La fracture numérique va devenir un problème bien concret dans les mois à venir. Si le gouvernement est conscient des inégalités de la couverture numérique sur le territoire, il n’a pas encore pris toutes les mesures qui permettraient d’y remédier.  

La couverture intégrale de la France en très haut débit d’ici 10 ans est une nécessité dont le gouvernement a pleinement conscience. Ce déploiement repose sur l’investissement conjugué des collectivités et des opérateurs.

La France est actuellement très inégalement couverte en très haut débit puisque les foyers des zones les plus denses restent les principaux bénéficiaires de la fibre optique, tandis que les zones blanches ou moyennement denses sont exclues du dispositif.

L’harmonisation de la couverture est une priorité gouvernementale. La fracture numérique est nuisible aux particuliers qui utilisent de plus en plus plusieurs écrans en simultané (tablettes smartphone, ordinateur, télévision) et ont besoin de davantage de bande passante. Elle représente aussi et surtout un vrai problème pour les entreprises qui sont amenées à recourir aux nouvelles technologies également gourmandes en débit.

Or plusieurs obstacles empêchent le déploiement effectif du très haut débit. Le problème vient de la bonne volonté des opérateurs d’abord. Free revendiquait il y a peu une stratégie de déploiement à deux vitesses dictée par un impératif de rentabilité : l’ADSL pour les zones les moins denses, la fibre optique pour les plus denses. Une alternative évacuée par le plan révisé du gouvernement qui envisage la fibre comme la technologie prioritaire et réserve le très haut débit mobile (4G) pour « certains territoires extrêmement enclavés ».