Affaire Clearstream: Dominique de Villepin a été inculpé.

L'ex-premier ministre Dominique de Villepin a été inculpé pour "complicité de dénonciation calomnieuse" dans l'affaire Clearstream, où était notamment visé Nicolas Sarkozy. Cette annonce a été faite par l'un de ses avocats devant la presse à Paris.

On peut, d'ors et déjà, se féliciter que sous la présidence Sarkozy, la Justice de notre pays va beaucoup plus vite qu'à son habitude dans ce type de dossier où se retrouvent impliqués nos homme politiques…enfin une évolution positive, reste à savoir pour qui…

L'affaire des faux listings de la banque de compensation luxembourgeoise Clearstream est une vaste manipulation politique remontant à 2004 qui a eu pour but de discréditer notamment l'actuel chef de l'Etat Nicolas Sarkozy (exemple frappant de l’éthique et des bonnes manières qui règnent dans la politique hexagonale!) , dont le nom figurait sur ces listings et qui , d’ailleurs, s'est porté partie civile.

Cette affaire nous démontre à quel point, les collusions entre pouvoir politique et sphère économique sont dangereuses pour tout régime démocratique, tant deviennent opaques les circuits financiers et tant leur influence se fait de plus en sentir et interfère avec la politique,de même ce type d'affaires devrait interpeller les citoyens que nous sommes quant à la tendance croissante qu'ont nos politiques (Sarkozy étant la référence en la matière) de se lier au pouvoir économique et à ses principaux acteurs.

M. de Villepin est poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol et d'abus de confiance, complicité d'usage de faux" par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons qui instruisent ce dossier politico-judiciaire devenu une affaire d'Etat (à juste titre), a annoncé Me Luc Brossolet.

Dominique de Villepin avait été entendu fin décembre pendant 17 heures en qualité de simple témoin par les juges. Il s'était alors présenté comme "victime de calomnie et de mensonge" et avait nié toute malversation, expliquant qu'il ne s'intéressait à l'affaire Clearstream qu'au nom de la "moralisation de la vie économique internationale" (certes, certes…).

La découverte de nouvelles notes du général Philippe Rondot, un des protagonistes de l'affaire, en juin, ont relancé les soupçons sur l'action de l'ancien premier ministre, qu'en est-il de l'ex-président Chirac?

Maintenant, si nous faisons un parallèle avec cette affaire et d’autres affaires du même genre, qui depuis des années sont tout à l’honneur de notre classe politique et de nos dirigeants, il est intéressant d’observer qu’effectivement, sous la présidence Sarkozy la justice va beaucoup plus vite qu’à son habitude dans ce type de dossiers à dimension politique…Je laisse à mes lecteurs le choix de la conclusion…