Il s’enfonce dans mon âme comme une blessure mortelle, il se faufile dans mon esprit. Son passage laisse un goût amer, un goût de déception et de déjà-vu. Il m’empoisonne, me tétanise, me pétrifie le cœur. Mon souffle est court semblable à une suffocation. Je suis faible face à ces mots. Je m’avoue vaincue par cette vérité.

Tu me tues encore un peu plus, mes os se brisent sous la tromperie de ces propos. Et cette pute infidèle qui te tente, encore et toujours. Et ces claques qui se perdent. Et mon cœur qui s’arrête.

Pareil à une lame brûlante enfoncée dans ma chair, ton mensonge m’embrase. Je m’efface petit à petit pour te rendre ce que tu veux. Livres-moi mes rêves inachevés, rétrocèdes moi ce que tu m’as pris.

Je te rends ta liberté.

Maintenant envole toi, papillon, petit oiseau. Envolez-vous, le plus loin possible. La liberté ne sourit qu’aux personnes qui sont capables de se battre jusqu’au bout ! Ceux qui sont capables de se suffire à eux même, de s’en sortir, de trouver le bout du chemin sans l’aide d’une quelconque personne.

Il est trop tard pour se retourner. La vie suit son cours. Laisse la blessure se cicatriser, le temps fera son œuvre. Ces mots me brisent encore, ils me percutent. Et je tombe, je tombe toujours plus bas.

Plus personne n’est là pour me tendre la main, plus personne n’est là, je dois me relever seule. Me hisser jusqu’à la prochaine seconde de bonheur, aussi lointaine soit-elle.

Tous ces mots qui ne me sont pas adressés, toutes ces joies non-partagées.  Tout ce bonheur égaré.

Je vis encore avec ce mensonge, tout me devient maintenant plus précis. J’ouvre les yeux, je découvre un diamant maléfique, un fruit empoisonné.

Mon cœur est meurtri de ne pas avoir assez  aimé, ou finalement peut-être trop voir mal. Mon âme est lasse, mon ombre s’efface. Mon esprit se sépare de mon être, dorénavant plus rien n’est pareil.

Dans la vie il y a des choix à faire, on ne peut jamais revenir en arrière, certains choix sont essentiels, font mal. Tout le monde regrette un jour, c’est déjà mon cas. Je me convaincs en me disant que ça sera plus facile pour chacun.

Notre route se sépare, nous prenons un chemin différent. J’avance doucement, je me retourne, tu n’es plus là. Est-ce que je te manque ? M’as-tu oubliée si vite ? Penses-tu encore à tout ce mal ?

Je ralentis en pensant à tout ce que je laisse derrière moi. Ma gorge est sèche, se noue, se serre. Ma respiration est lente. J’entends ta voix qui me susurre tout bas ces mots ; ce mensonge.

 

Photos : London 

{youtube}vfalGibHpg8{/youtube}