[CINEMA] REMEMBER ME, Robert, même quand tu vas au twilight

 

REMEMBER ME (comédie dramatique)

Réalisé par Allen Coulter

2010 

Avec Robert Pattinson, Emilie de Ravin, Pierce Borsnan, Lena Olin

1h53

 

Synopsis

 

1991.

Une station de métro new-yorkais, la nuit. Une maman blonde et sa fille. Un drame affreux survient et change à tout jamais l’existence de cette petite fille.

 

Dix ans plus tard.

Un appartement miteux mais sympathique, dans la même ville. Des colocataires, Tyler et Aidan. Un quotidien entre études, passion pour les livres, soirées, et sorties borderlines.

 

*

 

Tyler, un jour, rencontre Ally. Blonde et pétillante, il tombe sous le charme.

C’est la petite fille du métro qui a grandi, mais il n’en a pas la moindre idée.

C’est aussi la fille d’un flic avec qui il a eu une vive altercation, et ça il le sait très bien puisqu’il l’a abordée par esprit de contradiction envers le papa.

 

Le couple est improbable, construit sur une base fragile et perverse, mais il semble une évidence, à Tyler, à Ally, et à tous ceux qui les entourent.

 

Où cela peut-il mener le spectateur ?

 

Ambiance

 

On a cette question en tête une majeure partie du film, mais peu importe au fond.

 

On se laisse en effet gentiment embarquer par la réalisation d’Allen Coulter et par le jeu des acteurs. C’est un plaisir de retrouver les grands yeux bleus d’Emilie de Ravin et de la voir enfin mieux coiffée que dans la saison 6 de LOST. Elle est pétillante, vivante, naturelle, une vraie bouffée d’air frais, elle colle à son personnage.

 

Quant à ROBERT PATTINSON, je le préfère nettement dans le rôle de ce Tyler mal dans sa peau, en quête d’identité, au caractère fort, plein de courage, de convictions et de principes, qu’en ado vampire idiot qui rutile au soleil et semble toujours au bord de la dépression. Ce rôle peut même laisser espérer pour lui le « syndrôme Léo » : après s’être fait connaître par un grand rôle pour midinettes, Pattinson a le talent pour devenir un grand d’ici quelques années (et cette gueule à la James Dean, j’en parle même pas !)

 

Les seconds rôles sont très bien tenus aussi. Mention spéciale à Lena Olin (la mère de Sydney dans Alias) que je trouve toujours aussi incroyablement élégante, douce et sensuelle à la fois.

Quant à Pierce Brosnan, il a un rôle peu présent en terme de temps à l’image mais il parvient à lui donner toute la teneur nécessaire, et d’ailleurs cruciale.

 

*

 

Ce film m’a vraiment lassé un sentiment étrange, ambivalant. Si je suis sortie d’ENSEMBLE NOUS ALLONS VIVRE UNE TRES TRES GRANDE HISTOIRE D’AMOUR déstabilisée car cet ovni du cinéma n’offrait aucun code habituel auquel se racrocher, c’est autre chose qui m’a perturbée dans le très joli REMEMBER ME. En effet, les codes sont clairement là, ceux du film romantique associés à ceux du drame. En effet, le coeur du film voit se nouer une très jolie histoire de coeur entre deux êtres par ailleurs déjà bien malmenés par la vie en dépit de leur jeune âge. De fait, le spectateur se dit qu’il tient là le propos du film : il comprend ce que l’implicite lui souffle, qu’avec l’amour d’un autre, sans les oublier, on peut apprendre à survivre avec ses démons. Le message n’est pas nouveau sur les toiles de cinéma, mais il est ici illustré de façon efficace (grain d’image épais et parfois un peu crasse, lumières saturées, gros plans sur les visages paysages de mille sentiments…).

Toutefois, sans contenir de twist au sens premier que le terme revêt dans le monde du cinéma (une nouvelle information délivrée sur le final qui nous fait revoir immédiatement l’ensemble de notre compréhension du film), REMEMBER ME nous surprend par sa fin.

 

J’ai digéré le film, j’y ai réfléchi et je ne sais toujours pas quoi penser de cette fin, comme si je n’arrivais pas à la prendre en compte dans mon impression d’ensemble du film.

Elle n’est ni géniale ni mauvaise, elle est simplement totalement décalée par rapport à ce que l’on pouvait attendre. Elle opère un twist non pas dans la compréhension que le spectateur a de l’histoire, mais dans les émotions que celle-ci suscite en lui.

 

L’effet est réussi : est-il agréable ou accessoire ? La question reste posée…

13 réflexions sur « [CINEMA] REMEMBER ME, Robert, même quand tu vas au twilight »

  1. J’ai vu ce film vendredi dernier et je l’ai adoré ! C’était agréable de voir Robert Pattinson (dont je suis fan) évoluer dans un rôle « normal » dont le personnage lui ressemble par certains côtés. J’ai été choquée par la fin, pas outrée non, mais marquée, elle m’a ramenée à cette fameuse date. Je suis sortie du cinéma les jambes en guimauve et rentrée chez moi avec le cafard qui m’a collé toute la soirée. Et cette façon « sous-entendue » de faire comprendre que Tyler meurt dans une des tours, et les images qui suivent, c’est vraiment terrible :'(. Et c’est vrai que certaines histoires marquent une vie à jamais.

  2. Merci de ne pas oublier que tout le monde n’a pas vu le film au moment de lire l’article, que certaines personnes cherchent juste à se faire une idée avant de le voir, pensez à ne pas spoiler svp !

