Dans un communiqué, le président Hugo Chavez menace Juan Carlos de Bourbon de rendre la vie impossible aux entreprises espagnoles installées au Venezuela si le roi ne présente pas ses excuses.
On se rappelle l'altercation qui a entaché la dernière réunion Ibéro-américaine durant laquelle le roi d'Espagne a lancé un cinglant « Pourquoi tu ne la fermes pas » au président du Venezuela qui par ses incessantes interventions empêchait le premier ministre espagnol de s'exprimer.
Hugo Chavez estime que la réaction du roi d'Espagne démontre l'opinion que les Espagnols ont des Sud-américains, et que Madrid conserve une attitude de colonisateur envers ses anciennes possessions.
« Lorsqu'un roi et un président de gouvernement sont incapables d'écouter la vérité », estime Chavez, « c'est bien le signe que se sont des menteurs et qu'ils ne respectent pas notre peuple. »
« Si ce sont des menteurs », a-t-il poursuivi, « il est certain que leurs entreprises trichent également et veulent profiter de nos ressources. C'est pourquoi j'avertis le roi d'Espagne que s'il ne me présente pas ses excuses, nous allons nous intéresser de très près aux entreprises espagnoles travaillant au Venezuela. Nous ne les lâcherons pas et leurs comptes et méthodes de travail seront étudiés à la loupe. »
La menace est donc claire : Ou Juan Carlos présente ses excuses ou Chavez va rendre impossible la vie des entreprises espagnoles travaillant dans son pays, c'est-à-dire, pour les plus importantes : le groupe pétrolier Repsol, l'opérateur de télécommunication Telefónica et le groupe bancaire BBVA.
Espérons que l'adage « chien qui aboie ne mord pas » soit exact.
Juste dire que la traduction de « Porque no te callas » est « Pourquoi tu ne te tais pas » et jamais « Pourquoi tu la ne fermes pas »