La ministre de la Ville et du Logement, en plein coeur d'une vive polémique. L'affaire Chantal Sebire alimente la chronique, et les propos tenus par Chriqstine Boutin, sur les ondes de RMC, ce jeudi, ont soulevé un tollé quasi-général :

"Mais pourquoi veut-elle mourir ? Parce qu'elle dit qu'elle souffre, mais il y a les médicaments, qui peuvent empêcher cette souffrance, parce qu'elle est difforme, mais la dignité d'une personne va au-dela de l'esthétique de cette personne."

Les propos tenus par Christine Boutin, Ministre de la République, sont ignobles et provoquent une réaction en chaine. Engoncée dans son puritanisme rétrograde, semblant avoir oubliée le mot compassion, le mot respect…

Une attitude qui souléve une vive polémique au sein même de la polémique sur l'euthanasie. Les réactions s'enchainent, l'indignation est profonde. Madame le Ministre, vous qui refusez maintenant de vous exprimer sur vos écarts de langage, tombant soudainement dans le mutisme le plus profond, vous ne faites pas honneur à votre statut de ministre. Il est vrai qu'avec un Président se spécialisant dans les écarts en tous genres, il ne faut pas être surpris.

La dignité serait de reconnaitre le droit de mourir à Madame Chantal Sebire. Comment osez vous parler de difformité, sur un ton cynique, en vous masquant derrière un intégrisme décadent.

Pourquoi veut-elle mourir !!

Cette phrase résume votre incompétence et votre manque totale d'objectivité. La demande de Madame Chantal Sebire ne vous a apparement guère émue, sinon vous ne vous exprimeriez pas de sorte. Il n'y a pas que la souffrance qui motive cette femme courageuse. Je ne vous souhaite pas de vous retrouver un jour dans une situation similaire, la certainement vous penserez différement, et vos propos rejailliront alors pour vous faire prendre conscience de ce qu'est la dignité…

Il faut mettre fin à cette hypocrisie latente, l'euthanasie se pratique en catimini, dans le secret. Il serait temps de percevoir cette demande comme un droit légitime, de pouvoir disposer de sa fin de vie à sa guise.

Madame Sebire parviendra-t-elle par sa demande à faire reconsidérer par l'appareil judiciaire  sa position de neutralité ?