droit de faire du profit sur les services qu’elles fournissent, amis pour qu’il y ait profit il faut qu’il y ait création de valeur ajoutée sur une propriété réelle qui est votre.
    Cordialement,

  23. je rigole mais vous êtes rabat-joie

    et encore une fois, pourquoi aucun économiste ne se lance pas ?
    Ils sont tous des cons ? Incapable de vous comprendre ?
    Non, il y a autre chose caché sous l’anguille.

  24. le problème n’est pas dans le fait d’acheter ou non. L’acte d’achat n’équivaut qu’à un transfert de propriété, dont la valeur est symbolisé par la somme d’argent échangé.

    Comme je l’ai dit, nous pouvons accepter le « privilège » accordé aux banques en matière de création monétaire.
    Mais le système actuel est complètement déséquilibré: rappellons que si nous acceptons que la communauté accorde un privilège à un groupe particulier, au sein de cette même communauté (banques), ce privilège ne saurait, par contre, aller à l’encontre des intérêts de la communauté qui l’octroie.

    Cela est une aberration.
    La création de monnaie n’équivaut pas à la création de richesse. Or ceux qui créent la richesse (la communauté) se voient légalement « racketter » par ceux à qui ils ont accordés un privilège en violation du principe d’Egalité de nos sociétés.

    les banques ne sauraient être rémunérés que sur des services rendus, elles ne peuevnt considérer faire du profit que si elles ajoutent de la valeur à ce qu’elles possèdent. Elles ne peuvent indéfiniment faire du profit sur la création de valeur par d’autres.

    Mais, il est certain que c’est nous que nous devons changer avant tout, car nous permettons cette situation aberrante.

    Cordialement,

  25. @pourquoi:vous écrivez: »je rigole mais vous êtes rabat-joie et encore une fois, pourquoi aucun économiste ne se lance pas ?
    Ils sont tous des cons ? Incapable de vous comprendre ?
    Non, il y a autre chose caché sous l’anguille. »

    tout d’abord, je n’ai nulle volonté de vous faire déprimer, je débats avec vous et j’apprécie cela.
    Non, les économistes ne sont pas tous cons. Il y en a comme un peu partout. Mias la majorité d’entre eux sont intelligents et qualifiés, cependant cela n’emp^che pas que quelqu’un d’intelligent ou de qualifié soit incapable de changer de modèle de pensée.

    Vous ne piuvez des années durant convaincre tout le monde de la pertinence des vos idées, pour arriver un jour et dire que vous vous êtes trompés sur toute la ligne. Cela nécessite une force d’abnégation assez rare dans nos sociétés.

    Donc la question demeure.

    Mais comme déjà dit, le modèle économique en vigueur ne peut changer que si nous le voulons. Et à la condition que nous acceptions de remettre en cause notre manière de fonctionner et de considérer ce que serait une société idéale.

    Evidemment aboutir à une société idéale relève de l’utopie, mais par contre agir afin de rééquilibrer nos schémas de pensée afin qu’ils s’accordent avec nos valeurs fondamentales est possible.

    Sinon, nions nos valeurs et acceptons que tout ne soit que marchandises, que tout soit marchandable, que nos tats n’aient aucun autre rôle que faire la police et que nos valeurs ne sauraient aller à l’encontre de l’intérêt des banques et internationales…

    D’ailleurs c’est bien la société qui se profile…Caisses vides dans le domaine social, milliards et milliards pour le secteur bancaire..Cherchez l’erreur…

  26. [b]La création de monnaie n’équivaut pas à la création de richesse. Or ceux qui créent la richesse (la communauté) se voient légalement « racketter » par ceux à qui ils ont accordés un privilège en violation du principe d’Egalité de nos sociétés.[/b]

    Pourquoi raketter ?

    Si tu n’as pas les sous pour acheter une propriété et qu’une banque te prête, ce dont tu n’avais pas, elle te rend un service et en cela, tout service se paie.

    La banque doit prévoir que l’argent initial qui a servi à te prêter,peut en tout temps être repris et la banque devra donc piocher dans des fonds qui ne sont plus à dispo puisque prêté … la banque offre des services.

    On peut tenter de les minimiser, mais on ne peut tout effacer.

