Le nouveau président de la Chine a cherché à répondre aux préoccupations des dirigeants africains quant à la nature inégale des relations commerciales, promettant de favoriser le développement du continent.

Xi Jinping a prononcé en Afrique son discours défendant le rôle économique de la Chine en Tanzanie, la première étape de sa tournée. Il voyagera aujourd’hui en Afrique du Sud et participera demain à un sommet dans la ville portuaire de Durban.

L’accent mis sur l’Afrique lors de son premier voyage à l’étranger souligne l’importance stratégique des ressources naturelles du continent pour la deuxième économie du monde, mais les dirigeants locaux se demandent si la relation profite à l’Afrique autant que pour la Chine.

Xi fera aussi un voyage en République du Congo, d’où la Chine importe du pétrole pour alimenter sa croissance économique.

Dans ce qui a été qualifié par les médias chinois comme un grand discours de politique étrangère, M. Xi a indiqué que la Chine avait fait de son mieux pour aider au développement de l’Afrique et a insisté sur l’égalité entre tous les pays, indépendamment de leur taille, de leur force ou de leur richesse.

« L’Afrique appartient aux Africains », a-t-il confirmé au continent.

« En développant les relations avec l’Afrique, tous les pays doivent respecter sa dignité et son indépendance », a-t-il ajouté.

L’Afrique est déjà une source importante de ressources naturelles pour la Chine et les autres pays africains qui réalisent aujourd’hui quelques unes des plus fortes croissances du monde. C’est aussi un marché émergent pour les produits fabriqués en Chine.

Selon les médias officiels chinois, les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine ont totalisé 200 milliards de dollars en 2012, et le pays est le partenaire commercial le plus important de l’Afrique.

Les dirigeants africains ont salué la Chine et ont qualifié son investissement comme une autre aide occidentale qui est généralement subordonnée à la réduction de la pauvreté, l’éradication de la corruption et l’introduction des réformes démocratiques, mais certains, dont le président du Botswana et le gouverneur de la banque centrale du Nigeria, ont commencé à se demander dans quelle mesure l’Afrique va bénéficier.

« Des fissures apparaissent dans cette relation Chine-Afrique », expliquent les médias, encore faut-il garder l’espoir dans ce que cache le futur.