Je viens (hier soir) de finir de visionner un film qui va me marquer, je pense… il s’agit de la première réalisation cinématographique de Sofia Coppola, la fille de Francis Ford, un film appelé The Virgin Suicides. Oui, ça date un peu, je vais très peu au cinéma, ayant un mari qui n’aime pas ça, et je vois les films en DVD ou à la télévision…
C’est un OVNI cinématographique, un film original, fort et bouleversant que je souhaite essayer de vous donner envie de voir, si ce n’est déjà fait.
La réalisatrice
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Sofia Coppola est à la fois réalisatrice, actrice, productrice et scénariste. Américaine comme papa, mais d’origine italienne, elle est née le 12 mai 1971 à New York.
Elle a débuté très tôt puisqu’à 1 an, elle apparaît dans Le Parrain, tourné par son paternel… je me demande si elle a touché un cachet ! Elle tournera ensuite dans 7 autres films de Francis, un film de Tim Burton , et un film de son frère Roman. Tout ça pour dire qu’on a un fort sens de la famille dans la famille Coppola.
A noter que Sofia est également la cousine de l’acteur Nicolas Cage. Ce qui n’empêche pas le talent mais ouvre certainement pas mal d’opportunités.
En tant que réalisatrice, The Virgin Suicides est son premier film. Sorti en 1999, il connaît un bon succès et est suivi en 2003 par le très réussi (paraît-il,car personnellement je ne l’ai pas encore vu), Lost in translation, Marie-Antoinette.
Elle ne se contente pas de réaliser puisqu’elle est également scénariste des Virgin Suicides (d’après une nouvelle de Jeffrey Eugenides que j’ai lue il y a quelques années) et de Lost in translation. Productrice également, mais cela ne doit pas être trop difficile de prendre le risque de la production quand son compte en banque est aussi rebondi que le ventre de papa.
Je me moque, mais gentiment, car Sofia a visiblement un talent qu’il est difficile de nier. Le public et les professionnels s’accordent sur ce point, ces derniers lui ayant décerné l’Oscar du meilleur réalisateur en 2003 pour Lost in translation , l’Oscar du meilleur scénario original en 2003 pour Lost in translation et le Golden Globe du meilleur film musical ou comédie en 2004, toujours pour Lost in translation .
Apparemment The Virgin Suicides n’avait reçu aucune récompense prestigieuse…
Fiche technique
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Ce film a, me semble-t-il, gardé son titre américain pour sa sortie en France, en mai 1999. Il m’aurait semblé un peu ridicule de l’appeler « les Vierges Suicidées »… Nos amis québécois qui préservent la langue française mieux que nous ne le faisons nous-mêmes(ils ne disent pas bowling mais jeu de quille par exemple), l’ont appelé « Cri ultime ».
C’est un film qui dure 1h37 .
A noter la musique originale signée du groupe français Air, BO qui contribue à donner au film sa langueur et son étrangeté. On retrouve aussi dans le film des standards américains des années 70, tel le magnifique «Alone again » de Gilbert O’Sullivan.
Le synopsis
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L’histoire se passe dans l’Amérique très puritaine des années 70. M. et Mme Lisbon, fervents chrétiens, élèvent dans l’amour du Seigneur leurs 5 filles, âgées de 13 à 17 ans. Toutes blondes, toutes belles, celles-ci éveillent l’intérêt et la passion pré ou post-pubère des voisins du quartier et autres camarades de lycée.