  27. « Pourquoi raketter ? »

    Parce que racketter, c’est jouir de la propriété d’autrui sans avoir contribué. Ce qui est parfaitement le cas des intérêts sur prêt. La banque fait du profit sur une « propriété » dont la valeur (ou valeur ajoutée) a été créée par autrui.

    « Si tu n’as pas les sous pour acheter une propriété et qu’une banque te prête, ce dont tu n’avais pas, elle te rend un service et en cela, tout service se paie. »
    Votre raisonnement se tient, à la condition que la banque vous prête ce qu’elle possède : effectivement là il y a bien service puisque que mise à disposition d’autrui d’une propriété détenue par la banque.
    Or ce n’est pas le cas. La banque ne vous prête rien de réel. Elle n’opère pas en vous prêtant de l’argent qu’elle crée, un transfert même temporaire de propriété. C’est vous en bout de chaine qui crée de la propriété réelle, non la banque.

    « La banque doit prévoir que l’argent initial qui a servi à te prêter,peut en tout temps être repris et la banque devra donc piocher dans des fonds qui ne sont plus à dispo puisque prêté … la banque offre des services. »
    Non, la banque a ce privilège qui lui permet en proportion de ses fonds (donc « propriété) de créer de la monnaie. L’argent prêté n’est pas soustrait aux fonds de la banque. Il n’y a donc pas service, ni transfert de propriété, qui puissent être soumis à rétribution.
    la rétribution provient d’un service : mise à disposition d’autrui d’une compétence, d’un savoir-faire, d’une connaissance, d’une propriété particulière individuelle de manière temporaire sous la base d’un contrat et de confiance mutuelle et réciproque or la création virtuelle de propriété argent valeur ne résulte aucunement d’un schéma de ce type elle relève d’un privilège arbitraire et non-conforme au principe d’Egalité

  28. [b]Evidemment aboutir à une société idéale relève de l’utopie[/b]

    Qui fixe ce qu’est la société « idéale » ?
    Vous en avez une définition, mon voisin en a une, et moi aussi.
    Difficile de concilier le tout sur des visions convergeantes.

  29. « Qui fixe ce qu’est la société « idéale » ?  »

    du moment que cette société est dite idéale, elle n’est donc pas réelle. A partir de là, elle appartient au monde des Idées,et donc chacun est libre d’y participer, le collectif aidant à tendre vers elle, l’individu se contentant de contribuer intellectuellement à en donner les contours. Donc personne ne la « fixe »…

  30. [b]Parce que racketter, c’est jouir de la propriété d’autrui sans avoir contribué. Ce qui est parfaitement le cas des intérêts sur prêt. La banque fait du profit sur une « propriété » dont la valeur (ou valeur ajoutée) a été créée par autrui. [/b]

    T’imagines que si je pouvais faire ce que fait une banque, à savoir : garantir mon compte bancaire et pouvoir prêter à qui je veux avec garanti du paiement en retour, je le ferais sans souci. Mais je me prend un service (intérêt) car je n’ai plus la jouissance de cet argent pour un temps.

  31. [b]Donc personne ne la « fixe »…[/b]
    Nous sommes d’accord, c’est une utopie

  32. Quand même, je n’y crois pas à cette théorie de la propriété virtuelle bancaire. Ce changement remet tout en cause, institutions, tous paliers de gouvernement, citoyens, bourse … au final ce sont des millions (milliards) de groupes et gens concernés

  33. « Mais je me prend un service (intérêt) car je n’ai plus la jouissance de cet argent pour un temps. »

    la banque ne perd pas la jouissance de cet argent pour un temps, puisqu’elle crée cet argent lorsqu’elle vosu octroie un crédit. Elle ne perd donc pas la jouissance d’une partie de ses fonds ou de sa propriété.

    Il n’y a ni transfert de fonds, ni transfert de propriété: il y a création.

    Cet argent n’est converti en « propriété » et n’acquiert de valeur que par votre action et non celle de la banque. AUssi absurde que cela parait, c’est bel et bien vous qui opérez un service: vous donnez une valeur réelle à une propriété virtuelle non détenue par la banque mais crée ex nihilo.

