La politique du vide du logement

Nicolas Sarkozy a annoncé hier, à Vandoeuvre-lès-Nancy, que la situation de chaque ménage occupant une HLM serait "réexaminée tous les trois ans", pour évaluer le bien fondé de sa situation d’occupant et envisager soit un maintien dans le logement, soit un relogement dans un logement plus adapté au sein du parc social, soit un parcours d’accession à la propriété".

"Aujourd’hui, plus de 1,5 million de ménages sont inscrits sur les listes d’attente pour accéder aux HLM. Alors il faut dire les choses franchement: ce n’est guère étonnant quand on sait que trois Français sur quatre peuvent prétendre à un logement social, mais que le parc de logements sociaux représente, quant à lui, moins d’un logement sur cinq", a-t-il poursuivi.

Cette mesure semble être une bonne solution. En effet, on rééxamine tous les trois ans la situation des locataires et s’ils sont au-dessus des critères, ils sont invités à rejoindre un logement plus adapté à leurs revenus. Il est vrai que certains abusent du logement social et en profitent pour acquérir une résidence secondaire.

Mais, ce n’est pas ainsi que l’on règlera la question du logement. Le logement intermédiaire est trop cher pour les classes moyennes, le logement social est insuffisamment réparti sur la surface du territoire, ce qui amène aux fameux ghettos et enfin le logement très social est quasi-inexistant.

Dès lors, cette mesure ne sert qu’à virer des foyers plutôt moyens vers le logement non-social pour pallier à la demande sans trop investir dans la construction de logements, ni régler le problème central du coût du logement. On peut s’inquiéter de cette non-réflexion globale sur ce sujet fondamental.

Sans cette réflexion, ni une politique ambitieuse pour le logement, le logement social ne pourra jouer son rôle d’intégration sociale et le mythe de la France de propriétaires ne sera que baliverne.

Jérôme Charré

Nicolas Sarkozy a annoncé hier, à Vandoeuvre-lès-Nancy, que la situation de chaque ménage occupant une HLM serait "réexaminée tous les trois ans", pour évaluer le bien fondé de sa situation d’occupant et envisager soit un maintien dans le logement, soit un relogement dans un logement plus adapté au sein du parc social, soit un parcours d’accession à la propriété".

"Aujourd’hui, plus de 1,5 million de ménages sont inscrits sur les listes d’attente pour accéder aux HLM. Alors il faut dire les choses franchement: ce n’est guère étonnant quand on sait que trois Français sur quatre peuvent prétendre à un logement social, mais que le parc de logements sociaux représente, quant à lui, moins d’un logement sur cinq", a-t-il poursuivi.

Cette mesure semble être une bonne solution. En effet, on rééxamine tous les trois ans la situation des locataires et s’ils sont au-dessus des critères, ils sont invités à rejoindre un logement plus adapté à leurs revenus. Il est vrai que certains abusent du logement social et en profitent pour acquérir une résidence secondaire.

Mais, ce n’est pas ainsi que l’on règlera la question du logement. Le logement intermédiaire est trop cher pour les classes moyennes, le logement social est insuffisamment réparti sur la surface du territoire, ce qui amène aux fameux ghettos et enfin le logement très social est quasi-inexistant.

Dès lors, cette mesure ne sert qu’à virer des foyers plutôt moyens vers le logement non-social pour pallier à la demande sans trop investir dans la construction de logements, ni régler le problème central du coût du logement. On peut s’inquiéter de cette non-réflexion globale sur ce sujet fondamental.

Sans cette réflexion, ni une politique ambitieuse pour le logement, le logement social ne pourra jouer son rôle d’intégration sociale et le mythe de la France de propriétaires ne sera que baliverne.

Jérôme Charré

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