Dimanche, les autorités espagnoles ont intercepté deux embarcations au large des côtes des îles Canaries. Dans la première embarcation, interceptée au large de l'île Gran Canaria, les policiers ont dénombré soixante-dix-huit personnes tandis que dans l'autre, arraisonnée face à l'île de Tenerife, ils découvraient cinquante-huit passagers.
Tous les clandestins ont été détenus à l'exception de douze qui ont été admis à l'hôpital en raison de leur état de santé.
Depuis l'arrivée record de plus de 31 000 clandestins en 2006 , et la mise en place de l'Agence européenne du contrôle des frontières en 2007, le nombre d'émigrants en provenance de l'Afrique subsaharienne dans l'archipel espagnol des Canaries a diminué de 60 %.
Les résultats sont impressionnants, mais il faudra encore beaucoup d'efforts aux autorités pour complètement endiguer ce flot de clandestins et surtout anéantir les mafias qui s'enrichissent sur leur dos en les jetant pratiquement à la mer.
Quand on sait que les candidats au départ payent leur voyage de 500 à 1 000 euros et qu'on estime à environ 800 le nombre de personnes qui tentent la traversée chaque jour alors que près de la moitié des embarcations se perdront corps et âmes, on se dit qu'il faut à tout prix stopper cette hémorragie afin de ne pas transformer l'Atlantique en cimetière de l'Afrique.