Entre les employés de maison et les réfugiés syriens, la démographie a explosé au Liban. Il se trouve de fait que même les Libanais les plus moyens ne peuvent se passer des services d’une employé de maison quitte à payer le prix par de gros sacrifices. Le sacro-saint qu’en dira-t-on qui tue ! 

Venues principalement  d’Ethiopie, des Phillipines ou du Bengladesh, la majorité d’entre elles sont de jeunes mères déjà responsables à la fois de leurs ascendants et descendants restés au pays. Elles entretiennent de manière générale de très bonnes relations avec les familles d’accueil et finissent souvent par appeler maman la maîtresse de maison. L’exception faisant toutefois la règle, quelques malheureuses mal tombées, mal en point, "optent" dans certains cas pour le suicide…. 

A ces drames viennent se greffer d’autres encore plus fréquents  et souvent inexpliqués : des crimes sont commis de manière inopinée par ces filles à qui on donnerait le Bon Dieu sans confessions. Les victimes de ces agressions sont aussi bien des bébés, des enfants que des vieux. 

Le dernier en date a brisé la vie de Céline Rakan, une fillette de quatre ans. Comme dans quasiment tous les foyers, Céline adorait jouer avec Bouzai, l’éthiopienne. La veille de la fête, Eid el Adha,  Sahar que Bouzaï surnomme la plus jolie des mamans s’en va acheter vers 11 heures 30 un gilet à Céline pour compléter sa tenue de fête ; elle demande à sa grande "fille" de prendre soin de l’enfant pendant son absence comme elle avait jusque là l’habitude de le faire depuis sa naissance.

Environ une demi- heure après, Sahar la mère reçoit un appel de l’employé lui disant que Céline était froide. Affolés les parents accourent, transportent la fillette à l’hôpital. C’était bien trop tard. Sur le point de s’expatrier au Canada, les parents avaient vacciné Céline la veille du drame et sous le choc imaginent automatiquement un lien entre l’injection sans doute périmée et le décès. 

Le ministère de la Santé alerté se charge de l’enquête et Yasser, le père de Céline, trouve le moyen de rechigner à livrer en pâture le pédiatre en ne divulguant pas son nom aux médias. Ensuite il s’oppose à l’autopsie du corps de sa gamine. Deux raisons suffisantes pour que les spéculations s’emballent le rendant suspect aux yeux de certains. 

En définitive, le minutieux décryptage des images fournies par les caméras de surveillance installées dans l’appartement ont permis de faire la lumière sur cette horrible tragédie malgré les deux coupures de courant : Bouzaï a tiré les rideaux ; à un moment donné Céline sort de sa chambre pour se diriger vers la sienne pour en revenir toute remuée. Elle aurait vu quelque chose de mystérieux qu’il ne fallait pas voir. L’employée qu’elle adorait l’aurait menacée verbalement et terrifiée, elle s’engouffrera sous ses draps. 

Bouzaï a eu la présence d’esprit d’éteindre les caméras au moment de l’exécution du crime : elle a avoué avoir étranglé la petite. Céline s’apprêtait à fêter l’Adha et avait posé sur son lit ses vêtements neufs. Malgré tous ces drames, les parents continuent de confier aveuglément leurs enfants convaincus que ça n’arrive qu’aux autres. Il est peut-être temps de faire preuve de plus de vigilance, de se retrousser les manches, de mettre fin à ces délégations insensées ! (vidéo ci-dessous)

http://mtv.com.lb/EN/News/399926