  3. En fait le but du film n’est pas l’histoire d’amour (mais si elle en est un élément important) ni même l’intéressant réseau de relations entre tous les personnages et ses thèmes (famille, difficulté de faire son deuil). Son objet, comme l’a expliqué son scénariste, est de faire revivre d’une façon aussi réaliste que possible cette période telle que l’ont vécue les New Yorkais, jusqu’à la date sur laquelle le film s’achève. La fin n’est pas un « twist ». Elle arrive exactement comme cet événement est arrivé à cette époque là : imprévisible, dévastateur. Tout le film montre comment l’ont vécue bien des familles qui ont vu leur vie bouleversée, et toutes ces petites choses de la vie qui la précèdent prennent alors leur sens. Entout cas merci pour votre critique qui est plus juste que celles de bien des professionnels qui ont décidé de casser le film et n’y ont rien compris…

  4. Et encore un qui n’est pas étouffé par les spoils… C’est agaçant, vraiment… Pas tellement que la personne n’ait pas LU correctement ce que j’ai écrit : je parle de twist dans les attentes (puisque justement la fin est imprévisible – sauf si un idiot a écrit sur un site internet de quoi nous la gâcher) et pas dans la trame narrative. ce qui est agaçant c’est ce manque de respect envers le spectateur potentiel qui passe sur cette page : histoire de montrer que « moi j’ai trop bien compris », on balance aux orties le ménagement du suspense… J’ose espérer que vous ne vous prétendez pas cinéphile…

  5. pourquoi être aussi agressive psychosexy ?
    Chacun a le droit d’émettre un avis, non ? par ailleurs, le spectateur potentiel qui souhaite se laisser surprendre par le film évite de le lire les critiques d’un blogueur et les éventuels commentaires.

  6. pourquoi être aussi agressive psychosexy ?
    Chacun a le droit d’émettre un avis, non ? par ailleurs, le spectateur potentiel qui souhaite se laisser surprendre par le film évite de le lire les critiques d’un blogueur et les éventuels commentaires.

  7. Bonjour, je suis un spectateur éventuel qui s’interroge sur l’opportunité d’aller au cinéma pour voir un certain film. N’étant pas un ermite individualiste, je surfe sur les blogs et les commentaires de spectateurs qui en parlent pour voir si les impressions qui s’en dégagent correspondent à mes attentes et éviter d’être déçu. Évidemment, je compte sur le respect et l’humilité des rédacteurs qui auront la présence d’esprit d’écrire un préventif « Attention Spoil ! » avant de donner une information que je ne voudrais pas connaître. Visiblement, ce n’est pas une évidence pour les non-cinéphiles…

  8. « je parle de twist dans les attentes (puisque justement la fin est imprévisible – sauf si un idiot a écrit sur un site internet de quoi nous la gâcher) et pas dans la trame narrative »

    Bah alors t’es vraiment un idiot… au milieu du film on apprend que c’est la fin de l’année scolaire..en plus il dit bien « fin juillet ».. De plus la fille nous TANNE avec ses cours de dessin pendant l’ETE et enfin la secrétaire demande a Pattison quel age aurait son frère aujourd »hui (il est mort a 22 ans) et il lui dit qu il est mort le 20 mai 1995 et qu il aurait 26 ans…
    ALLO EINSTEIN 1995+6=2001 et pendant l »ETE »…

    Oulalala mais que va t’il se passer durant l’ete 2001 c’est une GRANDE QUESTIONNNNN

  9. Aller et un dernier pour la route pendant que j’y repense :
    Quand il est dans l’ascenseur on voit qu il monte au 80eme étage au moins…C’est sur a NY y’a ÉNORMÉMENT d’immeubles qui ont + de 80 etages..
    Et il aimait prendre ses cafés avec son frere ou ca???A Wall Street!!! Au mon dieu quel coincidence on sait ou bosse son pere…
    Tss aller j’arrête parce que j’insulte ton cerveau la et surtout la race humaine…
    Quand est ce que le Cinema redeviendra GRAND avec des VRAIS FINS tel que le « 6eme sens », « L’impasse », Fight Club »…
    CA c’est des CHUTES

  10. Tu as totalement le droit, Montana, de ne pas avoir aimé le film, mais on me demandait plus haut pour autant d’agacement de ma part, c’est parce que même si tu n’es pas d’accord avec mon avis (les goûts et les couleurs, c’est subjectif, rappelons-le) tu peux tout de même faire preuve de politesse et de respect, ce qui sera bien plus agréable pour toute personne amenée à passer sur cette page.

    Pour le fond du débat, puisque de toute façon, c’est spoilé à fond cette fois, en espérant que cet article ne sera plus trop lu désormais : bien entendu si on est hypra attentif, on peut anticiper le twist final. MAIS le film est tout de même construit de façon à ce que les indices soient intégrés dans la trame narrative de façon anecdotique et qu’on ne les identifie pas comme significatifs. Tu me diras que tu as été assez fort pour les relever et ne pas être surpris à la fin donc… Soit, alors concluons ainsi : les décérébrés tels que l’auteur de cet article seront surpris à la fin, les êtres supérieurement intelligents se disant cinéphiles mais n’ayant pas la présence d’être de ne pas spoiler ne le seront pas. Happy end.

  11. « Soit, alors concluons ainsi : les décérébrés tels que l’auteur de cet article seront surpris à la fin, les êtres supérieurement intelligents se disant cinéphiles mais n’ayant pas la présence d’être de ne pas spoiler ne le seront pas. Happy end »

    AHHH bah enfin on est d’accord
    Super:)
    ;D ;D

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