Pour se comprendre, il faut échanger des idées, des sentiments, des ressentis,… mais cet échange ne peut exister vraiment que si on écoute son interlocuteur. L’écouter, et non seulement l’entendre ! Se rendre disponible est la clé de cet échange, impossible de se mettre à l’écoute de l’autre si on est pressé, stressé ou préoccupé par mille et une chose : regarder la télévision, lire son journal, écrire sur son ordinateur… Etre calme, posé, c’est aussi lui montrer que l’on est attentif à ses propos et qu’on a du temps à lui consacrer. Il est important de mettre son interlocuteur en confiance. En restant à son niveau, dans le ton et le rythme de notre voix comme dans notre posture. Il se confie, donc on doit répondre d’une manière similaire à la sienne. Plus à l’aise, il énoncera ses idées plus facilement et de manière confiante et plus précise. Une des façons plus que polie pour le laisser s’exprimer, est celle de savoir se taire quand il le faut. Bien sûr, on évite aussi de lui couper la parole avant qu’il ne termine sa phrase ou de lui poser des tas de questions pouvant le perturber. On s’abstient aussi d’interpréter ses paroles, de finir ses phrases à sa place, de le conseiller ou de le juger. Des attitudes qui risquent de le bloquer et d’empêcher le dialogue.
Ecouter, c’est ausssi faire un effort de concentration pour montrer à son interlocuteur qu’il nous intéresse. Qu’on n’est pas là simplement pour lui faire plaisir, mais aussi parce qu’il a des choses importantes à nous révéler. Et ce n’est pas facile, car nous devons nous mettre en position d’être récepteur, et non émetteur. Cependant, il n’est pas interdit de poser des questions de temps en temps… Mais uniquement pour s’assurer de bien comprendre l’autre et de lui faire préciser sa pensée. Ainsi, la reformulation de ce qu’il vient de dire peut être-t- elle un moyen important. On reprend ses paroles, et on ajoute ce que nous avons capté comme émotion. En parlant ainsi, on l’encourage à aller plus loin. Il se sent compris et perçoit notre attention.
Ecouter, ce n’est pas vouloir que quelqu’un soit comme on veut qu’il soit, comme ceci ou comme cela, c’est plutôt apprendre à découvrir ses qualités qui sont en lui spécifiques. Etre attentif à quelqu’un qui souffre, ce n’est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c’est lui permettre de la dégager et de trouver en lui-même son propre chemin pour s’en libérer.