la lutte gréco-romaine est une épreuve peu connue des JO.
Cependant, elle vient juste de faire parler d’elle.
Grâce à cette épreuve, la France vient de remporter une 1ère médaille d’or, après 5 jours de compétitions sportives.
La dernière fois que la lutte gréco-romaine a été mise à l’honneur en France par une médaille d'or, c’était en 1924, grâce à Henri Deglanne.
Il y a eu également une médaille d’argent à Atlanta, aux JO de 1996, gagnée par Ghani Yalouz (le 20/07).
Aujourd’hui, mercredi 13/8/2008, c’est Steeve (1ère médaille d’or), et Christophe (médaille de bronze) Guénot, son frère, qui ont remporté 2 victoires pour la France, en lutte gréco-romaine.
Steeve Guénot a gagné en finale en 2 manches et a remporté cette médaille d’or (en – 66kg) contre le Kirghiz Kanatbek Begaliev
Christophe Guénot a remporté la finale de repêchage pour cette médaille de bronze (en – 74 kg) contre le Hongrois Peter Bacsi.
Un premier bon point, car cela va permettre de faire connaître à nouveau cette discipline olympique, sport anobli, très populaire en Europe, et pratiqué dans le monde entier, qui est aussi l'un des sports les plus anciens.
La lutte gréco-romaine est une forme de lutte dans laquelle les lutteurs ne peuvent utiliser que leurs bras et ne peuvent attaquer que le haut du corps de leur adversaire,
contrairement à la lutte libre, où ils peuvent aussi utiliser leurs jambes et tenir leur adversaire en dessous de la ceinture.
Les lutteurs commencent donc leur assaut en position debout et essaient, soit d'envoyer leur adversaire au tapis, soit de recourir à des prises pour le faire tomber. Les combattants doivent porter toutes leurs prises au-dessus de la ceinture, l'usage des jambes étant interdit. Croche-pied et plaquages sont également formellement interdits.
Ce qui est intéressant, c’est que dans la Grèce antique, les compétitions de lutte étaient très brutales, elles représentaient le point culminant des jeux de l'Olympe.
Les romains, qui firent de nombreux emprunts à la lutte grecque, en éliminèrent son caractère brutal, d'où le nom de lutte gréco-romaine.
La lutte est aussi l'un des sports les plus anciens connus à avoir été pratiqué quasiment sans interruption en compétition.
L’épreuve de la lutte aurait été introduite en 708 av.JC. dans les Jeux Olympiques antiques qui, eux, dateraient de 776 av.JC.
Cependant, les hommes ont toujours lutté…
La pratique de la lutte aurait donc bien précédé les jeux olympiques antiques : des dessins de lutteurs datant de 3000 av.JC. ont été trouvés dans des cavernes des civilisations de Sumer et Akkadienne, ainsi que des fresques murales de civilisations égyptiennes anciennes qui dateraient de 2400 av.JC.
Aujourd'hui, une multitude de formes de luttes sont recensées parmi toutes les nations (lutte Glma Islande, lutte Schwingen en Suisse, lutte Cumberland en Grande-Bretagne, etc…).
Cependant, il n’y a que 4 formes principales de luttes pratiquées à un niveau sportif international :
la lutte de style libre (modèle américain ou « folkstyle » en prises illimitées)
la lutte sombo (combinaison de style libre et de judo)
la lutte de judo (sport olympique à part aux JO)
la lutte gréco-romaine (prises réglementées)
Le deuxième bon point est que cela fait plaisir de voir ainsi 2 frères, Steeve et Christophe Guénot, ayant gagné ces 2 médailles pour la France, et qui semblent si heureux de vivre leur victoire, avec famille, amis, collègues de travail, France et monde entier,
Et principalement pour partager leur passion envers cette discipline sportive qu’ils veulent faire connaître.
Inséparables "faux jumeaux" qui, de leur propre aveu, font "tout ensemble", ils sont unis jusqu'au choix de leur travail puisqu'ils sont tous deux agents de sécurité à la RATP, l'un sur une ligne de métro et l'autre dans les autobus.
Christophe Guénot, 28ans, avoue en éclatant de rire :
"La lutte sert pas mal pour maîtriser quelqu'un, mais ça arrive rarement. Ça fait un an et demi que je travaille, ça a dû m'arriver une fois de me servir de la lutte. Moins on s'en sert, mieux c'est, quand même.