L’histoire commence avec la tentative de suicide de la plus jeune des filles Lisbon, Cecilia, 13 ans, qui est sauvée in extremis après s’être ouvert les veines dans sa baignoire. A son psy qui lui demande ce qu’elle sait des souffrances de la vie, elle rétorque « On voit bien que vous n’êtes pas une fille de 13 ans »… Sur les conseils de ce même psy, les parents acceptent de lâcher un tant soit peu la bride à leurs filles et les laissent organiser une petite surprise-partie dans la cave. Au milieu de la soirée, Cécilia parvient à quitter ce monde en sautant de la fenêtre de sa chambre et en venant s’empaler sur la grille du jardin…
A partir de ce drame, l’ambiance change. Les parents désemparés hésitent entre sévérité (comme lorsque la mère force la fille qui a découché à brûler tous ses disques de rock), et gentillesse bienveillante. La situation s’enlise, les filles sont punies et cloîtrées, tandis que les garçons du coin essaient vainement de leur venir en aide.
Le film est vu à travers les yeux du narrateur, de nos jours, un jeune garçon du voisinage qui se remémore les événements.
Je n’irai pas plus loin dans les détails de la narration ni le dénouement, pour préserver l’intérêt du film.
La distribution
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James Woods et Kathleen Turner jouent le couple Lisbon. Acteurs accomplis, ils jouent à merveille ces quadragénaires dont les principes d’éducation bien établis vont être bouleversés par le suicide de la cadette ; dès lors, déboussolés, tantôt sévères ou compréhensifs, tentant de bien faire certainement, ils inspirent plus de pitié que de mépris… le père qui parle aux fleurs est pathétique, tandis que la mère, froide et quelque peu sadique, semble plus « responsable » de la situation.
James Woods, né en 1947, a été vu entre-autres dans Vampires, Casino ou Chaplin.
Kathleen Turner, née en 1954, a joué (entre-autres aussi !) dans A la poursuite du diamant vert, la Guerre des Rose, Peggy Sue s’est mariée ou Qui veut la peau de Roger Rabbit.
Parmi les 5 filles Lisbon, je ne connais que Lux, interprétée par Kirsten Dunst. C’est d’ailleurs elle qui apparaît sur l’affiche du film. On l’a vue dans les 2 opus de Spiderman, et même le 3 qui sort en 2006, Eternal sunshine of the spotless mind, Entretien avec un vampire… et je l’ai vue dans des épisodes d’Urgences. Elle est née en 1982.
Les 4 autres soeurs sont interprétées respectivement par A.J. Cook (Mary), Hanna Hall (Cecilia), Leslie Hayman (Therese) et Chelse Swain (Bonnie).
On peut également voir Danny de Vito dans le rôle du psy de Cecilia, et Josh Hartnett (Pearl Harbor, Sin City) dans le rôle de Trip, l’amoureux de Lux.
Conclusion
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The Virgin Suicides est formidablement bien réalisé pour un premier film. Les images sont lentes, les couleurs actuelles ou sepia… c’est une réflexion douloureuse sur le mal de vivre et le suicide adolescents, sur la place de la religion et la morale, sur le sexe et l’amour, sur l’éducation, en même temps qu’une critique de l’Amérique puritaine.
Notons que la nouvelle de Jeffrey Eugenides était inspirée d’un fait divers réel survenu dans le Michigan en 1970… comme quoi, la réalité est parfois proche de la fiction, même lorsque celle-ci pourrait nous apparaître un peu « too much »…
En espérant vous avoir donné envie de voir ou de revoir ce film… bises à tous et toutes !
bravo du bon travaille Sofia Coppola,
Film splendide, qui annonçait l’immense talent de Sofia…
Pourquoi une étoile a-t-elle été éteinte ??? >:( >:( >:( Incompréhension.
La BO:{youtube}9dXQGEcO3SM{/youtube}
Tiens ça me donne envie de le revoir…pour la 5ème fois ! 😉
Sheli,[quote]je vais très peu au cinéma, ayant un mari qui n’aime pas ça, [/quote]: pour moi, c’est un MOTIF DE DIVORCE!!! ;D
LOL Siempre 😀 😀
C’est sûr c’est dommage, mais quand il y a de l’amour, on fait des concessions… il a accepté de voir Avatar en décembre 2010, hourra ;D