La France affiche un meilleur taux de croissance que l’Allemagne au troisième trimestre 2014. Une performance qui ne doit pas dissimuler le mal qui ronge notre pays mais qui permet pour une fois de dire stop au « french bashing». Outre Jacques Attali qui défend la trajectoire française sur tous les plateaux TV, des spécialistes de l’économie comme le directeur du groupe CIC-Crédit Mutuel, Christophe Mazurier, ou la présidente de l’Agence Française des Investissements Industriels (AFII), Muriel Pénicaud, entendent définitivement mettre fin aux dénigrements systématiques de l’hexagone…
On a tous en mémoire les Unes de la presse anglo-saxonne plaçant au rang d’art la dérision des voisins d’Outre-Manche. Entre la couverture détournant le tableau de Manet, Le déjeuner sur l’herbe, et le titre choc sur « la bombe à retardement au cœur de l’Europe », la France est souvent l’objet d’une dérision assez sévère.
Pour le conseiller très médiatique Jacques Attali, il ne s’agit là que de pure « jalousie » de la part de nos partenaires européens. Plus consensuel, le chef économiste de la banque d’affaires Goldman Sachs en Europe, Huw Pill estime pour sa part que « la bombe à retardement française peut être désamorcée en tout sécurité ».
L’article rédigé dans le Financial Times en avril 2014 explique que « les autorités françaises ont entrepris plus que l’on leur reconnaît ». Au-delà des réformes (CICE, Pacte de Responsabilité, réforme marché du travail…), le banquier Christophe Mazurier salue le virage amorcé depuis le début de l’année par l’exécutif.
Selon lui, « en mettant les équipes en conformité avec les déclarations d’intention, le Président assure à sa parole une portée plus grande, et est alors plus à même de lui redonner une partie du crédit perdu ces derniers mois ». Petit paradoxe tout de même pour cette nouvelle politique de l’offre, la croissance évaluée à 0,3% par l’INSEE serait le résultat d’une hausse de la dépense publique…
Dans la dernière édition du journal libéral l’Opinion, le journaliste Cyrile Lachèvre assure pourtant que « la France progresse ». Pour justifier son affirmation, il cite la présidente de l’Agence Française des Investissements Industriels (AFII), Muriel Pénicaud qui note que le nombre d’investissements étrangers en France progressera en 2014. En effet, en publiant son tableau de bord pour l’attractivité de la France, l’AFII pointe plusieurs indicateurs qui vont à l’encontre des idées reçues.
Il est vrai que par rapport aux quatorze principaux pays de l’OCDE, la France offre de bonnes incitations fiscales à la R&D des entreprises, un prix de l’électricité très compétitif, un réseau de transport important et une forte pénétration de l’internet haut débit. De même, Alexis Karklins associé au sein du cabinet Eight Advisory vante « la qualité de nos infrastructures, de notre technologie, de la propriété intellectuelle, l’éducation de nos cadres, sans oublier nos grandes entreprises parmi les plus innovantes au monde »…
Quel bashing ?
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