Steeve est plus fort que moi. Il a déjà gagné une médaille mondiale à 22 ans, alors que j'ai dû attendre 28 ans."
tandis que Steeve Guénot répond :
« Mais lorsque, pour s'amuser, nous nous affrontons, c'est toujours lui qui gagne ! »
Troisième bon point, grâce à ces deux-là, la délégation française est désormais décorée à ce jour de 11 médailles,
dont une 1ère médaille d’or !
à mon humble avis, cette médaille d’or, ils l’ont aussi gagnée à deux !
J’ai enfin pu accédé au site de la Fédération de Lutte Olympique pour les informations officielles qu’ils y donnent et qui peuvent apporter quelques précisions sur cette discipline Olympique :
« il existe 3 styles Olympiques :
la Lutte Gréco-Romaine, la Lutte Libre, la Lutte Féminine
pour les 3 styles, le but du combat est de maintenir les 2 épaules de l’adversaire plaquées sur le tapis, cela s’appelle « le tombé »
la règle d’or : il est interdit de faire mal à son adversaire
la Lutte Gréco-Romaine fut le 1er style inscrit aux JO modernes (Athènes 1896)
le réglement ne permet que des actions au-dessus de la ceinture
les lutteurs n’ayant pas à se protéger d’attaques sur les jambes, la garde est plutôt haute
comme 1ère date Olympique, la Fédération donne 408 av.JC., où la Lutte a figuré au programme des 1ers Jeux en Grèce.
La Lutte était pratiquée différemment, puisque les lutteurs étaient nus, enduits d’une couche d’huile d’olive et de poudre fine pour se protéger du soleil. L’épreuve se passait dans une arène boueuse.
Euribote fut le 1er champion Olympique de Lutte Gréco-Romaine
Le combat de Lutte était une démonstration de courage et joua un rôle fondamental dans l’éducation au sein des civilisations perses, égyptiennes et grecques.
les autres styles de Luttes pratiqués aux JO sont :
la Lutte Libre : qui est la plus pratiquée dans le monde. Elle entre au programme Olympique des JO en 1904 à Saint-Louis.
le réglement permet les actions sur tout le corps. Les techniques debout les plus courantes sont des attaques de mains sur les jambes.
la Lutte Féminine : fut au programme en 2004 à Athènes. C’est de la Lutte Libre avec quelques modifications (certaines techniques étant interdites). Comme en Lutte Libre, la garde des lutteuses est « basse » pour se protéger.
Bonjour Cat LEF
Ce doit être une discipine plaisante à regarder.
Je ne connaissais que de nom, mais dorénavant grâce à vous, je sais que dès qu’il y en aura à la télé, je regarderai. Votre article m’a donné envie de le faire.
Merci.
GBGB Cat LEF, je vote en passant.
Andréa.
platon et socrate étaient d’ailleurs d’excellents lutteurs….
😀
Télézapping…
Bravo aux frères Guénot ! Belles récompenses pour ces deux champions ! Cela va en effet faire connaître cette discipline peu médiatisée ! 😉
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😉
un site sur Platon lutteur, descendu en flèche par Michel Onfray !
😉
http://pagesperso-orange.fr/michel.onfray/14_janv.htm
un site d’extraits de lutte en dialogues
http://fr.wikisource.org/wiki/Page:Platon_-_Tome_IV.djvu/325
pour Socrate… il n’a guère laissé de traces écrites de ses luttes et de sa lutte finale…
😛
à part divers témoignages de ses disciples
BOLT… champion du monde au 100m !!!
belle course !
😉
De qui tenir,
C’est drôle car le père Kovacs a pratiqué cette lutte en Hongrie et moi même j’ai eu pendant plusieurs années de pension le sur-nom de Deglanne car j’étais teigneux et me battais avec mes petits camarades. Il a existé des combats de renom entre Deglanne et Rigoulo (considéré comme l’homme le plus fort du monde)
tinchant michel
c’est drôle en effet… !
qui était Rigoulo ? pourriez-vous nous en dire plus à son sujet ?
merci pour votre commentaire !
rigoulot
Charles Rigoulot est un haltérophile et coureur automobile français, né au Vésinet en 1903, décédé d’un cancer le 22 août 1962 à Paris, et inhumé à Saint-Mandé. Il était le benjamin d’une fratrie de huit enfants, dont le père était boucher… et devint tout simplement L’Homme le plus fort du Monde, « titre » mis en jeu lors de sa première rencontre face à Cadine. Il fut licencié au Pons Amical Club, au Club Athlétique des Gobelins et enfin au Stade Français, et son coatch s’appellait Jean Dame, un futur président de la fédération française d’haltérophilie.
Sa devise : Bien boire, bien manger et surtout, beaucoup s’entraîner !.