Quand les politiques se mêlent de ce que veulent les gens. Ou quand les politiques ne se mêlent pas de ce que ne veulent plus les gens.
J’entends à la télé comme à la radio, comme dans la presse écrite (y a t il un lien !) ce qui est important pour les gens. J’entends aussi régulièrement de la part de nos politiques ce qu’ils pensent qui est important pour les gens, à savoir nous. Comment savent ils ce qui est important pour nous ? Avez vous été sondé ? Qu’est ce qui est important pour nous, gens, peuple, gens d’en bas ? Qu’est ce qui est important pour vous ?
Jamais je n’ai reçu un coup de téléphone pour me demander "qu’est ce qui est important pour vous ?". j’imagine que cette question est issu de sondage réalisé sur un échantillon (invisible) de la population (principalement située à Paris ou en région parisienne) et qu’il est évidemment impossible de tracer. Et on nous sort des résultats de sondage (ou d’idées toutes faites) comme quoi ce qui est important pour les français c’est le travail (manipulation ?). Ce qui incluent évidemment des idées comme chômage, licenciement, délocalisation, bref ! des mouvements sociaux qui visent à effrayer les gens, à les rendre parano, etc.
Si un jour quelqu’un m’appelle et me demande "qu’est ce qui est important pour vous ?". Je ne pourrais pas répondre le travail, je dirais la qualité de vie (habitante du Sud Ouest, je me sens privilégiée), les amis, les apéro quelque soit le jour de la semaine, les rencontres avec mon voisin (amicales ou pas, après tout on s’en fout que notre voisin nous aime ou pas) (c’est plus agréable s’il nous aime mais on s’en fout quand même), les légumes que je vais ramasser dans ma parcelle de jardin et cuisiner, les mûres ou les figues que j’ai cueilli et dont je vais faire des confitures, et malgré le peu de revenus que j’ai (qui n’est pas en difficulté ?) j’essaierais de profiter de ce que chaque jour m’apporte, et j’arrêterais de me poser des questions tel que "qu’est ce qui est important pour les politiques qui nous gouvernent ?". De savoir ce qui est important pour moi ou de savoir qui votera pour eux en croyant savoir ce qui est important pour nous ?
Serions nous manipulés quand à tout bout de champ, les médias nous ressassent ce que pensent les politiques en place ou en campagne, pour nous dire ce qui est important pour nous. Le travail, l’insécurité, le chômage, le licenciement, la délocalisation, le niveau de vie, les revenus, etc, etc.
Serions nous manipulés ou avons nous vraiment ces désirs ? N’avons nous pas plutôt comme souhait que la planète aille mieux, que les richesses soient mieux partagées pour qu’enfin certaines populations arrêtent de mourir de faim (ou plutôt soient délibéremment abandonnées à leur famine), que les guerres quelqu’elles soient finissent une bonne fois pour toutes et que les marchandage d’armes de guerre contre quelques pourcentage de litres de pétrole deviennent des trocs has been, qu’enfin les êtres humains comprennent que tout ce qui vient (du verbe vivre) hommes, femmes, enfants, animaux, végétaux, pierres, sables et compagnie en ont peut être ras le bol des cupidités inhumaines.
Bonjour. Votre article m’a touché. C’est un fait qu’on se demande comment ils peuvent savoir ce que l’on veut, eux qui sont si déconnectés de la vie des gens.
Merci de vos commentaires découvertes63 et sourire pour mon premier post
Pour un premier « post? », c’est réussi. L’interrogation, à mon avis, serions-nous manipulés est de trop. On l’est en permanence, c’est le but de la politique actuelle. C’est P Rosanvallon qui se demande dans son dernier livre « la société des égaux » pourquoi la révolution n’a pas encore éclaté.
Je n’ai pas lu ce livre de P Rosanvallon mais je vais m’empresser d’aller à la biblio. La révolution (française !) n’a pas eu lieu mais la soupape chuchotte !! On le voit dans quelques pays d’Europe. Notre société est une belle cocotte minute mais tellement de gens ont peur de perdre le peu qu’ils ont (ou le peu qu’ils sont) et d’autres ont peur de perdre le beaucoup qu’ils ont. je crois que ce n’est que par une élévation des consciences que les choses peuvent bouger (et quand on voit le niveau de la télé, ce n’est pas gagné) l’être humain en est peut être encore trop loin.
Ce dont nous aurions avant tout besoin ce sont des femmes et des hommes politiques avec beaucoup d’intelligence du coeur et avant tout soucieux de servir les plus défavorisés.
Ils sont très rares et soit « pourrissent », soit sont écartés par leur parti pour insoumission aux consignes.
Nous ne vivons pas en démocratie, mais en médiocratie; il faut l’admettre, sans se résigner, mais en essayant, néanmoins, de faire chaque jour au moins un peu de bien autour de soi. Car c’est ça le vrai bonheur en étant certain ou non qu’il y a une Source divine, mais de préférence hors de toute religion qui ne porte que rarement des beaux fruits.
Précisions : non je ne suis pas un jeune enthousiaste encore naïf, je suis bien plus près des 70 ans.
Je crois, j’espère que l’âge n’a rien à voir avec nos indignations. J’ai moi même 52 ans et je n’arrive pas à me résigner à cette société que la majorité se laisse imposer, ni aux dogmes qu’on nous imposent, et notamment par le biais des religions. La liberté de chacun d’exprimer nos désaccords existe encore (ouf !) même si cela doit passer à travers le regard des autres comme quelque chose de dépassé. Après tout, ce que pense les autres de nous n’est un problème que pour ces autres.
Bonsoir Le 3ème homme,
J’ai beaucoup apprécié votre article.
Si vous voulez, je vous invite à jeter un oeil à cet article concernant nos choix libres ou pas!
[i][b]Et vous croyez avoir le choix ? [/b][/i]
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Bien à vous