Charles Feeney : « Je veux mourir pauvre »

C’est l’histoire d’un millionnaire en Amérique, qui est impatient de se retrouver sans un sou dans sa poche. Pourquoi? Simple: "Dans ce monde il y a beaucoup de problèmes qui doivent être traités avant qu’ils ne deviennent trop coûteux. Si vous avez de l’argent, dépensez-le. Et quand vous aurez tout dépensé, laisser quelqu’un d’autre se présenter et dépenser le sien. "

Ce monsieur s’appelle Charles Feeney et son histoire est racontée dans le New York Times, même si pendant des années, il gardait sa vie privée dans l’espoir de rester anonyme jusqu’à la fin.

Charles est âgé de 81 ans et est né dans une famille de classe moyenne à Elizabeth, le plus grand port commercial du New Jersey en face de Manhattan. En étant jeune, il avait servi en tant qu’opérateur radio dans la Force aérienne, et au retour il avait profité de la loi qui lui permettait en tant qu’ancien combattant d’avoir une réduction à l’Université Cornell.

Il a commencé à travailler dans la vente d’alcool aux marins dans le port, et a fini par construire un empire international de boutiques hors taxes dans les aéroports à travers le monde. Chose qui lui a permis d’amasser une fortune qui a fait de lui l’un des hommes les plus riches en Amérique.

Dans le silence, il a décidé que l’argent ne signifiait pas grand-chose pour lui, et qu’il devait le mettre à travailler en faveur d’une bonne cause.

Donc, en 1982, il a créé la fondation "Atlantic Philanthropies", a qui il avait donné l’entière propriété de sa société.

Il laissa échapper un peu d’argent pour ses cinq enfants, quatre filles et un garçon, qui ont du tout de même étudier, obtenir des diplômes, mais aussi travailler comme serveuses, femmes de ménage ou encore caissiers, pour payer leurs études.

 Il était content avec un appartement anonyme du centre de Manhattan, et il voyageait en classe économique à travers le monde pour soutenir ses causes. Tout le reste de son argent, c’est à dire 7,5 milliards de dollars était dans les coffres de sa fondation.

Pendant des années, personne ne savait que sa fondation existait, il avait établi son siège aux Bermudes, pour éviter que les autorités américaines ne divulgue son identité et afin d’obtenir les avantages fiscaux des organismes de bienfaisance. Mais il avait investi dans les cinq continents, financement de l’assistance de santé directe, de l’éducation, la justice pénale, la réforme de l’immigration, les initiatives de paix, des campagnes pour l’égalité du mariage et contre la peine de mort. Son nom était inconnu, mais sa main était derrière les processus qui mettaient fin aux conflits en Afrique du Sud et en Irlande du Nord – patrie de sa famille – où il avait mis l’argent pour payer le passage des actions paramilitaires à la construction de systèmes politiques constitutionnels.

Jusqu’à présent, Feeneya a donné six milliards de dollars. Il Lui reste un et demi, qui le donnera d’ici 2020, année à laquelle il a prévu de fermer l’Atlantic Philanthropies pour manque de fonds.

Lorsque cela se produira, elle deviendra la plus grande fondation à avoir dilapidé tout son capital: «Je suis impatient – a avoué Feeney dans le Times -de signer mon dernier chèque, à blanc ».

3 réflexions sur « Charles Feeney : « Je veux mourir pauvre » »

  1. [b]On peut effectivement se demander à quoi ça sert d’être le plus riche du cimetière …[/b]

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