J’avais repéré ce film longtemps avant sa sortie, le 30 mars 2011. Réalisé par Philippe Claudel, il met en scène Stéfano Accorsi et Clotilde Coureau sur une histoire dont le traitement s’annonçait atypique et lumineux. Même si le propos, la difficulté du deuil, est loin d’être léger.

 

 

Synopsis :

Alessandro, professeur strasbourgeois d’origine italienne, élève seul sa fille de 16 ans, Irina. En effet, depuis le décès de son épouse alors qu’Irina n’avait que quelques mois, il n’a jamais refait sa vie. Ce n’est pas question d’envie, explique-t-il, c’est une question de place. Son ancienne amour est encore là, partout, dans son coeur. Irina et lui vivent dans un petit appartement avec Crampone, le frère d’Alessandro ayant quitté l’Italie à la suite de l’arrivée au pouvoir de Berlusconi et demandant depuis l’asile politique à la France.

Nous découvrons pendant 1h45 la vie quotidienne de cet étrange trio, et nous nous retrouvons témoin d’une étape difficile à gérer pour Alessandro : le moment où sa fille, entrée dans l’adolescence et désireuse de vivre ses propres expériences, le met au pied du mur et lui secoue le coeur pour qu’il recommence à vivre, vibrer, profiter de tous ces soleils…

Mon avis :

J’ai vraiment été envoûtée par ce film. Comme le titre la suggère, je l’ai trouvé très lumineux, chaleureux et bon pour l’humeur. Il contient une grosse dose de mélancolie mais assez de joie et de légèreté pour souligner cette ambivalence inhérente à la vie. Le thème du deuil est traité avec subtilité, sobriété. Et plus le film avance, plus le spectateur comprend que, même si Alessandro résiste de tout son coeur, la vie continue à avancer elle aussi, et finit par reprendre ses droits.

Les personnages sont extrêmement attachants. Alessandro est troublant de fragilité et d’authenticité. Anouk Aimée dans le rôle sublime d’Agathe bouleverse et émeut. Et les personnages d’Anita et Crampone apportent tantôt de l’humour, tantôt de l’émotion supplémentaires.

Ajoutons une bande-son croustillante et nous obtenons un film sinon parfait, au moins incontournable !