Retenue durant dix mois en Iran, l’universitaire française de 24 ans, Clotilde Reiss, a bien failli passer 5 ans de sa vie en prison, à l’étranger. Après des négociations, elle est enfin revenue toute souriante ce dimanche en France, auprès de sa famille.



Clotilde Reiss a été reçue ce dimanche à Paris par le Président de la République, Nicolas Sarkozy, avec toute sa famille à ses côtés. Dans cette libération, les rôles des présidents sénégalais, brésilien et syrien ont été décisifs. Sarkozy a tenu à saluer chaleureusement leur implication et leur « rôle actif » dans cette libération, qui n’était pas gagnée à la base. En effet, Clotilde Reiss était accusée d’atteinte à la sécurité de l’Iran après avoir participé à des manifestations anti-gouvernementales en 2009. Elle était alors accusée d’espionnage pour des photographies prises à Ispahan, au cours d’une manifestation de contestation d’étudiants iraniens, suite à la réélection de Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien sortant.


L’étudiante française a alors été emprisonnée à la prison d’Evin, au Nord de Téhéran du 1er juillet 2009 au 16 août 2009. En attendant son jugement, elle avait été assignée à résidence à l’Ambassade de France de Téhéran contre le paiement une caution. Ses deux peines de 5 ans de prison ont finalement été commuées en amende de 300 millions de tomans, soit l’équivalent de 230 000 euros, par « décision de clémence » du régime. Son avocat Me Mohammad-Ali Mahdavi Sabet s’est aussitôt acquitté du paiement.


À l’issue de son entretien avec Nicolas Sarkozy, Mlle Reiss a tenu à le remercier d’avoir ardemment « défendu son innocence ». Elle a aussi rendu un hommage à ses codétenus. C’est un réel soulagement pour Clotilde Reiss, qui pourra à présent mener une vie libre ,entourée de sa famille.

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