    A aucun moment donc, la banque ne crée de valeur, tout est votre oeuvre et pourtant c’est la banque qui est rétribué.

    Mais peu importe. Tant que ce privilège « bancaire » est équilibré et satisfait aux intérêts de la communauté nul raison de le remettre en cause.

    Cependant le fait d’accorder ce privilège, et donc d’enfreindre le principe d’égalité, donne une responsabilité aux banques. Or cette responsabilité, elles ne l’ont pas assumée tout en continuant à faire du profit.

    Le privilège de « création monétaire » ne peut s’entendre que comme un outil donné à un acteur de la vie économique afin de satisfaire la création monétaire en proportion de la création de richesses. Il ne peut être entendu de la manière, dont semble-t-il, les banques le font. A savoir user d’un privilège accordé par la communauté, en dépit de nos princips d’égalité, pour satisfaire à des intérêts contraires à ceux de la communauté dans son ensemble.

    Un privilège-outil d’accord, mais non pas un privilège de « classe »…

  34. « Quand même, je n’y crois pas à cette théorie de la propriété virtuelle bancaire. Ce changement remet tout en cause, institutions, tous paliers de gouvernement, citoyens, bourse … au final ce sont des millions (milliards) de groupes et gens concernés »

    effectivement mais cela n’enlève pas son intérêt: tout comme la révolution de 1789 et l’abolition de sprivilèges ont concernés des millions de personnes et toute la société..tout comme la loi de 1905 sur la Laîcité a concerné des millions de personnes et changer la société…tout comme l’abolition de l’esclavage, la bombe atomique, la découverte de l’ADN, la création de l’ONU, etc…

    notre histoire n’est faite que de bouleversements à grande échelle qui ont permis notre évolution..et celà depuis le début: la maitrise du feu a changé toute l’histoire de l’humanité pour des millénaires et des millénaires…

  35. [b]Tant que ce privilège « bancaire » est équilibré et satisfait aux intérêts de la communauté nul raison de le remettre en cause.[/b]

    Bien ce que je dis, régulons ce service bancaire offert aux gens qui doivent emprunter pour acquérir un bien réel. Limitons le taux d’intérêt, appliquons les règles des prêts garantis, salaires et bonus, etc. En définitive, cela reste un service que j’utilise pour satisfaire mes besoins personnels, autrement je n’aurais rien ou j’aurais selon mes revenus (et encore sans les contres-temps maladie, perte d’emploi…)

    Comme dans tout, la modération se doit d’exister.

    Quant aux révolutions (évolutions), je dis passons la crise qui est déjà difficile avant de tout défoncer et faire possiblement de grosses erreurs. Un changement se fait dans le calme (selon moi) ou une très grande nécessité qui est telle que sans bouger, c’est la fin de tout. Cartésien, oui et alors ?

  36. « Bien ce que je dis, régulons ce service bancaire offert aux gens qui doivent emprunter pour acquérir un bien réel. Limitons le taux d’intérêt, appliquons les règles des prêts garantis, salaires et bonus, etc. En définitive, cela reste un service que j’utilise pour satisfaire mes besoins personnels, autrement je n’aurais rien ou j’aurais selon mes revenus (et encore sans les contres-temps maladie, perte d’emploi…) »
    Effectivement, la régulation est une option cependant elle n’est possible que par la remise en cause de la ligne « libérale » de nos politiques en matière d’économie : car régulation dans le système bancaire équivaut à accorder un pouvoir de contrôle de l’Etat…seul l’Etat peut « réguler » et être impartial…(du moins en théorie)
    Donc cette « régulation » serait une remise en cause du « libéralisme », et donc bel et bien un changement dépassant le domaine économique pour basculer dans le champ politique.
    Si il n’y pas régulation/contrôle c’est parce que telle est la doctrine libérale : contrôle étatique minimal…Donc quoique vous disiez, en demandant une « régulation » du secteur bancaire ou financier, vous êtes bel et bien en remise en cause du modèle actuel..d’ailleurs nos politiques ne s’y sont pas trompés : ils aident par milliards les banques afin de calmer la tempête mais n’ont toujours pas formulé de propositions en matière de régulation ou contrôle : juste de beaux discours pour faire avaler la pilule amère de l’aide colossale aux banques, aide que nous allons payer…

