Hier, j’assistais à une sympathique manifestation organisée par les habitants de la cité Arc-en-ciel où pour la Saint-Valentin, nous accrochions des coeurs  autour du grillage du terrain sur lequel le maire Gérard Ségura projette d’implanter un immeuble de quatre étages.

Certains tentent d’opposer ceux qui attendent des logements et ceux qui refuseraient d’en voir près de chez eux. Créer des tensions, sinon des hostilités sur ce manichéisme est totalement stupide car la question est plus complexe que cela.

Ainsi, il y a, à Aulnay, une demande importante de logements, qui a augmenté d’une part du fait que dans le cadre du Programme de rénovation urbaine (et des précédents acronymes, GPU, GPV…), l’ancienne municipalité a démoli avant de construire et d’autre part du fait que depuis 1983, il y a finalement quasiment pas eu de véritables nouvelles constructions. Dès lors, l’offre est très ténue par rapport à la demande.

La nouvelle majorité, alors en campagne, a promis des logements à qui n’en veut. Il faut maintenant assumer la promesse. Alors, on préempte là où l’on peut et on essaie de faire sortir de terre des immeubles sans aucune concertation avec les habitants, ni réflexion sur l’implantation et l’impact de ces projets sur leur environnement proche.

J’ai toujours été favorable à une certaine densification d’Aulnay, mais seulement si cela se fait sur des axes structurants bien équipés en termes de transports collectifs, de services et de commerces ou en centre-ville. Aussi, cela doit toujours se faire avec pédagogie et dialogue avec les riverains et les associations. Sans cela, on ne fait que braquer les habitants, les uns contre les autres, qui au final rejetteront une évolution pourtant nécessaire de l’organisation spatiale de la ville.

Dans les différents projets dans les cartons du maire, il y en a qui ne répondent pas à ces principes de bon sens comme la cité Arc-en-ciel ou la rue des Saules. Construire un immeuble de quatre étages (R+4) dans un secteur mal équipé et mal desservi, c’est créer à moyen terme les problèmes structurels de nos quartiers nords. Pour d’autres, c’est la méthode employée du fait accompli qui attisent les inquiétudes.

Aussi, lorsque l’on veut construire du logement à Aulnay, il faut essayer au maximum de diversifier ce parc, et ce sur tout le territoire communal. Ainsi, il n’est pas acceptable de ne faire du social à certains endroits mais pas à d’autres. L’objectif est de faire disparaître progressivement cette fracture entre nord et sud, avec tous les préjugés qui vont avec.

Bien entendu, il existe des appréhensions vis-à-vis du logement social et de ceux qui les occupent, des inquiétudes quant à la valeur de son patrimoine. Pour cela, il faut du temps, du dialogue, des rencontres afin que cela s’estompe. De même, les nouvelles constructions doivent s’intégrer en harmonie avec l’environnement immédiat. Et on ne peut pas dire que les dernières livrées du centre-gare le soient.

J’attend ainsi avec impatience ce débat nécessaire sur le logement et l’urbanisme à Aulnay pour les cinq, dix, vingts prochaines années. Il ne faut pas des coups publicitaires à court terme, 2014, mais un véritable projet urbain qui associe tous les Aulnaysiens.

Jérôme Charré

Hier, j’assistais à une sympathique manifestation organisée par les habitants de la cité Arc-en-ciel où pour la Saint-Valentin, nous accrochions des coeurs  autour du grillage du terrain sur lequel le maire Gérard Ségura projette d’implanter un immeuble de quatre étages.

Certains tentent d’opposer ceux qui attendent des logements et ceux qui refuseraient d’en voir près de chez eux. Créer des tensions, sinon des hostilités sur ce manichéisme est totalement stupide car la question est plus complexe que cela.

Ainsi, il y a, à Aulnay, une demande importante de logements, qui a augmenté d’une part du fait que dans le cadre du Programme de rénovation urbaine (et des précédents acronymes, GPU, GPV…), l’ancienne municipalité a démoli avant de construire et d’autre part du fait que depuis 1983, il y a finalement quasiment pas eu de véritables nouvelles constructions. Dès lors, l’offre est très ténue par rapport à la demande.

La nouvelle majorité, alors en campagne, a promis des logements à qui n’en veut. Il faut maintenant assumer la promesse. Alors, on préempte là où l’on peut et on essaie de faire sortir de terre des immeubles sans aucune concertation avec les habitants, ni réflexion sur l’implantation et l’impact de ces projets sur leur environnement proche.

J’ai toujours été favorable à une certaine densification d’Aulnay, mais seulement si cela se fait sur des axes structurants bien équipés en termes de transports collectifs, de services et de commerces ou en centre-ville. Aussi, cela doit toujours se faire avec pédagogie et dialogue avec les riverains et les associations. Sans cela, on ne fait que braquer les habitants, les uns contre les autres, qui au final rejetteront une évolution pourtant nécessaire de l’organisation spatiale de la ville.

Dans les différents projets dans les cartons du maire, il y en a qui ne répondent pas à ces principes de bon sens comme la cité Arc-en-ciel ou la rue des Saules. Construire un immeuble de quatre étages (R+4) dans un secteur mal équipé et mal desservi, c’est créer à moyen terme les problèmes structurels de nos quartiers nords. Pour d’autres, c’est la méthode employée du fait accompli qui attisent les inquiétudes.

Aussi, lorsque l’on veut construire du logement à Aulnay, il faut essayer au maximum de diversifier ce parc, et ce sur tout le territoire communal. Ainsi, il n’est pas acceptable de ne faire du social à certains endroits mais pas à d’autres. L’objectif est de faire disparaître progressivement cette fracture entre nord et sud, avec tous les préjugés qui vont avec.

Bien entendu, il existe des appréhensions vis-à-vis du logement social et de ceux qui les occupent, des inquiétudes quant à la valeur de son patrimoine. Pour cela, il faut du temps, du dialogue, des rencontres afin que cela s’estompe. De même, les nouvelles constructions doivent s’intégrer en harmonie avec l’environnement immédiat. Et on ne peut pas dire que les dernières livrées du centre-gare le soient.

J’attend ainsi avec impatience ce débat nécessaire sur le logement et l’urbanisme à Aulnay pour les cinq, dix, vingts prochaines années. Il ne faut pas des coups publicitaires à court terme, 2014, mais un véritable projet urbain qui associe tous les Aulnaysiens.

Jérôme Charré