J’ai vu de la tristesse dans son regard
Une étincelle en moins dans ses jolis yeux
Couleur noisettes grillées;
J’ai reconnu ses pensées à travers les miennes
Noires comme les ténèbres, à faire peur
Ne sachant comment l’aider à surmonter
Ses angoisses et ses idées mal emboîtées
Dans son cerveau engourdi
Par tant de désespoir mal intentionné;
Mais voilà, me voilà bien désarmé
Impuissant et inutile devant elle
Comment dire, aussi mal qu’elle
Au plus profond de mon être
En mal d’être, toujours !
J’ai essuyé ses larmes qui coulaient
Furieuses, le long de ses rides
Rivière filante sur son visage
Tant d’émoi en pleine figure…

 

Je me suis demandé la lune

Pour moi, en passant par elle;

 

Je me suis fondu en elle

Pour toucher ses tourments

Et les tuer avant qu’ils ne grandissent

Mais rien à faire, laisser faire

Cette chose est bien plus forte que moi.

 

J’ai compris cette souffrance

Enfermée à double-tour dans son esprit

Et toutes ses douleurs prisonnières

Dans les entrailles de son corps.

 

Et puis quoi, comment la sauver

De sa propre déchéance

Avant sa propre mort;

 

La voir sourire, une dernière fois…

 

 

 

° Copyright Janvier 2012