L’arme n’est pas le vent glacial ou les températures extrêmes.

Ce sont les choix politiques qui assassinent.

Le refus de développer les constructions de logements sociaux,

La non application de la loi de réquisition des logements inoccupés,

La flambée des loyers,

Les bas salaires, et le développement de la précarité, qui créent des travailleurs pauvres,

sont autant de périls, qui conduisent à la déchéance.

En France, aujourd’hui, il y a 3,6 millions de mal logés ou de sans abris (rapport de la fondation de l’abbé Pierre).

Ce soir, j’ai vu au jt deux femmes qui dorment dans une voiture.

Ce ne sont pas des clodos, des marginales.

Non, elles sont très proches de nous, citoyens moyens.

Elles sont, peut-être, nous dans un futur proche.

 

L’appel lancé par l’abbé Pierre en 1954 résonne encore !

« Mes amis, au secours… une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée… Chaque nuit, ils sont plus de 2000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence, ce n’est même plus assez urgent »…

Je ne supporte plus d’entendre ces phrases des journalistes « le froid a encore tué ».

Comme si c’était à cause de la météo que les plus démunis, les plus fragiles se retrouvaient à la rue.

 

C’est l’indifférence qui tue !

C’est  la spéculation locative, qui assassine !

Ce sont les choix économiques, qui privilégient la spéculation financière, au détriment de l’emploi qui tue !

Encore quelques semaines à tenir, l’hiver sera passé et les morts oubliés.

 

Le rapport de la fondation se termine par ces phrases :

 

« Pour que la situation des plus modestes s’améliore, encore faudrait-il s’y intéresser autant qu’aux banques et aux banquiers, encore faudrait-il ne pas seulement manifester de la compassion envers les précaires et les pauvres, mais aussi identifier les causes qui sont à l’origine de leur situation pour tarir à la source ces fléaux qui gangrènent notre société. »

 

A méditer, en cette période pré-électorale !