Dans un mois, Christopher Nolan signera le dernier volet de sa trilogie de Batman appelé The Dark Knight Rises.
C’est l’occasion de parler du réalisateur dont la filmographie est déjà hors normes.
Auteur de trois courts-métrages au milieu des années 90 en l’occurrence Tarantella, Larceny et Doodlebug, Christopher Nolan est alors inconnu du grand public. Il faudra attendre 1999 pour voir apparaître son premier long-métrage intitulé Following.
Celui-ci est tourné en noir et blanc et met en scène un écrivain nommé Bill qui prend en filature des personnes au hasard par simple curiosité. L’une de ces personnes s’avérera être un cambrioleur psychopathe qui ne vole absolument rien mais fait jaillir des discussions insolites entre ses victimes comme laisser croire à un adultère d’une des personnes. L’écrivain va se laisser peu à peu prendre au jeu…
Nolan aborde donc le thème du voyeurisme. On peut retrouver quelques techniques qu’il réutilisera dans le futur. Celle du noir et blanc, la narration qui est quand à elle non linéaire ainsi que la naïveté du personnage principal.
Le film reste en grande partie inconnu du grand public mais a été acclamé par la critique. Nolan a frappé fort pour son premier film puisqu’il avait seulement un budget de 6000 dollars. Il a du faire avec les moyens du bord pour réaliser ce film de 69 minutes.
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Tout cela va donc permettre à Christopher Nolan de pouvoir sortir son deuxième film intitulé Memento. Il signe là un véritable chef-d’oeuvre avec une manière complètement innovante de narrer l’histoire.
Leonard Shelby interprété par Guy Pearce a des problèmes de mémoires suite à un traumatisme crânien. Il ne peut se rappeler d’aucunes choses, à part ce qui s’est passé avant son accident. Du coup, celui-ci doit tout écrire sur des photos et sur son corps les éléments importants qui pourront lui indiquer la marche à suivre.
Nolan narre l’histoire d’une façon antichronologique. En effet les scènes en couleur sont racontées de cette façon, de la fin au début. Mais il y a aussi la présence de morceaux en noir et blanc qui sont quant à eux chronologiques. Là encore la naïveté du personnage est mise en avant puisqu’il se fera manipulé du début à la fin.
Le film sera rendu culte par la presse et les fans qui va rapporter 40 millions de dollars alors que le budget n’était que de 9 millions. Une belle performance récompensée par deux nominations aux Oscars pour le meilleur scénario et meilleur montage, une nomination aux Golden Globe pour le meilleur scénario et bien d’autres récompenses.
C’est à ce moment-là que Nolan s’est fait une place à Hollywood…
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Cette confiance des grand studios hollywoodiens vont lui permettre de rassembler un casting de taille pour son prochain film appelé Insomnia. En effet, Al Pacino et Robin Williams vont se joindre à lui pour un nouveau Thriller.
La première surprise, c’est que le scénario n’est en rien orignal puisque c’est un remake d’un film norvégien sorti en 1997 soit cinq ans plu tôt. Un détective interprété par Al Pacino travaille avec son partenaire sur une enquête en Alaska. Dans une course poursuite en voiture avec le tueur joué par Robin Williams, il tue par accident son partenaire. S’ensuit une lutte entre les deux ou la nuit tombe seulement après deux mois.
Là encore on retrouve la patte de Nolan malgré que le scénario ne soit pas de lui. Il met en scène une rivalité entre deux personnages, chose que l’on reverra dans ses prochains films.
Le titre du film est bien porté puisque l’atmosphère qui se dégage est lourde. Nolan utilise d’une façon incroyable la lumière qui nous fait ressentir la fatigue des deux personnages.
Là encore le film n’est certes pas un succès phénoménal mais est salué par la critique. Il signe donc un troisième bon film et intensifie sa renommé qui ira jusqu’aux oreilles de la Warner.
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Trois films. Il n’en aura pas fallu plus à Christopher Nolan pour que la Warner lui confie la réalisation avec son frère Jonathan des Batman. Batman Begins est donc né.
Après les deux derniers films complètement ratés, il se devait de faire renaître la franchise. Il commence par recruter un casting imposant. Christian Bale se chargera de jouer le Batman. On retrouve par ailleurs Katie Holmes (Rachel), Michael Caine (Alfred), Liam Neeson qui lui jouera le méchant du film en l’occurrence Ra’s Al Ghul, ainsi que Cilian Murphy pour l’Épouvantail, Morgan Freeman (Lucius Fox) et Gary Oldman pour le Commissaire Gordon.
Mais il ne suffit pas d’avoir un bon casting pour faire un bon Batman (Batman Forever, Batman et Robin). Nolan veut un film sombre et futuriste. C’est pour cela qu’il réunit les acteurs et leur fait visualiser Blade Runner le chef-d’oeuvre de science-fiction de Ridley Scott.
Bruce Wayne milliardaire est parti en pèlerinage en Asie. Là-bas il rencontrera Ra’s Al Ghul qui le fera affronter sa peur la plus forte. Il affrontera ainsi dans ce premier volet L’Épouvantail. L’histoire se situe au tout début puisque c’est à ce moment-là que Batman endosse le costume pour la première fois. Nous avons donc droit aux origines de Batman.
