Clinique contre HP

  Clinique privée contre HP Première remarque : Nous paierions encore moins si les cliniques ne faisaient pas la pub qui met le feu aux poudres.       

Ayant eu à pratiquer les 2 depuis 6 mois, je me garderai bien de porter un jugement à partir d’une expérience personnelle. Le problème existe et cette manière de le traiter n’est pas citoyenne.       

De quoi s’agit-il ? Du combat entre privé et public, sur fond d’ultra libéralisme. Dépassons donc le monde de la maladie.       

Je pense que la différence entre les 2 est le bénéfice.       

Service public, services privés ? A le prononcer on sait quel est le plus cher. Quel serait le philanthrope qui fonde une entreprise pour ne rien gagner ? Vous en connaissez ?       

L’axiome est formel, privatisation des bénéfices et nationalisation des pertes. Cf Banques, automobiles et jadis charbonnages ( du baron S).       

Enseignement public, enseignement privé : où paie-t-on le supplément ? Je préfère la SNCF aux trains britanniques. Idem pour la RATP face au Tube.        Dans le privé on emploie du personnel formé peu ou prou par le public, école, collège, université.        

Donc par la radio, mais bientôt télé (j’y mettrais bien une valse de Chostakovitch) nous allons avoir tous azimuts, à partir de chiffres aussi péremptoires que fantaisistes et invérifiables, une campagne démontrant qu’un service avec bénéfice pour les actionnaires coûte moins qu’un service sans.        

Va falloir entamer une reptation mentale, une conversion à la Minc, grâce à une pédagogie à la Marseille pour avaler cette couleuvre.       

Il va sans dire, disons-le, qu’une meilleure gestion du service public permettrait de substantielles économies. Mais en aucun cas nous devons confondre nationalisation et service public. Que l’Etat s’occupe de nos affaires suffit. Si l’Etat est un piètre banquier, M Bouton ne l’est pas moins.

3 réflexions sur « Clinique contre HP »

  1. Bonsoir Nicanor,

    La santé considérée comme entreprise devant faire des bénéfices est absurde et je vous suis sur cette idée.
    Comment pourrait-on dire un jour à un patient qu’on ne peut plus l’opérer parce qu’il n’y a plus de budget, et pire lui demander de l’argent dans ce cas pour qu’il soit soigné?
    Je remarque cependant une chose, c’est que les hôpitaux publics achètent toutes leurs fournitures et matériels chacun de leur côté.
    Pourquoi n’y aurait-il pas une centrale d’achat nationale qui recenserait les besoins des médecins, pour négocier les meilleurs prix et négocier de bons contrats puis éviter les gaspillages?
    Cordialement
    Ludo

  2. @ Ludo, il est certain que l’on peut faire une chasse au Gaspi à l’AP-HP et ce serait bénéfique pour tous.

  3. Bonsoir Nicanor,

    J’ai également l’impression que d’un établissement hospitalier à un autre que les qualités de services sont très inégaux. Je crois bien même que ce n’est pas une impression puisqu’un hebdo en fait un classement chaque année.
    Alors si à l’intérieur d’une médecine à deux ou trois vitesses on ajoute ces disparités, il y a lieu de s’inquiéter.
    Des services bâtis sur un même modèle (pilote) au sein des centres hospitaliers seraient aussi un atout pour réduire les coûts. Des économies d’échelle pourraient ainsi être réalisées sans pénaliser les soins bien au contraire.
    En sachant bien sûr que tous les services ne peuvent pas être dans tous les hôpitaux.

    Cordialement
    Ludo

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