Faute de savoir faire, il faut imaginer ici un chapeau melon

       Ceci n’est pas une pipe mais un chapeau. C’est celui que vous ne recevrez le jour de votre pot de départ à la retraite. Si vous le recevez, je doute fort que ce petit mot vous soit lu en hommage aux loyaux services rendus à votre entreprise.

       En cette période de faillite (dixit Fillon) le Parlement s’occupe du budget de la France. Une notion quasi abstraite. On vote les recettes. On vote les dépenses. On estime la profondeur du gouffre. S’il est catégorie AAA, 5 c’est pour les andouillettes, on pourra passer l’année en essayant de le boucher un tantinet.

       Mais il est évident que cette phase de la vie publique ne passionne guère, sauf quand on entend parler d’une taxe qui va augmenter. Et encore moins lorsqu’il s’agit d’un chapitre aminci.

       Le réveil a lieu au moment où dans le courant de l’année suivante, on s’aperçoit que tel soutien a disparu et que l’on payait moins cher un papier administratif. Trop tard.

       On ne nous a même pas dit en incidente que nos députés pris soudain d’une juste vertu budgétaire avaient ajouté deux  articles limitant le retraite-haut de forme et les parachutes dorés. Ils auraient dû le claironner, même si ce n’était que limiter et non supprimer les goinfreries.   

       Mais vendredi, nos sénateurs ont mis un terme à cette minime incongruité. Sans doute soufflait-il le vent mauvais des régionales proches et était-il prudent de sortir couvert. Ou bien que l’âge n’empêche pas les sports aériens. Pas de clairon, non plus.

       Donc plus ça change, à cause de la crise, moins ça change pour ceux qui n’en ont été qu’à peine victimes. Et de nous expliquer que l’on allait résoudre la quadrature du cercle en moralisant le capitalisme, ou au moins le réglementer. NS y avait mis du sien lors du renflouement des banques et il en est encore question (silencieuse)  au Gvain qu’il préside.

      Les sénateurs viennent de nous rassurer. Nihil novi sub sole*. *Rien de neuf pour les ogres.