Les fans l’attendaient de pied ferme et n’auraient été d’aucune pitié si le film était mauvais. Rien de cela. C’est un succès planétaire salué par la critique. Le film rapporte 371 millions de dollars pour un budget de 150 millions.
Ce succès vient surtout de l’arrivée de nouveaux méchants, d’un très bon scénario bien construit et d’un univers plus réaliste que les anciens Batman. En effet, on remarque bien que Nolan ne veut pas de fantastique dans son film. Le montage sonore est lui aussi de toute beauté avec Hans Zimmer à la baguette.
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Entre Batman Begins et The Dark Knight, il y a Le Prestige. C’est donc le cinquième film de Christopher Nolan qui n’arrête pas d’impressionner par son originalité.
Le film raconte la rivalité entre Alfred Boren (Christian Bale) et Robert Angier (Hugh Jackman) deux magiciens au XIX ème siècle. Les deux hommes se disputent un tour de magie appelé "l’homme transporté". Le titre du film provient d’une des trois étapes de la magie.
La première appelée "promesse" ou le magicien montre quelque chose qui est ordinaire mais bien sûr ne l’est pas. La seconde se nomme "l’exécution", moment ou le magicien rend l’acte extraordinaire. Enfin la troisième étape est appelée "le prestige". C’est l’illusion, là ou l’imprévu se produit.
Le thème abordé n’est pas récurrent puisque c’est celui de la magie. Nolan se sert du casting de Batman pour faire venir Christian Bale et Michael Caine. A ceux-là s’ajoutent Hugh Jackman, Scarlett Johansson et David Bowie.
Là encore, on retrouve une nouvelle rivalité, une histoire non chronologique ainsi qu’une fin troublante. Le succès du film est une nouvelle fois présent avec une recette de 110 millions de dollars pour un budget de 41 millions. La critique est là aussi positive.
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La suite du premier volet de Batman arrive en 2008. Appelé The Dark Knight, Batman sera cette fois-ci confronté au terrible Joker interprété par le défunt Heath Leadger qui aura reçu un Oscar posthume pour le meilleur second rôle.
Batman accompagné de Jim Gordon et Harvey Dent (Aaron Eckhart) tentent de rayer de la carte les criminels de Gotham City. Malheureusement ils se heurtent au Joker personnage psychopathe mais qui a conscience de l’être et utilise sa folie pour faire régner l’anarchie.
Là encore on retrouve un scénario poussé, supérieur à celui de Batman Begins. L’univers est sombre, et Nolan utilise le style visuel bleuté pour renforcer cela. Le résultat est flagrant : Nous assistons à un chef d’oeuvre une nouvelle fois. La bande son de Zimmer ne fait que conforter l’immersion.
Certes le film n’est pas sans erreurs mais on lui pardonne avec joie. The Dark Knight pulvérise tous les records, avec le plus grand démarrage de tous les temps. En 45 jours, la recette atteint déjà les 500 millions de dollars. Début 2009, il franchit la barre du milliard et rentre dans les cinq films les plus rentables de l’histoire du cinéma. Une véritable consécration pour Christopher Nolan.
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Septième film de Nolan sorti en 2010, Inception est au moins aussi compliqué que Memento. Dom Cobb joué par Di Caprio est un "extracteur" qui vole des informations dans les rêves des personnes. Exilé de son pays, une rédemption lui est offerte s’il arrive à pratiquer une Inception sur une personne c’est à dire lui implanter une idée grâce à plusieurs niveaux de rêves.
C’est donc un nouveau thriller que nous sert Nolan. Il fait preuve d’une créativité incroyable pour notre plus grand plaisir. Une nouvelle fois le casting est à la hauteur avec Leonardo Di Caprio, Marion Cotillard, Ellen Page, Tom Hardy, Gordon Lewitt, Cilian Murphy et Michael Caine. Il se sert là encore de Hans Zimmer pour la bande son et toujours de cet aspect bleuté.
Le thème choisi est tout aussi original que les précédents puisque c’est celui du rêve. La narration est complexe et il nous transmet un maximum de détails. Inception est devenu culte par sa faculté a nous faire réfléchir à plusieurs fins possibles. Nolan arrive même à faire croire que la scène de fin est utile alors qu’au final elle ne l’est pas.
En effet, Chris l’a dit à plusieurs reprises pour ses films. A un stade du récit, le spectateur veut tellement savoir la vérité qu’il est prêt à croire la première explication venue du menteur. Le film désigné tout public n’en est pas un. On remarque bien que la complexité du film n’est pas recevable par tout le monde. La question se pose par elle-même. Et si par sa façon de nous montrer les choses, Nolan ne nous ferait pas une Inception…
Il faut savoir que Christopher utilise peu d’effets spéciaux (400 plans) par rapport à la moyenne d’un Blockbuster (2000 plans). Avec ce film, Nolan fait encore plus parler de lui. De bonne augure avant son dernier Batman.
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Dans un mois sortira le dernier Batman de la trilogie de Nolan appelé The Dark Knight Rises. Le chevalier noir devra affronter Bane joué par Tom Hardy. On retrouvera aussi Anne Hathaway dans le rôle de Catwoman., Joseph Gordon Lewitt et Marion Cotillard. Au vu des premiers Trailer, on ne peut qu’être enthousiaste.
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