Depuis le début de cette semaine, la chasse aux phoques a repris au Canada. C'est l'un des pays où elle est pratiquée à grande échelle: cette année, environ 340.000 animaux seront battus à mort. La Commission européenne envisage de prendre des mesures.
 

La chasse canadienne aux phoques, la plus importante au monde (comparable à celle en Namibie où de plus en plus d'otaries sont massacrées), provoque une opposition croissante qui n'est plus limitée aux organisations de défense des animaux.

Les «chasseurs» tuent les phoques à l'aide d'un Hakapic (une sorte de pioche): un violent coup sur la tête sert à leur briser le crâne. La plupart des chasseurs, notamment les moins expérimentés, ont besoin de frapper plusieurs fois, prolongeant ainsi les souffrances de l'animal battu à mort. Ensuite, on lui retire la peau. Il n'est pas rare que le phoque est encore en vie à ce moment-là.

Le Parlement européen doit se prononcer début avril sur une interdiction de la commercialisation des produits dérivés du phoque. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a interdit le mois dernier la chasse aux phoques.

 


Alors pourquoi les Canadiens veulent-ils continuer cette chasse cruelle?

Selon le ministre canadien de la Pêche, elle constitue un facteur économique important. Thèse contestée par les associations environnementales: il n'y a pas de marché important justifiant cette chasse. Le fait que les pêcheurs mettent la pression pour faire tuer un maximum de phoques parce qu'ils craignent une diminution de la population des poissons paraît plus probable.

Mais pour la première fois au Canada, un sénateur, Marc Herb, a déposé un projet de loi visant à interdire la chasse commerciale des phoques. Il invite à soutenir via mail son projet de loi. ([email protected]).