Un médicament très largement utilisé, le Médiator, est soupçonné d’avoir causé 500 Morts entre 1973 et 2009.Cette spécialité prescrite pour le traitement du diabète non insulino-dépendant mais aussi le surpoids et l’hypertriglycéridémie, a été interdite en France en 2009. La Norfenfluramine, principe actif du produit, est suspectée de générer des lésions des valves cardiaques ou valvulopathies. L’AFSSAPS, Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé appelle tous les médecins généralistes à procéder à un examen cardiaque sur leurs patients ayant suivi ce traitement.

Cet évènement relance le débat sur les effets secondaires dangereux des médicaments. L’industrie pharmaceutique ne maîtrise pas complètement les conséquences à long terme des spécialités qu’elle lance sur le marché. Pourtant, pour certains traitements, ces effets sont parfaitement connus. Les médecins ont donc à mesurer le rapport bénéfice-risque avant de prescrire.

 

Quiconque se penche sur la notice des médicaments qu’il prend, peut s’inquiéter devant la longueur de la liste de leurs effets secondaires. En effet, de nombreux produits présentent des risques pour la santé de leurs utilisateurs. Paradoxalement, des substances efficaces sur les pathologies parfois grâves, sont susceptibles de provoquer des troubles encore plus grâves.

 

C’est le cas notamment des traitements psychiatriques dont les incidences au long cours ne sont plus un secret.

Ainsi les neuroleptiques peuvent provoquer des dérèglements métaboliques (diabète et maladies thyroïdiennes), des troubles cardiaques, des insuffisances rénales ou encore des lésions hépatiques.  A court terme, ils sont responsables de prises de poids pouvant atteindre 20 kilos en quelques mois, ce phénomène étant très courant.

Pour certains utilisateurs, les médicaments deviennent l’objet d’une crainte massive et irrationnelle qui les poussent à un refus des traitements traditionnels. Ils se tournent alors vers des médecines alternatives. Les dangers potentiels des médications ne doivent pas faire oublier leur mission première qui est de guérir, atténuer la douleur. L’augmentation spectaculaire de notre expérience de vie est en grande partie liée aux progrès pharmaceutiques.