Lille, qui se trouvait deuxième avant l’ultime journée, finit quatrième après les victoires Lyonnaise et Auxerroise. Un scénario cauchemardesque pour une soirée cauchemardesque. Les Lillois avaient les cartes en main avant cette dernière journée qui avait lieu samedi. Une victoire à Lorient leur offrirait une place directement qualificative pour la Ligue des Champions. Mais leur défaite à Lorient (1-2) combinée aux victoires Lyonnaise et Auxerroise les fait rétrograder de la deuxième place à la quatrième qualificative seulement pour la Ligue Europa. Un gouffre d’écart.

 

 

Tout avait pourtant bien commencé. Certes, Auxerre était parvenu à ouvrir le score à Sochaux grâce à Hengbart. Dominés par de valeureux Lorientais, les Lillois, de leur côté, ouvrirent le score, contre le cours du jeu, sur un corner repris par Costa au second poteau. Dans la foulée, Gameiro, le buteur breton, se lança dans une chevauchée qu’il conclua d’une frappe tendue du droit hors de portée de Landreau. Une égalisation méritée pour des Lorientais bien plus volontaires face à des Lillois tendus par l’enjeu. De son côté, Lyon passe deuxième grâce à un but de Gomis face au Mans dans le temps additionnel. Lille passe troisième. L’objectif est encore acquis.

 

La seconde mi-temps débuta en trombes. Après trente secondes de jeu, Gervinho, lancé dans la profondeur, se fait faucher par Audard. Penalty pour l’arbitre mais seulement jaune pour le portier des Merlus. Un rouge, plus logique, n’aurait pas été scandaleux. Cabaye, le grand spécialiste, s’élança serein. Trop peut-être. Audard, parti du bon côté, détourna ce penalty. Le tournant du match ? Sûrement. Mais pas sur le coup. Car dans le même temps, Sochaux donne un sursis à Lille en égalisant face à Auxerre. Dominés, les Lillois craquèrent sur un énième contre et une frappe de Jouffre. Toujours pas rédhibitoire. Car il faut un but à Auxerre pour doubler Lille. 

 

Justement, du côté de Sochaux, l’arbitre donna une nouvelle dimension au suspense. En expulsant le défenseur sochalien Perquis pour un deuxième carton jaune, il soulagea des Auxerrois qui souffraient physiquement. A partir de ce moment là, les hommes de Jean Fernandez se ruèrent vers les buts. Après plusieurs tentatives infrustueuses, Hengbart, encore lui, reprit de la tete un centre de Bourgeois. La délivrance. A lorient, médusés, les Lillois ne parviendront même pas à égaliser. Cabaye, parti en pleurs du terrain, peut s’en vouloir. Luttant au bord de la zone de relégation en début de saison, les Lillois ont bien remonté la pente. Pas assez pour être sur le toit de l’Europe.