    « Quant aux révolutions (évolutions), je dis passons la crise qui est déjà difficile avant de tout défoncer et faire possiblement de grosses erreurs. Un changement se fait dans le calme (selon moi) ou une très grande nécessité qui est telle que sans bouger, c’est la fin de tout. Cartésien, oui et alors ?”
    Espèrons que la crise passer, mais si les facteurs qui l’ont engendré ne sont pas pris en compte et corrigés, elle ne passera pas ou se reproduira à nouveau..le fait d’injecter des sommes colossales afin d’aider le système bancaire/financier me semble une erreur de stratégie si cette aide n’est pas conditionnée à une obligation de régulation/contrôle. Car sans cela, nous ne faisons que donner du blé à moudre à ce qui à provoquer la crise, nous ne luttons pas contre, nous la nourrissons..ce qui est une aberration…
    Nul besoin de révolution, juste un peu de réflexion et d’action devrait suffire…

  37. [b]Donc cette « régulation » serait une remise en cause du « libéralisme », et donc bel et bien un changement dépassant le domaine économique pour basculer dans le champ politique.[/b]

    le G20 oui

  38. [b]d’ailleurs nos politiques ne s’y sont pas trompés : ils aident par milliards les banques afin de calmer la tempête[/b]

    Je pense que c’est un peu plus que ça.
    Il fallait garantir les comptes des épargnants sinon c’était perte totale pour eux.

  39. « Je pense que c’est un peu plus que ça.
    Il fallait garantir les comptes des épargnants sinon c’était perte totale pour eux. »
    Le problème est que normalement c’est aux banques de garantir la sécurité des dépôts faits par leurs clients, c’est d’ailleurs en cela qu’elles peuvent prétendre à être rétribuées pour service rendu »…Que l’Etat se doive de garantir les comptes des épargnants témoigne bien du problème.

  40. car si elles ne se font pas le travail pour lequel elles sont légitimement rétribuables, comment dés lors accepter d’en plus verser des intérêts alors que basiquement le système de création monétaire ne peut être conçu comme un service mais bel et bien un privilège…

    rappelons que les fonds de l’Etat sont nos fonds, donc à nouveau nous allons casquer: deux fois: en tant que citoyen-contribuable et en tant que client…superbe non? çà vous dit une carrière dans la banque?

  41. [b]Que l’Etat se doive de garantir les comptes des épargnants témoigne bien du problème. [/b]

    Bien sur, mais à qui la faute ? A l’octroi d’un trop grands nombres de prêts à risque et finalement aux défauts de paiements de ceux-ci. Plus la spéculations sur ces « bad risk » fait par les bourses (affaire Maddock entres autres). On ne peut taxer le gouvernement sur ce coup foireux. Par contre, sans le gouvernement pour cautériser le mal, combien d’emplois perdus? Combien de comptes à sec? Bref, si les pays du G20 ont pris cette décision, ce n’est pas un mauvais pas, mais ce même G20 doit « réguler » maintenant. (Londres, le 2 avril 2009, je crois)

  42. le problème est que cette « aide » aux banques a peu de chance de se voir suivie d’une quelconque régulation..peut-être temporariement afin d’éviter la réaction du « peuple » mais non pas à long terme…sans changement dans les politiques économiques…

    le fait est que: les banques se sont vus accordés un « privilège » ce qui est déjà en soi contraire au principe d’égalité où nul à part l’Etat ne peut disposer de « privilèges »…les banques ne sont pas l’Etat or elles ont un privilège de « création monétaire »…
    privilège conditionné au fait que cette « création monétaire » doit être en proportion des fonds dont la banque dispose..donc la garantie doit se fonder sur les fonds propres de la banque…
    or la crise nous renseigne sur ceci: les fonds des clients servent de fait de garantie..première violation.

    ensuite, les banques ne sont pas même de garantir ces fonds..deuxième violation…

    la question est donc: si j’accorde un privilège sous condition et que cette condition n’est pas respectée, le privilège doit-il être maintenu en dépit de l’intérêt collectif?

    voilà le problème: peut-on encore accepter que rien ne conditionne réellement un « privilège » accordé à un groupe particulier contrairement au principe d’égalité?

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