Mexico, Mexiiiii…co !
Un mexicain basané, é… ce n’est pas la chanson qu’ont dû chanter les salariés de GM Company à Strasbourg, en glissant leur bulletin dans l’urne.
70 % ont voté oui pour toutes les réductions qu’ils vont subir suite à un chantage qui remplace les troupes que l’Etat envoyait contre les mineurs au temps de Germinal.
Rappelons-nous que les « Conti » qui ont d’abord donné leur accord à un rapetissement de leurs acquis ont fini à la porte. D’autres comme chez Bosch ont eu plus de chance !
GM était en faillite et aurait dû mettre la clé sous la porte. Il a fallu que l’Etat US nationalise. C’est donc à la demande de la nouvelle maison mère que la disparition des acquis a été exigée. C’est le progrès qui va nous ramener au XIX° siècle.
La boîte jusque là n’avait fait que des bénéfices, mais sans doute baissaient-ils pour que l’on souhaite désormais fabriquer des boîtes de vitesses au tarif mexicain ! On dit mexicain, mais au tarif chinois ne va pas tarder. Conserver l’emploi est l’autre terme du chantage. Mais à quel prix ?
A un prix bien connu… celui des dividendes des actionnaires dont il n’est nullement question dans cette histoire. Un hurluberlu parlait il y a encore peu des 3 tiers, actionnaires, investissement et salariés. Il est étrangement muet, notre grand économiste planétaire. Grâce à ce vote, le bénéfice à 2 chiffres va se poursuivre, les actionnaires (l’Etat US, d’abord) vont s’engraisser.
Nous ne pouvons que plaindre ceux dont le sort est reporté d’un temps, -le Général Mexicain finira par avoir raison-.
Comment ne pas envier – voire haïr- les fonctionnaires de France quand notre sort dépend des capitalistes américains ? C’est la double peine, en vue de la rigueur de septembre.
10% de perte de salaire. Ce n’est pas un recul salarial, c’est un retour dans le passé. Bientôt nos enfants auront le bonheur de faire des chaussures de sport à la place d’aller à l’école.