C’est bien d’être président en Afrique. Y’a qu’un problème….

Les paysans "paysannent" et répètent les gestes de leurs ancètres et pour finir, devant l'adversité s'en remettent à Dieu, selon une tradition bien établie.

Les étudiants étudient des choses inutiles, sortent par charretés avec des diplomes de droit constitutionnel et s'il y a une chose inutile en Afrique, c'est bien le droit constitutionnel ! Les étudiants doivent toujours émigrer pour trouver des études techniques.

Les fonctionnaires fonctionnent, font leurs petites affaires sans trop s'occuper du public et réclament très régulièrement une petite revalorisation de leurs salaires pour services rendus.

Les marabouts maraboutent et continuent à drainer les maigres économies des naïfs dévots pour se construire des palais.

L'informel (dans les pays occidentaux on apelle cela économie souterraine, au Sénégal cela représente 80 % de l'économie totale) grenouille selon son habitude et continue de trouver qu'il est difficile pour un honnète informel qui importe 3 containers par mois de répondre à ses obligations fiscales et salariales.

Les populations réactionnaires continuent à marier leurs filles à 14 ans, de force si besoin. L'excision ne se pratique plus, enfin plus au même age, faite à 3 semaines, il y a peu de chance que la gamine en parle…

C'est pas que tous ces gens là gueulent beaucoup, ça non ! Ils sont même plutôt soumis et c'est remarquable vu leurs conditions de vie. 

Mais comme c'est au nom de la population que nos gouvernants mendient du fric à droite ou à gauche, faut bien écouter ou au moins faire semblant d'écouter la population, lui donner quelques miettes, lui faire croire aux lendemains qui chantent. Heu ! pas demain, plutôt après demain, si Dieu veut !

Faut distribuer quelques sacs de riz de l'aide mondiale qui n'ont pas encore été vendus. La populace, c'est tellement versatile qu'elle serait bien capable de mal voter aux prochaines élections malgré tous nos efforts…

C'est bien d'être gouvernant en Afrique, faudrait juste trouver un truc, comment faire en sorte de se débarasser d'une population geignarde et quémandeuse et à qui on ne peut absolument pas faire confiance.

C'est ça le vrai problème de gouvernants africains : les populations africaines…

Parce que pour tout le reste, ça roule, les avions d'Air France arrivent à l'heure, les banques européennes sont sûres, Disney Land est idéal pour emmener les enfants en vacances, à la Mecque l'or est pas cher, l'immobilier européen gagne 10 % par an, les comptes se remplissent rapidement et les enfants se casent facilement…

Y'a que cette foutue population qui empêche les gouvernants africains d'être pleinement heureux… Ca serait bien l'Afrique sans les africains !

4 réflexions sur « C’est bien d’être président en Afrique. Y’a qu’un problème…. »

  1. Connaissez-vous la Constitution en Afrique?
    Vous versez dans la caricature: les constitutions africaines ne sont pas inutiles, à condition de les connaître et de reconnaître comme des instruments à la disposition des africains et non comme des remèdes miracle à tous les maux.
    Pour un autre regard, pour prendre au sérieux le(s) droit(s) constitutionnel(s) africain(s), rendez-vous sur le site LA CONSTITUTION EN AFRIQUE
    Au plaisir d’échanger

    SB

  2. au risque de vous facher
    Les constitutions en afrique ont a peu près autant de valeur que le PQ. Changées au gré des petits besoins politiques, violées plus souvent qu’à leur tour… Les constitutions africaines (en général) n’ont aucune valeur de loi supreme et ne servent qu’ventuellement aux petites magouilles des pouvoirs. celle du senegal votée en 2000 ou 2001 a été modifiée une bonne douzaine de fois depuis. Pour des raisons sérieuses et justifiées ? Pour repousser les date des élections et prorager des mandats sans aucunes autres raisons que politiciennes… Me dire après cela qu’elle sont à la disposition des africains …Je pouffe comme disait un ancien premier ministre francais.

    soyons sérieux, les constitutions africaines ne sont que de sinistres plaisanteries tout juste chargées de donner un vernis de démocratie a des pays qui en sont très loin…

  3. Prenez au sérieux les constitutions africaines!
    Je persiste et je signe: c’est parce que vous ne connaissez pas assez bien les constitutions africaines, parce que vous ne maîtrisez pas certaines données de base de la science du droit constitutionnel, que vous vous abîmez dans un registre aussi peu honorable.
    Au Sénégal comme ailleurs dans le monde, la Constitution prescrit une procédure pour sa révision. Le pouvoir de révision est, en principe, souverain, même si c’est un souverain partiellement borné par le Constituant ordinaire. Que des élus du peuple puissent abuser ou mésuser du pouvoir de révision – comme de tout autre pouvoir -, tous vos lecteurs en conviendront. Faut-il pour autant dénigrer la Constitution, car elle n’est pas le remède miracle aux maux d’une société, car elle ne peut pas constituer une assurance tous risques pour le bonheur collectif, car elle n’est qu’un instrument…? Je ne le crois pas. Pour prendre au sérieux les constitutions africaines, discuter des textes, des pratiques et des jurisprudences, une seule adresse: http://www.la-constitution-en-afrique.org/. Aux blogonautes de juger sur pièces, de séparer le bon grain de l’ivraie, de connaître et de reconnaître les « zones d’ombre », mais aussi la « part de lumière » du constitutionnalisme africain d’aujourd’hui

  4. La vie n’est pas dans les livres….
    Tu peux persister et signer cela ne changera pas la réalité, les constitutions en afrique et pas seulement n’ont d’existence que très virtuelle. Moi je parle de la réalité. On peut passer son temps à analyser les constitutions, ca fait plaisir et ca fait sérieux, ça occupe aussi, mais ces constitution ne sont pas la réalité vécue. Tu connais les Non A de Van Voght ? La carte n’est pas le territoire.

    Les effets littéraires de bon grain, de zones d’ombres et de lumières ne masqueront pas ta visible méconnaissance de la vie en Afrique, la vrai, pas celle des livres. Tout le monde peut écrire n’importe quoi. Y compris d’énormes conneries.

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