Celle qui s’en allait

nue

comme l’averse

 

 

                          Celle qui restait

                           comme un quai de départ

 

Celle qui avait froid

habillée de souvenirs

 

 

                           Celle qui vécut trop longtemps

                           sur une page vide

 

 

Celle qui existe par effraction

 

Celle qui compose l’infini et les lieux

 

 

 

          *  *   *    *

     Interrogation

 

 

J’ai regardé la foule

 

elle bourdonnait comme les abeilles d’une ruche

Elle crépitait–étincelle vibrante du noyau en flamme

 

Elle s’engouffrait

vivante

dans les galeries sans ciel

 

je me suis arrêtée dans le temps

 

Pourquoi tant de bruits

 

Pourquoi tant de gens

 

Qu’ont-il à se dire

 

que cherchent t-ils en courant?

 

Et comme j’interrogeais l’univers

je le vis trembler en soupirant…

 

 

 

Mozarine(texte et montage)




  




  




  




  

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