Le plus important syndicat de médecins généralistes se réunit en congrès ce week-end à Lille. Il semble que l’ambiance ne soit pas au beau fixe entre la ministre et les médecins. Ce syndicat a appelé à une journée de grève « pour sonner l’alarme devant la disparition annoncée de la médecine générale».

Et c’est bien là qu’est le problème. Dans nos campagnes du nord de la France surtout, on redoute le pire pour les années à venir. Nos médecins commencent à vieillir, nombre d’entre eux ont dépassé 60 ans et on ne voit pas poindre la relève. Pourquoi ?

Plusieurs raisons à cette désaffection : le métier de médecin généraliste n’attire pas car c’est dur, on ne compte pas ses heures, il faut être disponible presque à tout moment et aussi devoir effectuer des gardes, dénicher un médecin de garde en campagne est devenu un véritable enfer. Rien à voir avec les spécialistes, beaucoup mieux payés et qui ont des horaires fixes.

Moins de 10 % de médecins choisissent la médecine libérale.

Le ministère leur a fait des promesses : que la médecine générale soit considérée comme une spécialité à part entière, mais pour l’instant rien ne change.

Dans le Nord de la France, on voit les cabinets se fermer, les médecins en retraite ne sont pas remplacés malgré les efforts des communes qui essaient de les attirer en leur offrant le logement par exemple. Tant qu’à s’installer, autant aller au soleil !

La loi HPST (Hôpital patients santé territoire) prévoyait des mesures incitatives pour que des jeunes médecins s’installent dans ces villages sans médecin, pour l’instant, ça n’a débouché sur rien.

Pour nous, la solution pourrait être des cabinets de médecins associés pour soulager le travail, mais il faut qu’ils puissent vivre de leur travail. Une autre solution, faire venir des médecins belges car il n’y a pas de numerus clausus en Belgique.

Il faudra de toute façon trouver une solution, car la catastrophe, c’est pour bientôt !