En effet, il y a une différence entre ce que l’on souhaite et ce qui ce passe réellement. Si la fratrie veut dire de l’amour, elle peut être également l’arène de la jalousie voire la haine, surtout lorsqu’il s’agit de l’enfant aîné. C’est compréhensif. Lui, qui avait une maman et un papa rien que pour lui tout seul, il doit maintenant les partager avec ce rival inconnu.
S’il se montre agressif avec son petit frère, il faut alors en discuter avec lui sans le culpabiliser. Néanmoins, il faut poser gentiment mais fermement les limites quant à l’agressivité physique. Il faut lui expliquer que quand il fait du mal au bébé, c’est tout à fait comme si un adulte lui faisait du mal.
Les parents doivent également essayer de trouver des moments de liberté pour pouvoir les passer avec lui, comme avant la venue du bébé. Il faut qu’il prenne conscience que certaines choses ont changé mais que l’amour parental pour lui reste intact.
L’enfant aîné a aussi souvent tendance à se sentir responsable de son petit frère ou sa petite sœur. Il se prépare naturellement à son futur rôle de père. Il protège, éduque et dirige son frère. Le plus petit, lui, accepte l’aide de ce grand frère tant admiré. Toutefois, les parents doivent faire attention quand même. Il ne faut pas laisser l’aîné se transformer en un tyran autoritaire.
Trop dominé, le petit frère pourrait développer à l’extrême le sentiment de se sentir faible et impuissant…
Sauf qu’il n’y a pas de règle générale lorsqu’il s’agit d’une fratrie. Les relations entre enfants de même sexe par exemple sont marquées par la jalousie en général, du moins au début. Pas facile pour l’aîné d’accepter l’arrivée de son rival. D’autant que, sous prétexte qu’il est le plus grand, on lui demande souvent plus d’obéissance que le plus petit. De là à penser que ce dernier est le plus chouchouté.