Le taux de chômage des Etats-Unis est descendu à son taux le plus bas depuis presque trois ans.

S’il y a bien un secteur dans lequel les Etats-Unis se portent plutôt, c’est celui de l’emploi. L’embellie, entraperçue depuis deux mois, s’est confirmée durant le mois de décembre. En novembre, il avait déjà reculé pour atteindre 8,7%. Selon les chiffres publiés ce vendredi, le taux de chômage outre-Atlantique s’élève désormais à 8,5%, un taux record plus jamais atteint depuis février 2009. Ce n’est pas tellement une surprise étant donnés les signes avant coureurs qui avaient vu le jour ces derniers temps et notamment une baisse des demandes d’indemnisation chômage, une forte hausse des créations d’emploi dans le secteur privé et une baisse des intentions de licenciement. 

Une enquête auprès des ménages américains avaient déjà révélé une hausse de l’emploi et une légère baisse de la population active. De plus, 200 000 emplois non agricoles ont été créés, le chiffre le plus élevé depuis plus de trois mois. La quasi-totalité s’est tenue dans le secteur privé puisque dans le secteur public, 12000 emplois ont été supprimés. Le climat, excessivement doux, a favorisé la création d’emplois dans le bâtiment. Ce résultat est la conséquence de toute la politique menée depuis un an par Barack Obama pour lutter contre le chômage en effectuant une baisse des charges sur les salaires qui pourrait se poursuivre jusqu’à fin 2012 pour relancer l’activité économique.

 

Cette baisse du taux de chômage pourrait relancer la confiance des marchés envers les Etats-Unis coincés entre la crise de la dette qui se déroule en Europe et les tensions avec l’Iran qui menace de fermer le détroit d’Ormuz qui conduirait ainsi à une hausse des cours du pétrole. Il est donc important de ne pas pavoiser trop vite, les économistes continuant de prévoir une baisse de l’activité économique dans les mois à venir. De plus, 20 millions de personnes souffrent toujours du chômage ou de sous emploi. En attendant, ce chiffre du chômage fait du bien à Obama, à dix mois de l’élection présidentielle aux Etats-Unis, en pleine période de primaires républicaines.